Le cancer, un défi de santé publique pour l’Union Européenne

Sur BFM (la radio de l'économie), dans le cadre des "Grands débats BFM-HEC du Jeudi", animés par Noëlle Lenoir, ancienne Ministre des affaires européennes de 2002 à 2004, a eu lieu ce matin entre 11h et 12h un débat intitulé :

"le cancer, un défi de santé publique pour l’Union Européenne"
"Lutte contre le cancer : une cause européenne"

Invités : Pr Thomas Tursz, directeur général de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy de Villejuif, chercheur généticien (Gustave Roussy est le premier institut du cancer en Europe), Dr Thierry Le Chevalier, directeur du département des relations internationales, affaires européennes et coopération, INCa (L’INCa est au cœur du "plan cancer" mis en place par le gouvernement de Jacques Chirac); Maria-José Vidal-Ragout, directrice générale de la recherche sur le cancer à la Commission Européenne, au sein de la direction générale de la recherche.


Le cancer constitue un problème de santé publique majeur sur notre continent. C’est une cause nationale et, ce que l’on sait moins, européenne. L’Union Européenne recense chaque année plus de 2 millions de nouveaux cas de cancer, et plus d’un million de décès (1.200.000 décès dans l’Europe des 15). Si la tendance reste la même, ces chiffres pourraient augmenter avec l’allongement de la durée de vie...
La coordination des pays membres visée par l’Union Européenne vise à favoriser l’accès des citoyens européens aux soins.

Télécharger le compte-rendu de ce débat (document PDF, 4 pages) :
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Au cours de ce débat, certains ont mis en évidence la contradiction qui pourrait exister entre la nécessité pour les laboratoires pharmaceutiques d'unir leurs efforts pour faire avancer la recherche et l'impératif de rentabilité de ces mêmes laboratoires pharmaceutiques cotés en bourse pour la plupart, guidés par les exigences de leurs actionnaires (rentabilité, de préférence à court terme)- cet impératif les poussant à exploiter leurs propres découvertes sans en faire bénéficier les laboratoires pharmaceutiques concurrents, afin de garder une longueur (financière) d'avance.

Sur Viaduc, je tombe sur un témoignage de médecin généraliste qui n'est sans doute pas sans rapport aucun avec le débat sur le cancer en tant que défi de santé publique pour l’Union Européenne :

"Depuis cette année, j'ai cessé de recevoir les visiteurs médicaux que les laboratoires pharmaceutiques envoient chez les praticiens. En effet, malgré des efforts réciproques, l'écart entre mes attentes en terme d'information 'honnête' et celles de leurs employeurs en terme de résultats commerciaux m'est apparu irréductible ; j'ai d'ailleurs été surpris de constater qu'une bonne partie des VM ont compris et même approuvé ma démarche. Beaucoup de confrères partagent mes interrogations. Devant l'état actuel des relations entre laboratoires pharmaceutiques et médecins praticiens, je crois qu'un travail à la fois passionnant et rentable pour l'avenir pourrait être effectué sur la conception de la communication entre ces deux mondes très différents mais contraints à travailler ensemble sur un même objet." (Frédéric Urbain, médecin généraliste, 78)


Source :
www.viaduc.com

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