La chirurgie mini invasive

Robots and surgery:

Tele-surgery or mini-invasive surgery, also known as computer assisted surgery, includes what English speakers call robotic surgery or better yet, keyhole surgery. Conceived in 1995, it is still fully evolving. Follow with this Blog the passage dealing with traditional surgery vs. mini-invasive (robotic)!

La chirurgie mini invasive :

Dite aussi télé chirurgie ou chirurgie assistée par ordinateur, recouvre ce que les pays anglo-saxons nomment "chirurgie robotique"("robotic surgery"), ou encore "chirurgie par le trou de serrure" ("keyhole surgery"). Née aux USA dans les années 1995, elle est encore en pleine évolution. Suivez sur ce Blog le passage de la chirurgie ouverte (traditionnelle) à la chirurgie mini-invasive (la "robotique") !

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Blog sur la Chirurgie Robotique : Introdution / Robotic Surgery Blog: Introduction

Ce Blog est destiné à apporter des informations au grand public concernant la chirurgie de demain, c'est-à-dire d'aujourd'hui !

This Blog is about bringing to a broad public the information regarding the development of robotic surgery or "keyhole surgery". Tomorrow's surgery is already happening today!



La chirurgie mini invasive, destinée à opérer des organes mous à l'aide de la technique de l'endoscopie, est également appelée chirurgie robotique ou chirurgie assistée par ordinateur, ou encore "chirurgie par le trou de la serrure" : d'où vient-elle ? Pour répondre, remontons très brièvement le cours de l'histoire. Durant des siècles, il y a eu la chirurgie traditionnelle invasive (laissant de larges cicatrices), qui a assez récemment cédé la place à la chirurgie coelioscopique, ou "chirurgie mini-invasive traditionnelle". Ce qu'il importe de saisir, c'est le passage d'une chirurgie maxi-invasive, toute puissante, à une chirurgie mini invasive et multi-disciplinaire. A cette forme de chirurgie "mini invasive traditionnelle" en coelioscopie (les Américains parlent de "laparoscopic surgery") a succédé, à partir de 1995, la toute nouvelle, aussi révolutionnaire que coûteuse, chirurgie robotique, également appelée chirurgie mini-invasive assistée par ordinateur. Le terme "succédé" n'est en fait pas tout à fait adéquat : la chirurgie coelioscopique ("laparoscopic surgery" pour les Américains) connaît actuellement un fort développement dans bien des spécialités de la chirurgie, car son coût d'utilisation est nettement moindre que celui de la chirurgie robotique. Celle-ci nécessite un matériel informatique ultra-sophistiqué, notamment le système de vision en 3D (et système infrarouge pour la sécurité du patient) dont la console du chirurgien est équipée. On peut donc dire que la chirurgie coelioscopique cohabite avec une nouvelle forme de chirurgie, encore plus récente et encore peu connue du grand public en France : la chirurgie mini-invasive assistée par ordinateur. Cette nouvelle forme de chirurgie permet de pratiquer une chirurgie mini invasive, comme cela se fait déjà en coelioscopie ("laparoscopic surgery" pour les Américains), mais sans les inconvénients de la chirurgie coelioscopique. En effet, les chirurgiens qui opèrent en "coelio" bénéficient de moindres degrés de liberté dans les mouvements de leur main, en comparaison de la liberté d'action qu'ils auraient s'ils opéraient en chirurgie invasive, ou traditionnelle (les chirurgiens disent : "opérer à ciel ouvert"). Si on compare les deux procédés de chirurgie mini invasive, en l'occurence la coelioscopie et la chirurgie mini invasive assistée par ordinateur, la main du chirurgien bénéficie de plusieurs degrés de liberté supplémentaires en opérant à l'aide du second procédé (chirurgie mini invasive assistée par ordinateur). Mise au point dans la Silicon Valey en Californie (USA), la chirurgie robotique évolue à pas de géants, et bien que son coût d'utilisation reste considérablement élevé, elle ouvre d'importantes perspectives de progrès dans les principaux domaines de la chirurgie : cardiaque, vasculaire, digestive (générale), gynécologique, pédiatrique, urologique. Des essais sont actuellement en cours en ORL. La chirurgie "robotique" assistée par ordinateur est désormais pratiquée régulièrement au sein de cliniques, d'hôpitaux et autres centres de soins dans le monde entier, et tout particulièrement pour la chirurgie urologique (traitement du cancer de la prostate). Cette pratique régulière renforcée contribue à optimiser le potentiel de la chirurgie mini invasive assistée par ordinateur dans chaque spécialité chirurgicale mentionnée. Ainsi, les domaines de la chirurgie cardiaque et digestive sont en plein développement : pontages à coeur battant, procédures digestives en mini invasif. Un autre enjeu important est l'élargissement du potentiel de la chirurgie robotique afin que d'autres spécialités chirurgicales puissent en bénéficier. Le but est de permettre l'utilisation d'un système de chirurgie assistée par ordinateur pour un maximum de spécialités chirurgicales, y compris celles pour lesquelles la chirurgie robotique n'est pas encore opérationnelle, comme la neurochirurgie et l'ORL.

Nombre de sites (hôpitaux, cliniques, centres médicaux) équipés d'un système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci™ dans le monde : environ 280, avec le découpage suivant :
USA : 235 sites
Europe : 37 sites
Australie : 3 sites
Arabie Saoudite : 2 sites

(au 06/12/2005)

Source: Intuitive Surgical Inc.

L'évolution de la chirurgie urologique, des années 60 à aujourd'hui : Lire l'article du Professeur Clément-Claude ABBOU, chef du service d'urologie à l'Hôpital Henri-Mondor (Créteil) :
==> cliquer ici.

This Blog is about bringing to a broad public the information regarding the (r)evolution of robotic surgery or "Keyhole Surgery". Where does Robotic Surgery come from? Let's start from the beginning: first the (maximally) invasive surgery, then "coelioscopic" (or laparoscopic) surgery, also called: the traditional form of minimally invasive surgery, and, last but not least, emerging from the Silicon Valley, CA, USA: Robotic Surgery, or computer-assisted surgery. This new form of minimally invasive surgery enables the surgeon to perform endoscopic radical prostatectomy cases (for example) without the hurdles of laparoscpic surgery. Indeed, the surgeon's hands are given more degrees of freedom while performing computer assisted minimally invasive surgery than while performing laparoscopic surgery. Enhanced precision in minimally invasive surgery, thanks to computer assisted surgery (robotic surgery). The adventure started in 1995, and the evolution became a revolution: since 1995, Minimally Invasive Surgery (MIS)cases with Robotic Surgery have been performed increasingly and worldwide, mainly in the following surgical specialties: Cardiac, Vascular, Digestive (General), GYN (Gynecology), Pediatric, Urology. Currently, Robotic Surgery is being tested in order to become suitable for ENT cases. Day after day, worldwide, Robotic Surgery cases are being successfully performed by surgeons, with broadened and enhanced utilization of Robotic Surgery systems for surgical specialties as described above. Robotic surgery has also been undergoing some various and continuous experimentations and tests in order to adapt its potential and make robotic surgery suitable for other surgical specialties, like Neurosurgery and ENT. That's for tomorrow. But of course, tomorrow's surgery is already happening today!

Number of sites(hospital, clinic,medical center) equipped with a da Vinci™ surgical system worldwide: about 280, with the following split:

USA: 235 sites
Europe: 37 sites
Australia: 3 sites
Saudi Arabia: 2 sites

(updated 12/06/2005)

Source: Intuitive Surgical Inc.

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Table des Matières / Table of Contents

1.) Des Chirurgiens et des Robots (May 11/2005)

2.) Des Chirurgiens et des Robots (suite) (May 11/2005)

3.) The da Vinci™ Surgical System helps you "Die Another Day"!...
(May 27/2005)

4.) Présence internationale du système chirurgical da Vinci™
Where to find a Hospital with a da Vinci™ surgical system in the USA?
(May 28/2005)

5.) Le système chirurgical da Vinci™ (May 28/2005)

6.) Highlighting the da Vinci™ surgical system (May 28/2005)

7.) Chirurgie Robotique et imagerie médicale (May 29/2005)

8.) Chirurgie Robotique : "le geste qui a traversé l'Atlantique",
ou : "Opération Lindbergh"
(May 29/2005)

9.) Chirurgie de l'Obésité : la Gastroplastie
Obesity or Bariatric Surgery (May 30/2005)

10.) Robotic Surgery: how does it work ? (May 30/2005)

11.) Chirurgie Robotique : quelles spécialités ? (May 30/2005)

12.) La Téléchirurgie : Conférence du 26 mai 2005
(Musée des Arts et Métiers, Paris)
(May 30/2005)

13.) Chirurgie robotique :
prélèvement sur patient vivant en vue d'une transplantation rénale

(June 2/2005)

14.) La chirurgie mini invasive en urologie : vidéos et procédés
Minimally Invasive Surgery in Urology: Video Footage and Process
(July 11/2005)

15.) Information on Minimally Invasive Surgery in the USA (August 11/2005)

16.) da Vinci™ surgical system: Multi-Specialty scientific press
("white papers" abstracts)
(August 13/2005)

17.) Scientific Press on Urological Robotic Surgery (August 13/2005)

18.) Robotic Surgery and FDA Approvals (August 14/2005)

19.) Robotic Surgery: Frequently Asked Questions (FAQ) (August 14/2005)

20.) Le Système de Chirurgie Assistée par Ordinateur da Vinci™ à l'Institut Mutualiste Montsouris, Paris (August 14/2005)

21.) La valise diplomatique. Une fiction médicale (November 8/2005)

22.) Urology:
- the Robotic Cancer Website
- ROBOTIC SURGERY BLOG
(November 23/2005)

23.) Etats-Unis : Vidéo d'une hernie hiatale (chirurgie digestive) opérée en chirurgie mini invasive, en concomitance avec une prostatectomie (urologie)
USA: video of a robotic hernia repair (digestive surgery) performed during a Prostatectomy case (urology) (December 4/2005)

24.) Canada : C-STAR (January 26/2006)

25.-) Annoncer à quelqu'un qu'il a un cancer de la prostate (January 26/2006)

26.-) Institut de Recherche contre les Cancers de l'Appareil Digestif (IRCAD) (February 01/2006)

27.-) Urologie : coelioscopie et chirurgie robotique : développer le don d'organes à partir de donneurs vivants ? (February 06/2006)

28.-) La chirurgie gastrique non invasive
Non invasive gastric surgery (February 21/2006)

29.-) Imperial College of London (UK): current projects on robotic surgery
(February 21/2006)

30.-) La robotique médicale à l'université Louis Pasteur de Strasbourg
(February 1/2006)

31.-) Entretien avec le Professeur Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique à l'hôpital Bichat (Paris) : annoncer à quelqu'un qu'il a un cancer de la prostate (March 7/2006)

32.-) Telling a patient he has prostate cancer
(March 7/2006)

33.-) "Controversies and updates in vascular and cardiac surgery"
(March 7/2006)

34.-) France et Belgique : les nouvelles techniques en chirurgie cardiaque (March 7/2006)

35.-) Less-invasive procedure replaces diseased valves without cracking chest (April 3/2006)

36.-) 6 ans de chirurgie robotique au Centre Hospitalier Universitaire de Nancy (CHU nancy-Brabois) (April 17/2006)

37.-) France : le dispositif d'annonce du cancer de l'INCa.
Generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure (April 21/2006)

38.-) A propos de l'INCa (September 1/2006)

39.-) La chirurgie mini-invasive dans les pays d'Europe (April 16/2006)

40.-) La chirurgie cardiaque robotique à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris (May 24/2006)

41-) "Opérer sans ouvrir, ou presque" (May 27/2006)

42-) "Robotique et chirurgie coronaire" (May 27/2006)

43.-) "Le cancer, un défi de santé publique pour l’Union Européenne" (September 14/2006)

44.-) Haptica (August 12/2006)

45.-) EndoGastric Solutions™ launches the EsophyX™ Endoluminal Fundoplication device in Europe (June 19/2006)

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Chirurgie assistée par ordinateur : forum biomédical du 26/10/2006 à Marseille

Une rencontre co-organisée avec Biomeridies, elle sera l'occasion pour les fabricants, les fournisseurs et les laboratoires des Régions LR et PACA faire le point sur les deniers dévéloppement techniques ...


==> IB Sud : le réseau méditerranéen de l'ingénierie biomédicale.

==> infos pratiques : http://www.ib-sud.com

Préprogramme de cette journée :

9h - 9h15 : Accueil des participants
9h15 - 9h30 : Introduction - Pr Yves ALIMI - CHU Nord (Marseille)

Session Neurologie :

09h30 - 10h00 : Dr Cédric BERNARD - Hôpital Sainte Anne (Toulon)
"Neuro-navigation cranienne et rachidienne : historique et perspectives d'avenir"

10h00 - 10h30 : Mr Éric BLONDEL - Société Medtronic division Neuro-Navigation

10h30 - 10h45 : Pause café et visite des stands

Session Cardiovasculaire :

10h45 - 11h15 : Pr Daniel LOISANCE - CHU Henri Mondor (Créteil)
"La chirurgie cardiaque assistée par ordinateur"


11h15 - 12h15 : Mr Philippe POIGNET – LIRMM (Montpellier)
"Les gestes de chirurgie mini-invasive assistés par robot en chirurgie cardiaque à cœur battant"


11h45 - 12h15 : Mr Olivier TINTORINI – Société Intuitive Surgical
"Taking surgery beyond the limits of the human hand"


12h15 - 13h30 : Déjeuner

Session Urologie :

13h30 - 14h00 : Mme Jocelyne TROCCAZ – TIMC (Grenoble)
"Urologie assistée par ordinateurs et robots: projets en cours"


14h00 - 14h30 : Mr Antoine LEROY - Société Koelis (Grenoble)
"De la recherche à l'industrie : KOELIS, société de valorisation en urologie assistée par ordinateur"


14h30 - 15h00 : Mr Clément VIDAL - Société ENDO CONTROL (Grenoble)
"EndoControl, robotique légère en chirurgie endoscopique"


15h00 - 15h15 : Pause café et visite des stands

Session Orthopédie / Traumatologie :

15h15 - 15h45 : Dr Sébastien PARRATTE (Service du Pr Argenson) – Hôpital Ste Marguerite (Marseille)
"Applications orthopédiques de la chirurgie assistée par ordinateur"

15h45 - 16h15 : Mathieu RIMAUD - Société PRAXIM (Grenoble)
"Techniques actuelles et futures de Navigation en Chirurgie orthopédique"

16h15 - 16h30 : Conlusion - Mr Joël DELODE - APHM (Marseille)
"Le point de vue de l’acheteur"


Source :
http://pages-perso.esil.univ-mrs.fr

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Le cancer, un défi de santé publique pour l’Union Européenne

Sur BFM (la radio de l'économie), dans le cadre des "Grands débats BFM-HEC du Jeudi", animés par Noëlle Lenoir, ancienne Ministre des affaires européennes de 2002 à 2004, a eu lieu ce matin entre 11h et 12h un débat intitulé :

"le cancer, un défi de santé publique pour l’Union Européenne"
"Lutte contre le cancer : une cause européenne"

Invités : Pr Thomas Tursz, directeur général de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy de Villejuif, chercheur généticien (Gustave Roussy est le premier institut du cancer en Europe), Dr Thierry Le Chevalier, directeur du département des relations internationales, affaires européennes et coopération, INCa (L’INCa est au cœur du "plan cancer" mis en place par le gouvernement de Jacques Chirac); Maria-José Vidal-Ragout, directrice générale de la recherche sur le cancer à la Commission Européenne, au sein de la direction générale de la recherche.


Le cancer constitue un problème de santé publique majeur sur notre continent. C’est une cause nationale et, ce que l’on sait moins, européenne. L’Union Européenne recense chaque année plus de 2 millions de nouveaux cas de cancer, et plus d’un million de décès (1.200.000 décès dans l’Europe des 15). Si la tendance reste la même, ces chiffres pourraient augmenter avec l’allongement de la durée de vie...
La coordination des pays membres visée par l’Union Européenne vise à favoriser l’accès des citoyens européens aux soins.

Télécharger le compte-rendu de ce débat (document PDF, 4 pages) :
==> cliquer ici.

Au cours de ce débat, certains ont mis en évidence la contradiction qui pourrait exister entre la nécessité pour les laboratoires pharmaceutiques d'unir leurs efforts pour faire avancer la recherche et l'impératif de rentabilité de ces mêmes laboratoires pharmaceutiques cotés en bourse pour la plupart, guidés par les exigences de leurs actionnaires (rentabilité, de préférence à court terme)- cet impératif les poussant à exploiter leurs propres découvertes sans en faire bénéficier les laboratoires pharmaceutiques concurrents, afin de garder une longueur (financière) d'avance.

Sur Viaduc, je tombe sur un témoignage de médecin généraliste qui n'est sans doute pas sans rapport aucun avec le débat sur le cancer en tant que défi de santé publique pour l’Union Européenne :

"Depuis cette année, j'ai cessé de recevoir les visiteurs médicaux que les laboratoires pharmaceutiques envoient chez les praticiens. En effet, malgré des efforts réciproques, l'écart entre mes attentes en terme d'information 'honnête' et celles de leurs employeurs en terme de résultats commerciaux m'est apparu irréductible ; j'ai d'ailleurs été surpris de constater qu'une bonne partie des VM ont compris et même approuvé ma démarche. Beaucoup de confrères partagent mes interrogations. Devant l'état actuel des relations entre laboratoires pharmaceutiques et médecins praticiens, je crois qu'un travail à la fois passionnant et rentable pour l'avenir pourrait être effectué sur la conception de la communication entre ces deux mondes très différents mais contraints à travailler ensemble sur un même objet." (Frédéric Urbain, médecin généraliste, 78)


Source :
www.viaduc.com

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A propos de l'INCa

Le professeur David Khayat est médecin des hôpitaux, chef du service d'oncologie médicale à la Pitié Salpêtrière (AP-HP), il a été président de l’Institut national du cancer (INCa), de sa création (qu'il a supervisée) en mai 2003, jusqu'en août 2006. Il a ainsi été l’un des responsables de la mise en œuvre de l’un des grands chantiers présidentiels du quinquennat. Le professeur Dominique Maraninchi, directeur de l'institut Paoli-Calmettes à Marseille, va remplacer le Professeur David Khayat à la tête de l'INCa, à compter de septembre 2006. Le site internet de la Mission interministérielle pour la lutte contre le cancer (plan cancer) explique les enjeux, les avancées, la structure de la mission : les cancéropôles et leur rôle de coordination.

Site internet de la Mission interministérielle "Plan Cancer" :
==> cliquer ici.

L’INCa a pour mission "d’impulser une politique nationale de lutte contre le cancer globale et intégrée, allant de la prévention à la recherche, et qui va coordonner les acteurs dans la lutte". Au sein de l'INCa a été élaboré le dispositif d'annonce du cancer.

L'INCa a été développé sur le modèle du National Cancer Institute (NCI), dont le professeur Khayat explique la genèse dans son livre : "Ne meurs pas" (paru en 1997 aux éditions Anne Carrière, Paris, et disponible depuis septembre 2003 en livre de poche) -il s'agissait pour l'INCa de démarrer très vite, avec une forte montée en régime, dès le départ [p. 84-86 du Livre de Poche] :

"Dans les années 60, le gouvernement américain avait su créer cet extraordinaire établissement et l'avait tout de suite doté de budgets gigantesques. Le président Nixon avait indiqué, à l'époque, dans un célèbre discours, les deux objectifs prioritaires de son pays : emmener l'homme sur la lune et guérir le cancer. Il n'envisageait certainement pas que le moins accessible des deux allait être le second ! En quinze ans d'efforts financiers incroyables, le taux de guérison des cancers n'avait pas progressé de plus de 1 ou 2 pour cent."

A la fin des années 80, David Khayat et son patron, le Professeur Claude Jacquillat, entendent parler des premiers cas de guérison de malades atteints de cancer du rein métastasé grâce à la thérapeutique de Steve Rosenberg, par Interleukine 2. Le Professeur Jacquillat, lui-même atteint de cette terrible maladie, charge son élève, le Dr. Khayat, de l'accompagner au NCI car il veut recevoir ce traitement d'immunothérapie par Interleukine 2, qui en est alors à l'essai de phase II :
"Phase II. Cela signifiait que la dose et le rythme d'administration de l'Interleukine 2 étaient déjà connus mais que, en soignant de manière identique un groupe homogène de patients tous atteints de la même maladie, il restait à déterminer le niveau d'efficacité de ce produit pour cette indication. Autrement dit, le nombre de cancers du rein métastatique pour lequel le produit se révélerait efficace et celui pour lequel il ne donnerait rien. En fait, la proportion toute simple entre ceux qui auraient une chance de vivre encore un peu grâce à une rémission, et ceux pour qui la mort viendrait prendre son dû d'ici quelques semaines".

© Le Livre de Poche, septembre 2003.

A l'aune de son parcours personnel, le Professeur Khayat retrace, au cours d'un entretien avec Antoine Spire [1] (Le Monde de l'Education) les progrès de la lutte contre le cancer, qui, dans les années 60, et même jusqu'au milieu des années 70, était "la science de l'impuissance", selon le Professeur Khayat, au sens où peu de traitements efficaces existaient, encore moins de soutien psychologique et de moyens pour soulager les douleurs des cancéreux.

Antoine Spire (AS) s'entretient avec David Khayat (DK) pour 'Le Monde de l'éducation' (extraits) :


"AS : Vous avez fait vos études de médecine à Nice. Dans quelles conditions êtes-vous monté à Paris ?

DK : En 6ème année de médecine j'ai passé l'internat des hôpitaux de Paris,de Marseille et de Nice. Je voulais faire de la cancérologie et sous la pression amicale, mais forte, de mes professeurs niçois je suis parti à Paris où j'ai fait mon internat, mon clinicat, avant d'être nommé professeur.

AS : Dans quelles conditions avez-vous choisi la cancérologie ?

DK : J'étais en fin de première année de médecine à Nice quand mon meilleur ami de l'époque s'est marié avec une étudiante en médecine. Après quelques. mois de mariage, on a découvert que cette fille était, à vingt ans, porteuse d'un cancer généralisé. A cette époque-là, en 1974-75, on n'imaginait pas qu'il fût possible d'en guérir. Elle s'est battue . Et un beau jour, au bout de deux ans, le cancérologue a dit que le traitement était fini : "Vous êtes en rémission. On va arrêter la chimio." Contre toute attente, ses cheveux ont repoussé, ses cicatrices ont disparu et j'ai vu cette fille guérir. C'était comme l'annonce d'une révolution thérapeutique, la prise de conscience d'un combat qui commençait, dont les enjeux étaient tout sauf dérisoires. La vue de cette fille, sa souffrance, son isolement, y compris vis-à-vis de son mari, me faisait penser que face à des gens qu'on ne peut plus comprendre, touchés comme ils le sont par la maladie et les traitements, il faut que des hommes et des femmes restent à l'écoute, soient le lien entre la science et ces malades, entre la société et ces personnes. Je voulais en être et devenir ainsi cancérologue

AS : Qu'est-ce qu'a changé pour vous la loi Kouchner du 4 mars 2002 sur le droit des personnes malades qui renforce les prérogatives et les responsabilités du patient, avec notamment leur accès au dossier médical ?

DK : Nous travaillions dans cet esprit déjà, avant la loi pour laquelle je me suis battu depuis plus de dix ans. Tous les malades font leurs examens, prises de sang, scanners, radios, et ils gardent les clichés et un double du compte rendu. Ils ont tous leur dossier avec eux et peuvent, quand ils le veulent, aller chercher un deuxième avis. Cela nous oblige à beaucoup de transparence et de pédagogie depuis bien longtemps.

AS : A plusieurs reprises quand on vous a interrogé sur le fait de savoir si vous dites ou non la vérité aux malades, vous avez répondu que le mensonge était l'exception et que vous annonciez franchement la tumeur maligne.

DK : La médecine n'est pas compatible avec une philosophie du tout ou rien. Dans l'immense majorité des cas, je communique le diagnostic de cancer au malade. Dans certains cas, les contextes familiaux sont tels qu'on me demande de retarder l'annonce. Quand une famille m'amène un malade en phase terminale et me demande de lui permettre de conserver encore un temps l'espoir du non-dit, je peux concevoir de ne pas dire la vérité. Mais même dans ce cas-là, je donne les comptes rendus biologiques à partir desquels le patient peut poser la question de la gravité de son affection. S'il le fait, je lui dois la vraie réponse.

AS : Dans votre livre 'Ne meurs pas' vous écrivez que 'la médecine la plus performante n'est qu'un vulgaire artisanat si elle n'est pas amour et compassion, si elle n'est pas la promesse d'une main tendue au secours de l'autre'. Cette profession de foi un peu naïve de votre héros, Daniel Timsit, est-elle la vôtre ?

DK :. Si vous voulez me faire dire qu'on n'y arrive pas toujours, c'est évident. La maladie est une façon de rencontrer quelqu'un. Parmi mes patients il en est qui deviennent mes amis. Je ne dis pas que je vais aimer tous mes patients, ce ne serait pas possible, mais c'est ce vers quoi il faut tendre. Contrairement à une idée reçue en France, une immense majorité du corps médical consacre sa vie, dans des conditions parfois peu enviables, à ses patients. En revanche, il faut prémunir la médecine de demain de la tentation de la science, cette tentation fantasmatique qui laisse croire que la science est la réponse à la maladie. Si la science contribue à répondre à la question du comment, elle ne sait rien dire face à la question du pourquoi qui hante l'esprit du malade. Cela ne sert à rien de rappeler à un fumeur les raisons de son cancer aux poumons. On peut lui conseiller de ne pas fumer, mais pourquoi rajouter à la détresse du malade celle de la culpabilité ?

AS : Le cancer est la première cause de mortalité chez l'homme en France et la deuxième cause de mortalité chez la femme. Vous venez de diriger la publication d'un livre intitulé "Le progrès médical est-il accessible à tous" (...)

DK : On meurt quatre fois plus de cancer dans l'est de la région parisienne que dans l'ouest. Vous allez me dire qu'à l'ouest on est plus riche, mais cela n'explique pas toutes les inégalités. Sans doute est-on moins critique à l'égard des campagnes de promotion du tabac quand on est moins cultivé, et l'inégalité sociale se reflète dans les taux de mortalité. A l'inverse, pour ce qui est du cancer du sein, il est plus répandu chez les femmes bourgeoises, éduquées, qui font des études supérieures, car les femmes plus pauvres ont leurs enfants plus tôt, ce qui est un facteur de protection des seins. Elles ont plus d'enfants et sont ainsi mieux protégées.

AS : Mais l'accès aux soins reste socialement inégal. Dans certaines couches sociales on n'a pas les moyens de voir les médecins qui font un diagnostic compétent.

DK : La CMU est une grande avancée sociale. Les plus pauvres ont accès aux meilleurs soins.

AS : Oui, mais ils ne savent pas se repérer, accéder aux soins, et leur médecin traitant a peu de chances de les aiguiller vers un très bon spécialiste.

DK : Le problème est culturel. Mais détrompez-vous. Dans la commission cancer du ministère de la Santé, le directeur de la Santé propose d'utiliser le taux de survie global par cancer en France comparativement aux autres pays européens. Si une grande partie de la population socialement défavorisée n'avait pas accès au diagnostic, la France n'aurait pas le premier rang qu'elle a en termes de taux de survie ou de guérison.

AS : Qu'en est-il des progrès accomplis en matière de génétique ? Chacun produit des enzymes différents d'un individu à l'autre. La pharmaco-génomique dira-t-elle un jour qu'un tel ou un tel pourra fumer sans risque ?

DK : Le cancer n'est héréditaire que dans 5 pour cent des cas. Dans les 250.000 nouveaux cas de cancer que nous avons chaque année en France, il n'y en a que 5.000 qui sont le fait de transmission des parents aux enfants d'un gène anormal. Chez eux, on peut procéder à un dépistage génétique. Ces tests, qui appartiennent à une seule société, Myriade, sont très coûteux, mais si l'on diagnostique 80 pour cent de chances pour une femme d'avoir un cancer du sein, on ne peut rien lui proposer d'autre aujourd'hui que d'enlever préventivement les deux seins et en plus les ovaires qui sont aussi à fort risque. Quelle vie va-t-on alors offrir à ces jeunes femmes ? Pour ce qui est des autres 95 pour cent, la maladie non héréditaire est d'origine génétique ; due au fait que la molécule chimique contenue dans le tabac ou le rayonnement des radiations ionisantes ou le rayonnement des ultraviolets du soleil altère chimiquement l'ordre d'écriture de certains gènes et conduit la cellule à ne pas mourir.

AS : Où en sont prévention et dépistage ? La situation actuelle vous paraît-elle satisfaisante ?

DK : C'est la meilleure façon d'éviter la souffrance et bien souvent d'éviter la mort. On peut dépister quatre cancers aujourd'hui : le cancer du sein (mammographie), le cancer du col de l'utérus (frottis chez la femme), le cancer de l'intestin (recherche du sang dans les selles) et le cancer de la prostate chez l'homme (dosage du PSA). Dans trois cancers sur quatre (sein, utérus, intestin) un diagnostic précoce débouche sur un traitement peu mutilant, très efficace, qui guérit presque à 100 pour cent. Pour le cancer de la prostate, 80 pour cent des hommes de plus de 80 ans morts d'autre chose présentent cette affection à l'autopsie. Le danger, en cas de dépistage systématique,serait d'enlever la prostate à tout le monde alors que tous n'en ont pas besoin. Enlever la prostate, c'est l'impuissance dans un cas sur deux, et l'incontinence urinaire dans 10-15 pour cent des cas. Pour ce qui est du frottis vaginal, il n'est hélas pas pratiqué régulièrement par toutes les femmes et dans certaines couches défavorisées de la société on reste sourd aux campagnes d'information dans ce domaine. Pour le dépistage du cancer du sein, la mammographie est un bon examen qui doit être vu par deux radiologues car il faut repérer une tumeur encore très petite. 11.000 femmes meurent encore chaque année du cancer du sein en France. Le dépistage du cancer du sein réduirait la mortalité de 30 pour cent et éviterait la mort de 3000 femmes chaque année. Pour le cancer du poumon, un nouveau type de scanner hélicoïdal à faible radiation permet avec un seul cliché d'obtenir toute l'image du thorax que l'ordinateur reconstitue en 3 dimensions. La rapidité de cet examen évite qu'on soumette le thorax à d'importantes radiations.

AS : Qu'en est-il alors de la prévention dont l'objectif est d'éviter la maladie ?

DK : Le tabac tue 70.000 personnes chaque année. Un fumeur sur sept développe un cancer du poumon. Mais d'autres cancers viennent de la consommation du tabac. Cancer de la vessie, de l'oesophage, de l'estomac, de la bouche.. 50 pour cent des jeunes fument en France. Nous avons la plus mauvaise statistique européenne. Répression et prévention doivent donc se combiner. Dans les écoles, où il m'arrive fréquemment de me rendre, les enfants jusqu'à la 6ème sont convaincus qu'il ne faut pas fumer. Mais au collège, 7 sur 10 vont goûter au tabac et 5 sur 10 vont rester fumeurs. Comment prévenir cette épidémie ? A côté de cela, l'effet correcteur d'une bonne alimentation (fruits, légumes) est indiscutable, mais très faible. Il faut aussi arrêter de mettre les enfants trop longtemps au soleil sur la plage. Trente ou quarante ans plus tard, cette exposition expliquera la naissance d'un mélanome malin.

AS : Dans "Le coffre aux âmes" ,votre héros, David, a quitté la spécialité oncologique car sa femme ne voulait plus qu'il traite des patients qui vont mourir. C'est quelque chose qu'il vous est arrivé d'envisager ?

DK : Ma femme m'a posé cette question au cours d'un de mes moments d'angoisse. Pour qu'un malade aille jusqu'au bout du projet que je lui propose, il faut que je lui donne amour et affection, et je redoute qu'un jour, épuisé, je n'en sois plus capable. Chacun de ces malades qui meurt emporte cette part d'affection, d'amour que nous leur avons donnée. Nous vivons comme ceux qui sont revenus de Verdun avec, dans les yeux, l'image de leurs amis qui sont morts. Au bord de l'épuisement affectif, il m'est arrivé d'avoir le sentiment que j'étais passé à côté de mes enfants et que je n'avais pas su les voir grandir. M'étais-je trompé dans l'échelle des valeurs que j'avais construite ? Mes enfants, après m'avoir écouté, m'ont dit : 'On sait que tu nous aimes, même si tu n'es pas souvent là. Ne t'inquiète pas pour nous. On va bien. Toi, continue de soigner les gens !' Je suis reparti à la guerre en sifflant."

Source :
http://perso.wanadoo.fr/antoine.spire/khayat.htm

[1] "Antoine Spire est actuellement directeur du département Recherches en sciences humaines de l'institut national du cancer. Il est aussi conseiller éditorial de 'Le Monde de l'éducation' et dirige la collection 'clair et net' aux éditions Le Bord de l'eau. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et le plus récent, 'Dieu aime-t-il les malades', écrit avec Nicolas Martin (Ed. Anne Carrière, 2004), a reçu le prix 2005 du MEDEC."
Source :
www.INA.fr

Pour comprendre encore mieux le parcours du professeur David Khayat, et les avancées qu'il a permis de réaliser dans la lutte contre le cancer, je vous propose la lecture de son livre bouleversant : "Ne meurs pas", publié en 1997 (Editions Anne Carrière), disponible en livre de poche (N° 14473). Avec une grande précision scientifique et une grande franchise, le professeur Khayat décrit le combat d'un spécialiste en cancérologie, lui-même atteint de la redoutable maladie. Ce spécialiste en cancérologie, c'était le Professeur Claude Jacquillat (1929-1990), dont le Professeur Khayat fut l'élève durant des années. Très intense, fourmillant d'émotions et d'informations scientifiques concernant les impasses, luttes et avancées dans le traitement des cancers, tout cela à un rythme soutenu (ou plutôt : à marche forcée) : car pour le Professeur Khayat (alors Docteur), il s'agit d'aider son maître et ami, alias Professeur Dalembert, à lutter vaille que vaille pour faire reculer l'issue fatale. Ce qui fait le charme fascinant de ce livre est le voisinage immédiat, sans transition et simultané, tel qu'il apparaît dans le vécu, et rien que là, du cocasse, du tragique, de la science, de l'intime, chaque fragment, ou instant de cocasse, de tragique, etc. allant s'emboîter avec une parfaite aisance dans le fragment suivant, de nature opposée, afin de raconter l'histoire. Tous les vécus de cette même histoire (la lutte d'un médecin contre le cancer du "patron") sont rendus à tous les niveaux (personnel, professionnel, amical, relationnel, etc.), avec une franchise et une authenticité étonnantes, qui ont certainement beaucoup surpris à l'époque où le livre est paru, puisqu'on peut supposer que le mandarinat médical des années 80 et 90 en France devait quelque peu rechigner à la transparence dans l'information et la communication.

Dès lors, on comprend encore mieux les propos du Professeur Khayat, qui dit avoir développé, au contact de ses patients atteints du cancer, "une haine de la mort", de cette mort qui emporte certains de ses patients en dépit de tous les efforts déployés en vue de leur guérison. "Malgré" toutes ses fonctions [président de l'INCa, chargé de cours à l'université Pierre-et-Marie-Curie, etc.], le professeur Khayat reconnait organiser sa vie autour de son activité de cancérologue n'ayant qu'un seul but : la guérison de ses patients. Le "malgré" est sans doute à relativiser : sans doute est-ce une force que d'exercer toutes ces fonctions au moment d'affronter les moments difficiles inhérents à son rôle de cancérologue...

Présentation de l'éditeur
" Dalambert urina du sang. Il avait entendu cent fois des malades le raconter, il avait vu des dizaines de fois des patients souffrant d'hématurie, rien pourtant n'atténua l'angoisse brutale qui fut la sienne quand subitement, sans qu'aucun symptôme prémonitoire ne pût le laisser prévoir, il vit son jet d'urine se transformer en un jet de sang. L'émotion fut tellement violente que, pendant quelques très courts instants, il fut tout à la fois le médecin et le malade. Et le médecin sut immédiatement que le malade avait un cancer. 'Daniel, le jeune chef de clinique de Dalambert, assiste son maître dans la lutte acharnée qu'il va mener contre la terrible maladie. Il est le témoin de la descente aux enfers de celui qui l'a formé et il ne cessera de se battre, lui aussi, pour faire reculer la maladie et redonner espoir aux patients désemparés dont les visages émouvants traversent ce parcours initiatique. Ce roman bouleversant, dont les héros luttent admirablement contre un ennemi implacable, fait vibrer le lecteur au rythme des souffrances, des échecs subis et des succès remportés contre le cancer."

Biographie de l'auteur
"Le professeur David Khayat dirige le service de cancérologie de la Pitié-Salpêtrière et enseigne à l'université Pierre-et-Marie-Curie".

Source :
Amazon.fr

Portrait du Professeur Khayat à l'occasion des trois ans du plan cancer :
==> Le Monde, Portrait : "David Khayat, Monsieur cancer" (27/04/2006)
==> Lire cet article du Monde dans le Blog des News : cliquer ici.

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Haptica

Haptica is dedicated to improving healthcare delivery through innovative technology.
Haptica works closely with world-leading surgeons and practitioners to develop products like ProMIS™, as well as drawing on its own team's decades of experience in medical devices, computer science and learning systems.
Haptica was established in 2000 and currently employs nineteen people in offices in central Dublin and Boston.


ProMIS™ can be used to measure performance
on the DaVinci™ robot.


Source:
http://www.haptica.com

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Endoxirob™

J'ai appris par un lecteur l'information suivante : "il existe un robot français pour la chirurgie mini invasive : il se prénomme Endoxirob™ et a été conçu au LAAS en collaboration avec d'autres partenaires mais n'est malheureusement pas commercialisé à cause des brevets déposés par la société Intuitive Surgical pour son système de chirurgie assistée par ordinateur Da vinci™, ces brevets constituant un frein à son developpement".

Merci pour cette information !

"Endoxirob™ est un système robotique dédié à la chirurgie endoscopique.

En s'appuyant sur les dernières innovations technologiques en matière de robotique, informatique ou encore micro-mécanique, Endoxirob™ a pour vocation de contribuer à optimiser la précision du geste opératoire tout en améliorant le confort de l’équipe chirurgicale.

La miniaturisation des instruments, l’optimisation des organes terminaux, la réduction de l'encombrement opératoire ou encore la facilité de mise en œuvre, sont tant de bénéfices directs pour l'équipe chirurgicale (et par voie de conséquence pour les patients), qui permettent de repousser les limites de la chirurgie minimallement invasive."

© http://www.endoxirob.com/

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EndoGastric Solutions

Du nouveau pour les reflux gastro-oesophagiens : une procédure chirurgicale non invasive, effectuée à l'aide d'instruments fabriqués par la société Endo Gastrics Solutions, va désormais être pratiquée en Europe.


EndoGastric Solutions™ launches the EsophyX™ Endoluminal Fundoplication device in Europe


Redmond, WA, June 19, 2006 - "EndoGastric Solutions Inc. (EGS), a leader in reconstructive intragastric surgery, announced today that its EsophyX™ device is now approved for commercialization in the EU and is ready for limited commercial release to 40 leading European centers during 2006."

"The technology created by EGS enables gastroenterologists and surgeons for the first time to perform true endoluminal fundoplication procedures for the treatment of GERD (gastro-oesophagal reflux disease), completely through a trans-oral ('natural orifice') approach, without any incisions. What makes this procedure unique is that it is based on the proven surgical principles of antireflux surgery such as the Nissen Fundoplication, enabling complete reconstruction of the natural antireflux barrier.

Dr. Guy-Bernard Cadière, Professor and Chief of Surgery at Centre Hospitalier Universitaire St-Pierre, the first surgeon to evaluate this new technology as part of EGS's clinical studies initially conducted at Hospital St. Pierre and Clinique du Parc Leopold - CHIREC in Belgium, stated today 'The limited commercial release of the EsophyX™ product, represents a milestone for trans-oral incisionless surgical repair of the anti-reflux barrier and provides the first promising alternative to traditional laparoscopic fundoplication for the definitive treatment of GERD.'

EGS has been testing the EsophyX™ device and improving the Endoluminal Fundoplication (ELF) procedure since June, 2005. The 6 month follow-up results using the first-generation EsophyX™ device in a phase 1 study have approached those obtained with more traditional laparoscopic Nissen fundoplications in terms of success at eliminating Proton Pump Inhibitor (PPI) drug dependence and protecting the esophagus from acid exposure (pH results).

The lead investigator, Professor Cadière, states 'The preliminary results to date for EsophyX™ are very encouraging. Over 80% of patients have normal or near normal pH at 6 months post-ELF procedure despite discontinuing their GERD medications. Over 90% of patients show an improvement in quality of life and a reduction in GERD symptoms compared to before their ELF procedure and over 80% of patients remain off of PPI drugs at an average follow-up period of 10 months post-procedure. 70% of patients remain off any sort of GERD medication.'

'If these results continue to hold up,' Professor Cadiére continues, 'we could easily imagine that up to 20% of all GERD patients worldwide could benefit from natural orifice surgery such as the EsophyX™ Procedure.'

Thierry Thaure, President and Chief Executive Officer of EGS said today, 'We are extremely pleased with our progress at EndoGastric Solutions and believe that we are well on our way to being able to prove that it is not only possible but also easier to complete an endoluminal fundoplication procedure from inside the stomach. As the EsophyX™ product and Endoluminal Fundoplication (ELF) procedure mature, we intend to accomplish what the Laparoscopic Nissen failed to do, deliver a mainstream antireflux procedure to the general surgical and interventional gastrointestinal market.'

About GERD

GERD is acid reflux with heartburn that is frequent and severe enough to impact daily life and damage the esophagus. Normally, after swallowing a valve between the esophagus and stomach opens to allow food to pass into the stomach, and then closes to prevent reflux of the food back into the esophagus. In GERD, this valve is weakened or absent, causing the acidic digestive juices from the stomach to flow back (or reflux) into the esophagus. This reflux is not only dangerous, because the esophagus is made of delicate tissue that cannot withstand the caustic, acidic contents of the stomach, but it is also painful, and 'burns' the throat (and is therefore called 'heartburn'). Reflux of these stomach contents can also lead to a precancerous condition called Barrett's esophagus and/or adenocarcinoma, a full blown cancer that is very aggressive and deadly.

Drug Treatment of GERD

Current medical treatment of GERD includes drugs, such as H2 blockers and proton pump inhibitors, which neutralize or suppress the stomach acid and help relieve symptoms. However, these drugs are expensive, they don't work for everyone, and many people who do respond quit responding over time. Although over $13 billion are spent each year on proton pump inhibitors alone, these drugs do not correct the root cause of GERD (anatomic disintegration of the antireflux barrier) so symptoms return when the medication is stopped. More effective and permanent solutions are needed.

About Surgical treatment of GERD

Surgical treatment of GERD by long, open incisions on the abdomen or by laparoscopy (usually 5 ports or small holes in the abdomen) has long been known to effectively treat GERD. However, this surgery is invasive, with lots of cutting both inside the patient around the stomach area, and on the abdominal skin. This surgery, generally called Nissen or laparoscopic fundoplication, also has issues. The effectiveness of the Nissen procedure is highly dependent on surgeon skill, since the procedure is complicated, and effectiveness can be only half as good with inexperienced surgeons. The Nissen can also cause problems if it is done too tight, and patients can experience 'gas bloat syndrome' where they have cramps and pain and trapped gas. Other undesirable effects can include difficulty swallowing, painful swallowing and inability to burp or throw up. Despite these problems with the previous surgical approach (Nissen), the surgery is generally effective at reducing reflux by creating a valve at the base of the esophagus where it joins the stomach.

About Endoluminal Fundoplication (ELF) procedures

The primary commercially available treatments for gastroesophageal reflux disease (GERD) in Europe were medications or surgery, until recently, when the ELF procedure, an additional option that mimics surgery but involves no abdominal or internal incisions has become available. The EsophyX™ device by EndoGastric Solutions (EGS), is used to perform an endoluminal fundoplication (ELF). The ELF procedure involves going through the mouth to deliver fasteners in the stomach that create a 3-5 cm thick flap of tissue in 270° circumference at the base of the esophagus. This flap valve is what rests closed against the other side of the stomach at the junction of the stomach to the esophagus, to prevent stomach contents from refluxing back into the esophagus. Patients who have reflux disease generally have lost this flap valve and the junction of their esophagus to their stomach has stretched out and allows food to reflux or regurgitate back into the esophagus. These patients generally need an anatomical reconstruction to relieve their GERD symptoms. The ELF procedure, performed using the EsophyX™ device, mimics many of the principles of the laparoscopic fundoplication, including that EsophyX™ reduces hiatal hernia, (...) and creates a gastroesophageal valve. However, EsophyX™ does not have the same issues with adverse effects that are seen with Nissen.

About EndoGastric Solutions

EndoGastric Solutions™ (EGS) is a pioneer in endoluminal procedures for the treatment of upper gastrointestinal diseases, including gastroesophageal reflux disease (GERD) and obesity. EGS's mission is to utilize the most current wisdom in Gastroenterology and Surgery to develop new trans-oral procedures and products to address the largest unmet needs in gastrointestinal diseases. EGS's initial solutions involve modifying current open surgical and/or laparoscopic approaches using trans-oral access. The company designs and manufactures single use instruments that will enable these incision-less solutions, and focuses on clinically based products for use by gastroenterologists and surgeons. EGS is a privately held corporation, located in Redmond, Washington with a European office and distribution center in Milan, Italy and a training office in Brussels, Belgium. (...)."

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Opérer sans ouvrir, ou presque

"C'est un robot sans tête, mais à trois bras aux multiples articulations. A chaque extrémité, le chirurgien arrime ses instruments miniaturisés, pince, ciseaux, et, bien sûr, une caméra. Cinq petites incisions de 5 à 12 millimètres sont réalisées au-dessus du nombril du patient, et c'est parti pour une opération en trois dimensions dans la cavité abdominale. Ce matin-là de mai, dans un bloc opératoire de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris, le docteur Christophe Vaessen doit procéder à une ablation complète de la prostate sur un homme de 64 ans atteint d'un cancer localisé".

"Installé à 2 mètres de son malade, le chirurgien est assis devant une console, les yeux rivés sur la visionneuse où le champ chirurgical apparaît en trois dimensions. Ses doigts actionnent des manettes afin de diriger les bras du robot alors que ses pieds, posés sur des pédales, zooment au plus près les organes à atteindre. 'C'est comme si mes deux mains étaient dans le ventre du patient, mais qu'elles mesuraient 5 millimètres et pouvaient pivoter à 360 degrés', s'enthousiasme le docteur Vaessen. Le chirurgien écarte, pince, sectionne. A côté du patient, un écran, où l'image est décuplée, permet au médecin assistant de suivre la progression des instruments dans l'abdomen. Plus ceux-ci s'approchent de la prostate, plus les gestes du chirurgien se transforment en travail de dentellière. Deux heures après l'installation du robot, la prostate ne tient plus qu'à un fil. Un Endobag, sorte de mini 'filet de pêche', est alors introduit dans l'une des incisions ; la prostate 'tombe' dans l''épuisette', qui se referme. Il ne reste plus qu'à la sortir et à recoudre.

Depuis 2000, six robots de ce type, dénommés Da Vinci™ - en référence à l'ingéniosité de Léonard de Vinci -, sont utilisés en France, à Paris, Lyon, Bordeaux, Nancy, en urologie et en chirurgie cardiaque. Les avantages ? 'Les saignements sont diminués, le patient n'a plus de grande balafre au milieu du thorax, et la récupération est bien meilleure, il peut reprendre ses activités beaucoup plus rapidement', énumère le docteur Thierry Folliguet, chirurgien cardiaque à l'Institut mutualiste Montsouris de Paris, qui utilise le robot pour des réparations de valve mitrale et des pontages d'artères coronariennes. Le robot permet également de travailler à coeur battant, évitant le recours toujours risqué à une pompe cardiaque artificielle. Pour le chirurgien, la marge de manoeuvre est meilleure que celle de la coelioscopie, grâce à la vision en 3D et aux instruments, qui ne sont plus raides, mais articulés. Quatre cents machines ont été commercialisées dans le monde, dont 250 aux Etats-Unis. Ce système chirurgical est produit par une seule société californienne, Intuitive Surgical. Son coût : 1, 3 million d'euros, sans compter les 75 000 euros par an de maintenance.

Serons-nous, dans dix ans, tous opérés par des robots pilotés par des chirurgiens ? 'Nous en sommes aux balbutiements', considère le docteur Folliguet. 'C'est une phase d'évaluation et de comparaison avec ce qui se faisait auparavant', ajoute le docteur Vaessen, selon lequel le robot participe d'une chirurgie de moins en moins invasive. 'Pour le moment, les résultats enregistrés sur les patients opérés sont favorables.' Mais les systèmes actuels sont perfectibles.

En chirurgie cardiaque, ces robots ne peuvent être utilisés que pour des opérations simples, car le temps opératoire est plus long que lors d'interventions classiques, dites 'à ciel ouvert'. En urologie, la réduction des effets secondaires de l'ablation complète de la prostate - problèmes d'érection et risque d'incontinence - n'est pas encore avérée. Sans compter le problème du coût financier de ce matériel et la nécessité d'une équipe de bloc chirurgical formée. Ce n'est pas un hasard si la plupart des médecins qui se sont lancés dans cette aventure font partie de la génération des quadras. Les plus anciens, habitués à la chirurgie traditionnelle, sont moins enclins à s'engager dans cet univers de grande technicité.

Pour autant, la chirurgie du futur est déjà annoncée. 'D'autres robots encore plus performants arriveront un jour avec des bras comme des serpents', pronostique M. Folliguet. A plus long terme, le chirurgien, comme un pilote d'avion et son simulateur de vol, pourrait s'entraîner au bon geste opératoire sur un organe virtuel, copie conforme de celui à opérer. Les gestes opératoires seraient enregistrés. 'Le robot et l'ordinateur agiraient ensuite à la place du chirurgien pour accomplir l'opération parfaite. Le médecin resterait là pour anticiper un éventuel accident', explique le professeur Jacques Marescaux. Ce chef de service de chirurgie digestive au CHU de Strasbourg a été le premier, en septembre 2001, à réaliser une opération à distance entre France et Etats-Unis : l'ablation de la vésicule grâce à un robot télécommandé. 'Nous allons vers une amélioration de la sécurité et de la qualité des procédures chirurgicales grâce à la simulation', considère le professeur d'urologie Guy Vallancien, secrétaire général du Conseil national de la chirurgie. 'Un jour, les jeunes chirurgiens se formeront en virtuel devant un ordinateur avec des manettes de robot', résume M. Folliguet.

Le développement des robots dans les salles d'opération devrait entraîner, dans les deux prochaines décennies, une autre révolution : une nouvelle organisation de la chirurgie, avec l'émergence de vastes 'halls opératoires' dans lesquels 'on pourra réaliser quatre prostatectomies en même temps avec quatre chirurgiens juniors et un chirurgien senior qui, à l'image d'un réalisateur de télévision, supervisera le tout à partir de sa console-maître', pronostique Guy Vallancien. 'Nous passerons de la chirurgie artisanale à l'industrielle. Ce ne seront plus les chirurgiens, mais les infirmières-panseuses, qui seront au-dessus du malade. La robotique finira par améliorer la productivité de l'acte chirurgical. Nous changerons complètement de métier'."

Article de Sandrine Blanchard

CHRONOLOGIE

"XVIE SIÈCLE
Ambroise Paré codifie des traitements expérimentés sur des
soldats, comme la ligature des vaisseaux.

XIXE SIÈCLE.
Plusieurs techniques chirurgicales se standardisent pendant les guerres napoléoniennes.

1842.
Le médecin américain Crawford Long a l'idée d'endormir un patient en lui faisant respirer de l'éther, pour une intervention superficielle. Le chloroforme est utilisé 5 ans plus tard.

1943.
Apparition de la lidocaïne, l'anesthésique local le plus utilisé aujourd'hui.

1967.
Première greffe du coeur réalisée en Afrique du Sud par le professeur Christian Barnard.

1980.
Début de la chirurgie non invasive, avec le développement de la coelioscopie qui utilise des minicaméras.

2001.
Première opération robotisée à distance. Le professeur Jacques Marescaux était à Boston ( Etats-Unis), et la patiente à Strasbourg (France)".

Source :
LeMonde.fr (Siences)

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"Robotique et chirurgie coronaire"

"L'intérêt du télémanipulateur robotique est de transférer de façon virtuelle et à thorax fermé la vision et les deux mains du chirurgien au contact même des tissus".

Lire l'article du Dr. Olivier Jegaden, chirurgien (service de chirurgie cardiaque, Hôpital Louis-Pradel, Lyon) : "Robotique et chirurgie coronaire", paru en octobre 2005 (AMC pratique N° 142) :
==> cliquer ici (version PDF).

Voir les illustrations d'innovations chirurgicales de l'hôpital cardio-thoracique et vasculaire Louis-Pradel :
==> cliquer ici.

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La chirurgie cardiaque robotique à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris

Dans son livre "De tout coeur", paru en mars 2006 aux Editions Odile Jacob, le professeur Christian Cabrol, ancien chirurgien cardio-vasculaire à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et professeur de chirurgie à la faculté de médecine de Paris, actuellement membre de l'Académie de médecine et consultant à ADICARE, Association pour le Développement et l’Innovation en Cardiologie, mentionne la chirurgie robotique, essentiellement pour son aspect innovant [p.263-264] :

"Un pas de plus est en train d'être franchi avec l'utilisation d'un robot relié aux micro-instruments qui permet aux chirurgiens, installés dans une cabine isolée, de manipuler ces instruments à distance de l'opéré. Pour le moment, cette cabine est située dans la salle d'opération à quelques mètres du champ opératoire car les lignes de transmission au robot ne peuvent être incorporées dans les réseaux informatiques nationaux ou internationaux. Mais on peut sans peine imaginer ce qu'autorisera cette téléchirurgie lorsqu'elle permettra d'opérer à distance, à des milliers de kilomètres d'un centre chirurgical à l'autre, facilitant ainsi la diffusion des techniques nouvelles sans nécessité pour les innovateurs de se déplacer. On pourra même demander à ces spécialistes, véritables copilotes chirurgicaux, d'aider à distance des chirurgiens moins rompus à leurs techniques, ou la réalisation d'interventions en des lieux reculés ou dans l'espace. Une telle opération de téléchirurgie a déjà eu lieu, à titre expérimental exceptionnel, avec l'aide de France Télécom. Elle a permis à un chirurgien français, Jacques Marescaux, d'intervenir de New York sur la vésicule biliaire d'une de ses malades hospitalisée à Strasbourg."

© ODILE JACOB, mars 2006


Deux laboratoires sont installés à ADICARE :

"L’un traite de la recherche en coagulation sanguine, coagulation dont le rôle est majeur dans la survenue et l’évolution des maladies cardio-vasculaires, ainsi qu’au cours du traitement médical et chirurgical de ces maladies. C’est ainsi qu'ont pu être mis au point un diagnostic précoce et un traitement efficace des grandes perturbations post-opératoires de la coagulation sanguine. De même a été mis au point un traitement anticoagulant adéquat, après la pose d’appareils d'assistance circulatoire ou de cœur artificiel, traitement dont les bases ont été adoptées internationalement.

L'autre laboratoire est dévolu à la Robotique chirurgicale, une des toutes premières opérations par robot ayant été effectuée à la Pitié Salpêtrière, par le Professeur GANDJBAKHCH et son équipe. L’installation et le perfectionnement de ces appareils seront essentiels aux progrès chirurgicaux pour le plus grand bénéfice des patients. Ils préfigureront les opérations de télé-chirurgie pratiquées à distance par les promoteurs ou les spécialistes de certaines interventions."

Source :
http://www.adicare.com/Adipresentation.php

Le projet MARGE (Modélisation, Apprentissage et Reproduction du Geste Endochirurgical), auquel participe le Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, est expliqué par Etienne DOMBRE, directeur de recherche au CNRS, responsable département robotique, LIRMM, Montpellier :

"Dans le contexte de la chirurgie mini-invasive, la contrainte de passage des instruments par des trocarts (guides traversant la paroi thoracique ou abdominale facilitant l'introduction des instruments) réduit leur mobilité. Ce problème est d'autant plus critique en chirurgie cardiaque que la présence des côtes de la cage thoracique interdit tout mouvement de ces trocarts (même limité, comme en chirurgie viscérale). De plus, les techniques chirurgicales mini-invasives sont rendues difficiles par leur déroulement dans un environnement confiné, par comparaison à la chirurgie traditionnelle 'à ciel ouvert'. Enfin, les frottements des instruments à l'intérieur des trocarts masquent les interactions réelles entre instruments et tissus, qui permettent normalement au chirurgien de contrôler ses mouvements grâce aux sensations perçues ('retours haptiques'). Pour remédier à ces limitations, la robotique offre potentiellement des solutions intéressantes et c'est l'objectif du projet MARGE de les évaluer."

Source :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/408.htm

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France : le dispositif d'annonce du cancer de l'INCa / Generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure

French version:

L'Institut National du Cancer (INCa) a mis en place un dispositif d'annonce du cancer, visant à promouvoir la consultation d'annonce de la maladie au patient, selon des modalités définies. Elaboré dans une volonté d'harmonisation au niveau national de cette difficile étape que constitue l'annonce du cancer au patient, ce dispositif défend l'intérêt du patient :

"L'annonce d'une maladie grave est toujours un traumatisme pour la personne malade. Elle marque l'entrée dans une vie où il faudra composer avec la maladie. L'idée que la personne malade se fait de son futur va être bouleversée. L'annonce du cancer, en particulier, va convoquer des images de mort, de souffrance, de traitements longs et pénibles. Elle va, dans la plupart des cas, provoquer la 'sidération' du patient qui va être dans l'impossibilité d'entendre ce que le médecin lui dit lors de la consultation. La personne malade passera ensuite par différentes phases de réactions psychologiques au cours desquelles son désir d'information et d'accompagnement évoluera. De nouveaux temps d'explication et de discussion sur la maladie, les traitements, permettront alors de diffuser une information adaptée, progressive, respectueuse du sujet, de sa demande et de ses ressources. Une information mieux vécue et comprise facilitera une meilleure adhésion du patient à la proposition de soins et l'aidera à bâtir des stratégies d'adaptation à la maladie. C'est dans cette optique qu'a été pensée l'organisation du dispositif d'annonce telle qu'elle est présentée (...)"

"En partenariat avec la Ligue contre le cancer et après plusieurs actions dans les établissements de soins, l'INCa continue de sensibiliser les soignants au nouveau dispositif d'annonce de la maladie. Tiré à 173 000 exemplaires, encarté dans 14 titres de la presse médicale, le document de présentation intéressera évidemment les spécialistes d'organe mais il a surtout pour objectif de mobiliser les médecins traitants, notamment les généralistes dont on sait qu'ils sont en première ligne dès l'apparition de la maladie."

Source :

L'Institut National du Cancer (INCa)

Télécharger le Dispositif au format PDF sur le site de l'INCa :
==> cliquer ici.

Néanmoins, certains médecins et chirurgiens américains sont d'avis qu'il est possible d'entamer ce processus d'annonce de la maladie par une conversation téléphonique avec le patient, ce qui bien entendu ne va pas dans le sens du dispositif d'annonce du cancer mis en place par l'INCa.

Voir l'article : "Annoncer à quelqu’un qu’il a un cancer de la prostate"
(26 janvier 2006):
==> cliquer ici.

Voir le dossier sur le cancer de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) :
==> cliquer ici.

==> Voir l'article paru dans le Monde du 27/04/06 : cliquer ici.

"Plan cancer, un tournant positif" :

"C'est dans le domaine de l'organisation des soins que l'empreinte des patients et de la Ligue nationale contre le cancer est le plus perceptible. 'Après une phase d'expérimentation, le dispositif d'annonce du diagnostic au malade, avec notamment une consultation longue où on prend le temps de répondre à toutes ses questions, est en cours de généralisation, explique le professeur Henri Pujol, président de la Ligue. L'objectif est qu'en 2007 tout malade bénéficie d'un soutien psychologique et social.' Dans son travail avec le département des soins de l'INCA, la Ligue a insisté sur l'introduction de critères qualitatifs comme l'existence d'un dispositif d'annonce du diagnostic, d'un travail en réseau, d'une réunion de concertation pluridisciplinaire ou de soins de support tout au long de la maladie." Un autre article du Monde cite Françoise Gestro-Speck, membre du comité de patients de l'institut Paoli-Calmettes, Marseille, qui veut "faire bouger le dispositif d'annonce, qui ne doit pas se limiter à une consultation. Ce n'est pas forcément ce jour-là qu'un patient comprend qu'il a un cancer. Il faut travailler en amont : auprès des médecins de ville, des radiologues, du personnel des laboratoires d'analyse".

© Le Monde

English version:

"The National Cancer Institute has replaced the Interministerial Cancer Taskforce and is to monitor the full implementation of the Cancer Plan and ensure its success until 2007. (...) The law has entrusted the National Cancer Institute with a permanent and ambitious task: to imagine and promote the fight against cancer in future years.

The 2005-2007 Strategic Action Plan
For the next two years, the National Cancer Institute's action plan is to focus on three priority areas:

- Promoting and coordinating cancer care policies,
- Defining and financing research policy,
- Fighting cancer in Europe and throughout the world, by placing the patient at the heart of discussion and action.

The action plan sets out measures for the application of the Cancer Plan: these must be implemented by the end of 2007. For this purpose, €1.6 billion has been allocated by the French government for the 2004/05 budget alone. Among these measures, the National Cancer Institute will primarily focus on developing the following:

- Information (Internet site www.e-cancer.fr, scientific monitoring, information stands, general interest information units, etc.),
- Screening (generalisation of cervical cancer screening, reinforcement of breast cancer screening, campaign to increase public awareness of screening etc.),
- Prevention (solar prevention campaigns, the fight against tobacco and alcohol, dietary campaigns, environmental risks, etc.),
- Healthcare organisation (generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure, creation of cancer care networks, home care, cancer care certification, etc.),
- Development of support care (reimbursement of medical aesthetic devices, improved organisation of home care measures, parental allowances, etc.)
- Training (enhancing the appeal of medical and paramedical cancer care professions),
- Stimulation of biological and clinical research projects (financing and coordination of the regional research hubs, the Cancéropôles, national clinical research strategy, etc.),
- Promotion of innovation (public-private sector partnerships),
- Humanities studies to improve the quality of life of patients and their families (qualitative studies: impact on family and friends, fatigue, suffering, etc.)
- Studies in social sciences to improve our knowledge of the geography of cancer (setting up of a Cancer Observatory),
- Cooperation with Europe, emerging and developing countries and international partnerships (virtual tumour bank, diagnostic and prognostic biomarkers, introduction of complex technologies, etc.),

The National Cancer Institute will carry out its first assessment in 2006. In 2007, new programmes initiated by the National Cancer Institute will be implemented in order to perpetuate national, European and international action against cancer."

Source :
©National Cancer Institute

In a previous Blog Post : "Telling a patient he has prostate cancer" (March 07/2006),I've asked Professor Laurent Boccon-Gibod, Chief of urological surgery department of Bichat - Claude Bernard Hospital, Northern University Hospital Group (Public Hospital, XVIIIth district of Paris, France): How do you tell a patient he has prostate cancer ? He answered that the generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure was a good thing for the patient, as he didn't think that telling a patient he has prostate cancer over the phone was the best disclosure procedure. The cancer diagnosis disclosure procedure, recently implemented in France, sets new guidelines for a set of "cancer-disclosure" consultations (these consultations will not happen over the phone). The idea is to better take into account the psychological aspects of the problem and the evolution of the understanding that the patient has about his cancer, and allow the patient to gain a better understanding of his cancer in the long run, hence gain a better cooperation from his part. This plan requests a progressive, effective, concerted and multidisciplinary communication strategy from the part of the medical community, tailored to the patients'needs.

However American physicians sometimes find that it is appropriate to get started with the diagnosis disclosure over the phone.

==> Read their arguments: click here.

==> Health information about cancer by the INSERM Institute: click here.
"Inserm is the only French public organization entirely dedicated to biological, medical and public health research".

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6 ans de chirurgie robotique au Centre Hospitalier Universitaire de Nancy (CHU nancy-Brabois)

J'ai lu avec intérêt l'article paru en octobre 2005 dans Nephrology Dialysis Transplantation (NDT), intitulé : "Robot-assisted laparoscopic and open live-donor nephrectomy: a comparison of donor morbidity and early renal allograft outcomes". Auteurs : Edith Renoult1, Jacques Hubert2, Marc Ladrière1, Nicolas Billaut2, Eric Mourey2, Benoît Feuillu2 Michèle Kessler1
1 Department of Nephrology and 2 Department of Urology, University Hospital of Nancy, France

Je me suis alors posé les questions suivantes :
- Quelle est l'importance de l'activité de prélèvement d'un rein sur donneur vivant au CHU de Nancy ?
- Les prélèvements sont-ils essentiellement effectués avec la chirurgie robotique, ou les procédés de chirurgie coelisoscopique et la chirurgie "à ciel ouvert" (chirurgie traditionnelle, invasive) sont-ils également utilisés ?
- Le prélèvement d'organe sur donneur vivant en vue de transplantation est-il un mode de prélèvement que les chirurgiens du CHU de Nancy-Brabois souhaitent développer, ou préfèrent-ils privilégier le prélèvement de reins sur donneurs en état de mort encéphalique ?

En réponse, je cite un extrait du dossier de presse du 22 avril 2005 :
"La chirurgie mini invasive par robot Da Vinci™ au CHU de Nancy-Brabois : deuxième révolution après la coelioscopie" :

"Le 4 mars 2002, Jacques Hubert réalisait pour la première fois en Europe un prélèvement rénal de donneur vivant en cœliochirurgie assistée par robot.
La cœliochirurgie, chirurgie mini-invasive n’est que très peu appliquée au domaine du prélèvement d’organes. Cependant, son intérêt semble incontestable, permettant notamment de réduire les suites opératoires. Un espoir pour patients en attente de greffe ?"

== > lire à ce sujet l'article du 02/06/05 : "Chirurgie robotique : prélèvement sur patient vivant en vue d'une transplantation rénale" : cliquer ici.

Par ailleurs, le dossier de presse du 22 avril 2005 : "La chirurgie mini invasive par robot Da Vinci™ au CHU de Nancy-Brabois : deuxième révolution après la coelioscopie" offre un tour d'horizon complet sur la chirurgie robotique multi-spécialités telle qu'elle est pratiquée au CHU de Nancy : urologie, chirurgie cardiaque, digestive, cancérologie, les perspectives techniques du "robot", ainsi qu'un glossaire des termes techniques et chirurgicaux permettant de comprendre ce dossier. Voici quelques exemples :

"Chirurgie mini-invasive : intervention chirurgicale pratiquée avec le minimum d'effraction corporelle. En pratique, il s'agit de la chirurgie coelioscopique, pratiquée avec ou sans robot chirurgical.

Circulation extra corporelle, ou CEC : circulation de suppléance, permettant le maintient d'un flux sanguin dans l'ensemble du corps humain (cerveau, rein... notamment), lors d'une intervention cardiaque qui rend temporairement le cœur incapable d'assurer sa fonction circulatoire.

Coelioscopie : examen visuel direct de la cavité abdominale, au moyen d'un endoscope introduit par de petites incisions. L'examen demande une insufflation de CO2 dans l'abdomen (pneumopéritoine) pour le distendre et permettre le déplacement de l'endoscope. Associée à un geste chirurgical, la coelioscopie prend alors l'appellation de chirurgie coelioscopique. On a ainsi pu parler de 'chirurgie par des trous de serrure'.

Laparoscopie : terme équivalent à celui de coelioscopie.

Thoracotomie : ouverture chirurgicale du thorax, pour permettre l'accès au cœur dans le cadre de la chirurgie cardiaque classique."


Pour lire ce dossier complet et actualisé sur la chirurgie robotique :
==> cliquer ici (site internet du CHU Nancy-Brabois)

==> Télécharger ce dossier au format PDF : cliquer ici.
NB : ce dossier de presse a été réalisé par le CHU de Nancy.
© CHU Nancy-Brabois.

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La chirurgie mini-invasive dans les pays d'Europe

Voici, par pays, la liste des hôpitaux équipés d'un système da Vinci™, permettant d'opérer en chirurgie mini-invasive pour les spécialités suivantes :

chirurgie cardiaque, digestive, gynécologique, pédiatrique, urologie, vasculaire :

=> Hôpitaux en Autriche :
Allgemeines Krankenhaus Wien (Vienne)
Innsbruck Medical University, Innsbruck

=> Hôpitaux en Belgique :
C.H.U. Saint-Pierre, Bruxelles
Hôpital Erasme, Bruxelles
Onze Lieve Vrouw Ziekenhuis, Aalst (Aloste)
Universitair Ziekenhuis Antwerp (Anvers)

=> Hôpitaux en France :
C.H.U. Henri-Mondor, Creteil
C.H.U. Nancy-Brabois, Vandoeuvre les Nancy
Clinique St. Augustin, Bordeaux
Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), Paris 15ème
Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris 13ème
Institut Mutualiste Montsouris, Paris 14ème

=> Hôpitaux en Allemagne :

Charité-Universitätkrankenhaus, Berlin
Deutsches Herzzentrum, Munich
Herzzentrum der Universität Bonn
Herzzentrum Dresden GmbH Universität Dresden (Dresde)
Herzzentrum Leipzig GmbH Leipzig
Klinikum der Johann Wolfgang Goethe-Universität Frankfurt (Francfort)
Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg
Universitätsklinikum Hamburg-Eppendorf (Hambourg)

=> Hôpitaux en Italie :
Azienda Ospedaliera Santa Maria della Misericordia di Rilievo, Udine
Azienda Instituto Cardioreumatologico Ancona
Azienda Ospedaliera Padua
Azienda Ospedaliera Monaldi, Naples
Azienda Ospedaliera Pisana Stabilimento di Cisanello, Pisa (Pise)
Clinica Pinna Pintor, Torino (Turin)
Ospedale San Raffaele, Milano (Milan)
Ospedale Spoleto
Policlinico San Matteo, Pavia (Pavie)
Presidio Ospedaliero della Misericordia Grosseto
Presidio Ospedaliero Molinette, Torino (Turin)
Presidio Ospedliero di Camposampiero

=> Hôpitaux aux Pays-Bas :
Academisch Ziekenhuis Maastricht HX Maastricht
Universitair Medisch Centrum Utrecht

=> Hôpital en Roumanie :
Spitalul Clinic de Urgenta Floreasca, Bucaresti (Bucarest)

=> Hôpital en Espagne :
Fundacio Puigvert Barcelona (Barcelone)

=> Hôpitaux en Suisse :
Clinique Générale de Beaulieu, Genève
Klinik Hirslanden, Zürich (Zurich)
Universitätsspital Zürich (Zurich)

=> Hôpitaux en Suède :
Karolinska Sjukhuset, Stockholm
Lund University Hospital (Lund)

=> Hôpitaux en Grande-Bretagne :
Guys & St. Thomas Hospital London
St. Mary's Hospital London

Source :
www.intuitivesurgical.com

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Less-invasive procedure replaces diseased valves without cracking chest


'Closed-heart surgery' may offer new alternative

"Dr. Samuel Lichtenstein cut a two-inch hole between an elderly man's ribs. Peering inside, he poked a pencil-sized wire up into the chest, piercing the bottom of the man's heart.


Within minutes, Bud Boyer would have a new heart valve — without having his chest cracked open. Call it closed-heart surgery."

" 'I consider it some kind of magic,' said Boyer, who left the Vancouver, British Columbia, hospital a day later and was almost fully recovered in just two weeks.

In Michigan, Dr. William O'Neill slipped an artificial valve through an even tinier opening — pushing it up a patient's leg artery until it lodged in just the right spot in the still-beating heart.

The dramatic experiments, in a handful of hospitals in the U.S., Canada and Europe, are hunting easier ways to replace diseased heart valves that threaten the lives of tens of thousands of people every year — starting with the aortic valve that is the heart's key doorway to the body.

The need for a less invasive alternative is huge, and growing. Already, about 50,000 Americans undergo open-heart surgery every year to replace the aortic valve: Surgeons saw the breastbone in half, stop the heart, cut out the old valve and sew in a new one. Even the best patients spend a week in the hospital and require two or three months to recuperate.

Thousands more are turned away, deemed too ill to survive that operation and out of options. Demand is poised to skyrocket as the baby boomers gray, because the aortic valve is particularly vulnerable to rusting shut with age.

A radical new alternative?
The new experiments are a radical departure from that proven, if arduous, surgery.

The artificial valves don't even look like valves, squished inside metal cages until they're wedged into place. With barely 150 of any type implanted worldwide, most in the last year, no one knows if they'll work as well as traditional valve replacements, which last decades.

So for now, the only patients who qualify are too sick to be good candidates for regular valve replacement.

Some deaths during the earliest attempts at implanting the devices forced doctors to come up with safer techniques. Clinical trials apparently are back on track, and even the most skeptical cardiologists and heart surgeons are closely watching how these pioneers fare.

The hope is that one day, replacing a heart valve could become almost an overnight procedure.

'There's lots of technical challenges that need to be overcome,' cautioned Dr. Robert Bonow, a valve specialist at Northwestern University, who is monitoring the research for the American Heart Association. But, 'most of us do think this is the future,' he said.

O'Neill's first successful patient in March celebrated the one-year anniversary of his through-the-leg implant.

'I call it a new birthday,' chuckled Fred Grande, 78, a Richmond, Mich., car collector who took one of his beloved models for a fast spin less than a week after the procedure.

'That's the home run we want to hit with all the patients,' said O'Neill, cardiology chief at William Beaumont Hospital in Royal Oak, Mich.

'It's gratifying' to watch people once deemed beyond help bounce back, added Dr. Jeffrey Moses of New York-Presbyterian Hospital/Columbia University, who with O'Neill is leading the U.S. study. One of Moses' first patients is playing golf at age 92.

225,000 valves replaced each year
The heart has four valves, one-way swinging doors that open and close with each heartbeat to ensure blood flows in the right direction. More than 5 million Americans have moderate to severe valve disease, where at least one valve doesn't work properly, usually the aortic or mitral valves. Worldwide, roughly 225,000 valves are surgically replaced every year.

Topping that list is the aortic valve, which can become so narrowed and stiff that patients' hearts wear out trying harder and harder to push oxygen-rich blood out to the rest of the body.

Calcium deposits accumulate on its tender leaflets. Touch one chipped out of a patient, and it feels almost like a rock.

With minimally invasive valve replacement, doctors don't remove that diseased valve. Instead, they prop it open and wedge an artificial one into that rigid doorway.

'It's ironic: You use the disease process to actually help hold your valve in place,' explained Lichtenstein, of St. Paul's Hospital in Vancouver, who helped create the between-the-ribs method.

Different approaches tested
Two manufacturers — Irvine, Calif.-based Edwards LifeSciences, the biggest maker of artificial heart valves, and Paris-based CoreValve — are testing versions of a collapsible valve made of animal tissue that is folded inside a stent, a mesh-like scaffolding similar to those used to help unclog heart arteries.

The difference is how doctors get the new valve to the right spot, pop open its metal casing and make it stick:

The U.S. studies thread the Edwards valve through a leg artery up to the heart, so-called 'percutaneous valve replacement.' Unlike with open-heart surgery, doctors don't stop the patient's heart. So the trickiest part is keeping regular blood flow from washing away the new valve before it's implanted. Once the device is almost in place, doctors speed the heartbeat until normal pumping pauses for mere seconds — and quickly push the new valve inside the old one. Inflating a balloon widens the metal stent to the size of a quarter, lodging it into place and unfolding the new valve inside, which immediately funnels the resuming blood flow.

So far, 19 Americans have been implanted this way, plus more than 80 other people worldwide, most of them in France by the procedure's inventor, Dr. Alain Cribier, and in Vancouver by Lichtenstein's colleague, Dr. John Webb.

Fourteen people in Canada, Germany and Austria have received the Edwards valve through the ribs, a more direct route to the heart for patients whose leg arteries are too clogged to try the other experiment. Doctors make a tiny hole in the bottom of the heart muscle so the new valve can enter, and then use the same balloon technique to wedge it inside the old valve. Talks have begun with the Food and Drug Administration about opening a similar U.S. study later this year.

CoreValve's slightly different valve is being tested in Europe and Canada. It, too, is threaded up the leg artery. But it's made of pig tissue instead of horse tissue and, the key difference, has a self-expanding stent that requires no balloon. Doctors remove a sheath covering it and the stent's metal alloy, warmed by the body, widens until it lodges tight against the old, rocky valve. More than 45 have been implanted, and CoreValve hopes to begin a U.S. study next year. Meanwhile, lead researcher Dr. Eberhard Grube of The Heart Center in Siegburg, Germany, expects within months to begin testing a newer version small enough to thread through an artery at the collarbone, another more direct route to the heart.

Experiments pose major risks
The experiments come with some significant risks. Indeed, Edwards temporarily halted the U.S. study last year after four of the first seven U.S. patients died. Initially, doctors threaded the valve up a leg vein, not an artery, a route that required tortuous turns inside the heart that sometimes damaged a second valve, explained O'Neill.

Twelve people have been implanted since the study re-started in December using the artery route considered easier and safer; all but one have survived and are faring well, researchers say.

O'Neill and Moses — plus doctors at a third hospital, the Cleveland Clinic — have government permission to implant eight additional patients in the U.S. pilot study, which will be expanded if it goes well.

CoreValve's first four patients also died as doctors struggled to develop and learn the through-the-artery technique, Grube said.

For doctors, pushing the large valve through tiny, twisting arteries — against regular blood flow and guided by X-rays — is laborious. Occasionally, they aren't able to wedge it into position.

And because they're squeezing a round valve into an irregular-shaped opening, there's a risk that the new valve will leak blood backwards into the heart, also problematic.

Do benefits outweigh dangers?
But once researchers master how to get the valve into place safely, the question becomes how much recipients benefit: do these very ill patients live longer than expected? If not, does quality of life improve enough to warrant the procedure anyway?

It's too soon to know.

But three of French inventor Cribier's original patients have lived 2 1/2 years so far, with a 'return to normal life and no sign of heart failure,' he said. Eleven others have lived a year and counting.

CoreValve reports five patients faring well a year later.

Aside from those who didn't survive the implantation, others have died from their advanced illnesses even though their new valve was working.

It is the handful of astounding successes — people like Grande and Boyer — that have other heart specialists taking note, said Northwestern's Bonow.

'Patients have to know what they're getting into,' he stressed. Many of the seriously ill are willing to chance the experimental procedure because 'they're so debilitated and ... there have been some good examples of patients who have gotten better.'

The bigger challenge, Bonow added, is whether to expand the studies to include less sick patients who could survive open-heart valve replacement but want to avoid its rigors. Already, there are such patients clamoring to be included.

'There is a trade-off'
That's a difficult decision, because even 80- and 90-year-olds can undergo regular valve replacement successfully. When performed by the most skilled surgeons, risk of death from the operation is about 2 percent — but in less experienced hands, it can reach 15 percent, Bonow said.

Just as using a balloon to unclog heart arteries is sometimes done on patients who'd fare better with bypass surgery, eventually researchers will have to ask if patients would accept a less-than-perfect aortic valve if they got to skip surgery's pain and risks, said Dr. Michael Mack of Medical City Hospital in Dallas.

'There is a trade-off, and how you make that trade-off is a totally gray area,' he said.

But Vancouver's Boyer — who underwent two previous open-heart surgeries for clogged arteries — said avoiding that kind of pain isn't a trivial issue for patients.

'They're doing something to the field of medicine that's going to make life a hell of a lot easier to people who've got that problem,' said a grateful Boyer, describing how he could finally breathe easy after the through-the-ribs valve implant. 'I think I'll have a bunch of other parts go bad before I have a problem with this'."

Source:
www.msnbc.msn.com
Copyright 2006 The Associated Press
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