France et Belgique : les nouvelles techniques en chirurgie cardiaque

Le Docteur Jean-Luc JANSENS, de l'hôpital Erasme (Bruxelles) - Service de Chirurgie Cardiaque, présente les nouvelles techniques en chirurgie cardiaque :


1.-) Pontages coronaires par voie totalement endoscopique (TECAB ou encore 'Totally Endoscopic Coronary Artery Bypass')


"Les 2 techniques évoquées ci-avant parviennent chacune à éviter un des éceuils de la chirurgie classique des pontages coronaires, à savoir la sternotomie médiane (MIDCAB) et la circulation extra-corporelle (OPCAB), mais s'appliquent à un nombre limité de patients."

"Comment réussir à se débarrasser de ces deux facteurs de manière à réduire au maximum l'agression chirurgicale ? En abordant le coeur par thoracoscopie, on pourrait en effet imaginer la réalisation des pontages coronaires par l'entremise de quelques petites (3 ou 4) incisions de moins de 1 cm sur la face latérale gauche du thorax. Malheureusement, les instruments de thoracoscopie utilisés dans d'autres types de chirurgie (ex: chirurgie digestive) ne sont pas assez performants pour réaliser des gestes très précis comme des sutures d'artères coronaires de 2 millimètres de diamètre.

L'apparition de la robotique dans la chirurgie cardiaque autorise le développement de la chirurgie cardiaque thoracoscopique. En effet, le robot est conçu pour travailler par l'intermédiaire de petites incisions intercostales (3 ou 4). La première, centrale, ouvre le passage au bras du robot qui tient une caméra tridimensionnelle à l'intérieur du thorax tandis que les autres incisions ouvrent le passage aux bras du robot munis de très fins outils de chirurgie cardiaque. Le chirurgien cardiaque reste heureusement aux commandes de la procédure chirurgicale. Ses gestes sont en fait effectués à partir d'une console de commande (située à quelques mètres du patient), qui possède un écran tridimensionnel et deux manettes destinées à réaliser les manoeuvres chirurgicales répercutées au niveau de deux bras du robot.

Plusieurs avantages importants ressortent de cette nouvelle manière d'opérer.

Le traumatisme chirurgical, grâce aux ouvertures thoraciques minimes, est fortement limité. Ceci permet une récupération postopératoire bien plus rapide qu'après une intervention conventionnelle. Le geste chirurgical en lui-même est fortement facilité par l'interposition du robot. En effet, la caméra intra thoracique permet une vue anatomique frisant la perfection et partant, un geste chirurgical plus minutieux. Ce dernier est par ailleurs rendu encore plus précis par les deux bras latéraux qui manipulent les outils chirurgicaux et sont munis de poignets leur permettant un degré de liberté opératoire bien plus grand que les poignets d'un chirurgien.

Malgré tous ces avantages, il faut garder à l'esprit que cette technique, bien que probablement révolutionnaire, n'en conserve pas moins à l'heure actuelle quelques inconvénients qui nous interdisent de la proposer à tout le monde :

Tout d'abord, le but ultime de cette technique, qui serait de réaliser des pontages coronaires à coeur battant, n'est pas encore atteint de manière routinière. Elle nécessite encore le plus souvent une technique de circulation extra corporelle (CEC) adaptée à l'absence de sternotomie (voir heartport).

Ensuite, toutes les lésions coronaires ne sont pas abordables pour des raisons anatomiques, ce qui revient à dire que tous les patients ne peuvent pas encore être candidats à ce type d'opération. Enfin, d'autres pathologies préalables nous interdisent actuellement l'emploi de cette technique pour tous, telles que des lésions artérielles systémiques diffuses (artères fémorales, iliaques, aortiques abdominales) ou des problèmes pulmonaires sévères.

En pratique pour un patient 'standard':

Hospitalisation 48 heures avant l'intervention
Examens préopératoires classiques
+ DIVA, angiographie ou écho-Doppler du carrefour aortique
Durée de l'intervention : de 2 à 3 heures
Réveil en salle d'opération
Surveillance à l'Unité de Soins Intensifs pendant la nuit
Passage en salle d'hospitalisation normale le lendemain matin
Compter entre 3 et 7 jours d'hospitalisation après l'intervention


2.-) Technique de circulation extra corporelle percutanée


Depuis quelques années est apparu sur le marché chirurgical cardiaque un système particulier de CEC, dénommé 'système de HeartPort®'.

Il s'agit d'une technique de C.E.C. percutanée qui permet essentiellement de faire à peu près n'importe quel type de chirurgie cardiaque sans passer par une sternotomie.

Celle-ci consiste à introduire par le creux inguinal une canule artérielle (artère fémorale) qui va servir à réinfuser le sang en provenance de la C.E.C., à pouvoir clamper l'aorte de l'intérieur (un ballonnet est monté dans l'aorte jusqu'à proximité de la valve aortique) et à injecter une solution de cardioplégie instillée dans la chambre comprise entre le ballonnet endo-aortique et la valve aortique. Une canule veineuse est également introduite par la veine fémorale : celle-ci va être positionnée au niveau de l'oreillette droite, ce qui va permettre d'assurer un retour veineux à la C.E.C.

Ses indications sont donc les suivantes :

la chirurgie de la valve mitrale par une mini-thoracotomie antéro-latérale droite avec l'apport éventuel d'une caméra introduite par un port de thoracoscopie, la chirurgie des pontages coronaires, la chirurgie robotique (dans la mesure où une CEC doit être instaurée).

A nouveau, le HeartPort® a des contre indications et ne peut pas être généralisé à tous les patients. Par exemple, des patients dont les artères périphériques ne sont pas en bon état seront récusés pour cette technique: c'est la raison pour laquelle un examen spécial permettant un bilan artériel (une DIVA du carrefour aortique ou une angiographie) sera effectué en préopératoire dès lors que ce type de chirurgie semble indiqué.

Conclusion


Les nouvelles techniques chirurgicales en Chirurgie Cardiaque tendent toutes à améliorer la récupération globale postopératoire et permettre ainsi une remise dans le circuit socio-économique plus aisée. Il ne faut cependant pas croire que celles-ci constituent actuellement la meilleure approche thérapeutique.

Il semble clair que la Chirurgie Cardiaque dite conventionnelle conserve encore de nombreuses indications puisque de nombreux patients ne répondent pas aux critères pour une chirurgie moins invasive. De plus, ces nouvelles techniques conservent malgré tout un risque (ou un avantage ?) de devoir passer à tout moment vers une chirurgie classique pour tout problème chirurgical, anesthésique, ou anatomique".

Lire tout l'article "Nouvelles techniques en chirurgie cardiaque" :
==> cliquer ici.

Source :
Hôpital Erasme : www.ulb.ac.be

En résumé :

"La chirurgie cardiaque a connu un essor fulgurant dans les deux dernières décennies, et se pratique maintenant de manière courante avec des résultats fiables et reproductibles. Cependant, cette chirurgie reste une agression physiologique importante, en raison de la taille de l'incision et de l'utilisation de la circulation extra corporelle. En suivant l'exemple d'autres spécialités chirurgicales qui se pratiquent en grande partie de façon totalement endoscopique, la chirurgie cardiaque adopte des techniques de moins en moins invasives.

Contrairement aux autres chirurgies, le fait d'arrêter le cœur provoque une ischémie qui, malgré la qualité de la protection du myocarde, conditionne le pronostic vital.

Ce sont de récentes innovations technologiques portant sur les instruments et sur les techniques de la circulation extra corporelle, qui ont permis de pratiquer certaines opérations cardiaques par des méthodes vidéoscopiques."

Source :
Institut Mutualiste Montsouris, département de pathologie cardiaque
www.imm.fr

Travaux de recherche scientifique :

==> équipe Automatique Vision et Robotique (eAVR) : cliquer ici.

==> Ecole des Mines : centre de robotique, "Projet Mécatronique" 2005/2006 :
1 - Simulateur chirurgical :

"Conception et réalisation d’un instrument à vocation pédagogique. Il doit permettre à l’apprenti chirurgien de s’entraîner à manoeuvrer les instruments endoscopiques. L’ensemble de l’équipement comprend un simulateur (objet de ce projet) acceptant les véritables outils du chirurgien. Ce qui est simulé, ce sont les sensations tactiles qu’il perçoit lorsque ses instruments sont au contact des organes. Un système de réalité virtuelle (hors projet) calcule en permanence le comportement des tissus (virtuels) et renvoie au simulateur les consignes afin que l’opérateur en ressente le contact. Le simulateur doit donc être en mesure de fournir des efforts sur les instruments qui sont interprétés par les mains du chirurgien. Ce projet entre dans une deuxième phase; au cours de l’année précédente, les solutions mécaniques et électroniques ont été déterminées ; un prototype mécanique du cœur du simulateur a été conçu et fabriqué. Les cartes électroniques de commande des moteurs ont été prototypées puis la fabrication a commencé.

Au cours de cette année, il s’agit de faire le retour d’expérience afin de définir ce que sera le produit final. Toute la partie commande au sens automatique du terme reste à mettre au point. Le protocole d’échange avec l’ordinateur chargé de calculer les scènes de la réalité virtuelle reste à définir et à implémenter."

2 - Le stabilisateur pour chirurgie cardiaque :

"Le stabilisateur est un instrument de chirurgie endoscopique qui doit assurer le maintien en position d’une artère ou d’une paroi du coeur. Ce stabilisateur doit être parfaitement rigide mais doit toutefois posséder quelques articulations motorisées. Le but est de pouvoir piloter à distance chacune des articulations afin de donner à cet instrument la forme qui convient le mieux pour contourner des organes ou des artères et assurer ainsi de façon très efficace le maintien."

Source :
Ecole des Mines de Paris - Centre de Robotique
www.caor.ensmp.fr

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Telling a patient he has prostate cancer

Today I've asked Professor Laurent Boccon-Gibod, Chief of urological surgery department of Bichat - Claude Bernard Hospital, Northern University Hospital Group (Public Hospital, XVIIIth district of Paris):

How do you tell a patient he has prostate cancer?

Professor Laurent Boccon-Gibod: "Patients are usually extremely aware of information related to prostate cancer. Telling a patient he has prostate cancer (Pc) is a process. The three steps of this process are:

1) Patients are informed that either the digital rectal exam (DRE) or the high amount of PSA (prostate specific antigen) in their blood has revealed a problem.

(Screening for prostate cancer can be performed quickly and easily in a physician’s office using two tests: the PSA (prostate specific antigen) blood test, and the digital rectal exam (DRE)).


2) They are informed that they will have to undergo a prostate biopsy, and a radiologist will perform an endorectal echography of their prostate.

(A prostate gland biopsy is a test to remove small samples of prostate tissue to be examined under a microscope. For a prostate biopsy, a thin needle is inserted through the rectum - transrectal biopsy -, through the urethra, or through the area between the anus and scrotum - perineum. A transrectal biopsy is the most common method used. The tissue samples taken during the biopsy are examined for cancer cells).

The urologist starts evoking the possibility of a positive biopsy, preparing the patients for the next step.

3) Upon reception of prostate biopsy results, patients are informed that their prostate biopsy shows the existence of a malignant tumor and, taking into account the lesion profile, treatment options will be discussed.

In fact, breaking the news does not happen all of a sudden, it is a process that patients undergo with their urologist. The latter keeps them informed about the result of each exam/test; one step after another, the patient is being informed. In the end, he is told that indeed he has Pc, but at the same time he is informed that Pc is evolving very slowly, it is not an aggressive type of cancer. On hence patients are told their tumor will be evolving extremely slowly, that this is the way it is usually happening, with no – or quite few - impact on their life prognosis in the middle and in the long run. The advantage is that there is plenty of time to look into the treatment options, and to find out the best one."

==> website for healthcare professionals (prostate cancer): ProstateLine.com

==> French version for this Blog Post: click here.

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Entretien avec le Prof. Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique, hôpital Bichat (Paris) : annoncer à quelqu'un qu'il a un cancer

Bonjour Professeur. Je fais partie du grand public et ai travaillé à Intuitive Surgical Europe® (la société qui commercialise le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci ™).
En mai 2005, j'ai initié un Blog d'information sur la chirurgie mini invasive (essentiellement la chirurgie robotique), ainsi que sur le prélèvement d'organes. L'idée de ce journal en ligne est de faciliter le dialogue entre les non spécialistes (les usagers de la santé) et les médecins et chirurgiens, sur des questions que le grand public peut se poser, face au développement des nouvelles techniques et procédés chirurgicaux, ainsi qu'aux questions d'éthique.

Quelles sont selon vous les perspectives de développement de la chirurgie robotique en France ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les perspectives du développement de la chirurgie robotique en France sont réelles. Tout particulièrement d'une part dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire, mais aussi dans le domaine de la chirurgie viscérale."

Qu'apporte actuellement la chirurgie robotique dans le traitement chirurgical de certaines maladies, comme le cancer de la prostate, du point de vue du chirurgien ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Dans le cadre de la chirurgie urologique, qui est ma spécialité, la chirurgie robotique est promise très certainement à un avenir de développement dans la prostatectomie radicale pour cancer. Elle semble avoir une efficacité égale à celle de la prostatectomie coelioscopique. Il n'est pas actuellement démontré que la chirurgie coelioscopique fasse mieux que la chirurgie traditionnelle à ciel ouvert dans les différents paramètres de la post-opératoire. Par ailleurs, indiscutablement, dans une période de contraintes budgetaires, la chirurgie robotique représente un coût ajouté considérable, non seulement en terme d'achat du matériel, mais surtout en terme de consommable et de maintien de l'appareil en bon fonctionnement".

Le docteur Domenico Savatta (Chief of Minimally Invasive and Robotic Adult Urologic Surgery, Newark Beth Israel Medical Center, New Jersey) est l'auteur d'un Blog sur la chirurgie robotique : Robotic Surgery Blog.

Avec ses collègues, il s'est posé la question : comment annoncer au patient qu'il a un cancer de la prostate ? Il souhaiterait avoir l'avis des spécialistes français.

==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (traduit en français) : cliquer ici
==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (en anglais) : cliquer ici.

Donc je vous pose la question : comment annoncez-vous au patient qu'il a un cancer de la prostate ?


Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les patients sont en général extrêmement avertis de tout ce qui a trait au cancer de la prostate. En fait, l'annonce se fait en général en plusieurs étapes :

1) dans une première étape, les patients sont informés que soit les données du toucher rectal, soit les données du dosage de l'antigène prostatique spécifique sont anormales
2) une fois ceci fait, ils sont informés de la nécessité de réaliser une échographie endorectale avec biopsies prostatiques, examen qui serait impliqué par le caractère positif de la biopsie, et qui commence à être évoqué
3) enfin, au retour de la biopsie prostatique, les patients sont informés que la biopsie prostatique a mis en évidence l'existence d'une tumeur maligne et qu'en fonction du profil de la lésion, les différentes possibilités thérapeutiques seront discutées.


Comme vous le voyez, il s'agit, dans les faits, d'un processus d'annonce qui se déroule par étapes, au cours desquelles on avertit le patient qu'en fait, certes il existe un cancer de la prostate, mais qu'il s'agit là d'une tumeur d'évolution habituellement extrêmement lente, dont l'impact sur le pronostic vital à moyen et long terme est souvent relativement peu important, ce qui a l'avantage de laisser le temps de la réflexion pour choisir la meilleure thérapeutique à envisager".

La question du chirurgien urologue de Newark Beth Israel Medical Center, dans le New Jersey, USA, le Dr. Domenico Savatta, porte sur les modalités de l'annonce de son cancer au patient: le téléphone ou le face à face :
Je cite le Dr Savatta (dont j'ai traduit les propos) :
"Mes collègues et moi avons discuté des deux options en ce qui concerne l’annonce du cancer : le face-à-face avec le patient et l’annonce par téléphone. Nos opinions divergent.

La première solution consiste à faire revenir le patient pour une consultation et revoir avec lui les résultats de l’examen. Ainsi le patient sera à même d’entendre les explications de son urologue assis en face de lui. Les avantages de cette solution : Le patient est avec son urologue et peut être réconforté par le fait de se trouver dans cet univers médical contrôlé, où on lui communique personnellement un avis médical autorisé. Le patient a le temps d’ 'encaisser' la nouvelle et la possibilité de réagir en posant des questions auxquelles son urologue peut directement répondre. Les inconvénients de cette solution : Le patient attendra plus longtemps pour connaître les résultats de la biopsie. La première réaction correspond souvent à un état de choc, ce qui fait que la mémoire du patient occulte une partie de ce qui s’est passé en consultation. Ainsi, le patient risque de ne pas se rappeler qu’il doit par la suite se rendre à une autre consultation, durant laquelle son urologue lui expliquera les possibilités de traitement qui conviendraient pour son cas.

La seconde solution consiste à annoncer la nouvelle par téléphone au patient. Les avantages : Le temps d’attente du patient pour connaître ses résultats sera réduit au minimum. Le choc causé par la nouvelle pourra être absorbé et le patient sera mieux préparé à la consultation durant laquelle son urologue lui expliquera les différentes possibilités de traitement – consultation qui suivra cet entretien téléphonique. Les désavantages : le patient devra attendre avant de rencontrer son urologue pour discuter des possibilités de traitement. Il se peut que le patient rencontre moins de soutien chez lui que dans l’environnement médical professionnel pour faire face à cette épreuve."

C'est tout particulièrement sur ce point que le Dr. Savatta souhaiterait avoir l’opinion des urologues français...

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Indiscutablement, nos collègues Nord Américains sont assez friands de la communication des résultats des biopsies par téléphone. En France, nous avons plutôt l'habitude de communiquer les résultats lors de ce qui est maitenant appelé, par l'Institut National du Cancer (INCa), la consultation d'annonce qui, sur le plan de la qualité de la relation praticien-patient, me parait très largement bénéfique".

Je remercie vivement le Professeur Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique à l'hôpital Bichat - Claude Bernard, Groupement Hospitalier Universitaire Nord (AP-HP, Paris XVIIIème), pour ces informations qu'il m'a communiquées aujourd'hui.



Télécharger le Dispositif d'Annonce du Cancer (sur le site internet de l'INCa) :
==> cliquer ici.
Actualités : "Plan cancer : les actions achevées et à venir" (20/04/06):
==> cliquer ici.

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Controversies and updates in vascular and cardiac surgery

"Controversies and updates in cardiac and vascular surgery" is a book edited by Jean-Pierre Becquemin, Yves S Alimi, Jacques Watelet, Daniel Loisance.
(EDIZIONI MINERVA MEDICA)

"Foreword
The chapters of this book are based upon the presentations made at the meeting Controversies and updates in vascular cardiac surgery held in Paris, France in January 2004. The broad scope of topics reflects the evolution of our knowledge and practice of Vascular and Cardiac Surgery. Innovations are emerging aimed at overcoming limitations of previous techniques which were or still are the gold standards of practice. The development of endoluminal techniques has clearly enlarged the possibility of treatment for patients who were previously denied surgery. Angioplasty with or without stents has replaced surgery for many patients with limited lesions.

Subintimal angioplasty has almost eliminated the need for bypass in the leg at least in some institutions. Ruptured aneurysms can be treated without laparotomy and sometimes under pure local anaesthesia. The new field of diseases of the thoracic aorta is currently explored with some success. However, while these innovations are becoming routine and large experiences and longer follow-up are available, dark sides are emerging. The enthusiasm of the vascular community for stent-grafts is currently tempered by the unexpected limited durability of the first and second generation devices. Aneurysm rupture and the need for secondary interventions with the burden of strict follow-up are worrisome. There is no doubt that progresses will be made. Patient’s selection, new devices, new ways of assessing aneurysm sac evolution, and also new tools such as laparoscopic interventions and in an unforeseeable future gene therapy may improve the overall results.

The laparoscopic treatment of aortic diseases is currently the latest born approach. Surgeons involved in this field face considerable challenges. Instruments are still in their preliminary designs, training is long and painful, and the benefit for the patients is still unproven. Will this approach gain a large audience or will it remain limited to some centres? The question is open. What is almost certain is that the mixture of techniques will push the limits of one of each option taken alone.

Finally, even the most common vascular operation, varicose vein surgery, is defied hy the less invasive endovascular tools. Will randomized trials be required to define criteria of choices as it was with carotid surgery? The future will say. We want to thank the authors who have given their valuable time to write their chapter in due time and Intervascular for their financial support. This book is a collection of considerable experiences from worldwide experts on various aspects of vascular diseases. Our aim will he reached if readers, when closing the last page of the book, ask themselves: why not or what if?"
The Editors

More about this book:

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"ROBOTIC SURGERY OF THE AORTA: A DREAM COMES TRUE": Article by W Wisselink, MA Cuesta, G Gracia, JP Ruurda, IAMJ Broeders, JA Rauwerda (January 2004) :
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© Edizioni Minerva Medica

Upcoming events in cardiac and vascular surgery: click here.

This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands:


New technologies herald a new era for robotic laparoscopic surgery:

"Advances in robotic and computer technology, in addition to physician training, could see robotic laparoscopic aortic surgery become a mainstream procedure within years. This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands.

Wisselink believes that laparoscopic vascular surgery, despite bringing numerous benefits to the patient, physicians and healthcare systems, alike, has yet to achieve the adoption rate the procedure deserves. Wisselink commented, 'Despite world-renowned surgeons such as Gracia, Dion, Cuesta, Alimi, Cau, Kolvenbach, Remy and Coggia, all embracing laparoscopic developments there seems to be a problem with laparoscopy in vascular surgery.' Wisselink claims that this is due to certain limitations with the conventional laparoscopy procedure. For example, the operator is faced with certain constraints such as the lack of 3D visualisation, limited tactile feedback, restriction in the degrees of freedom of movements because of nonarticulating laparoscopic instruments and a fixed point of insertion, mirroring of hand movements, potential inaccuracy during delicate reconstruction because of natural hand tremor, awkward hand-eye coordination and interior ergonomics.

Nevertheless, the benefits of laparoscopic surgery compared with open surgery are well documented. For example, due to the minimally-invasive nature of the laparoscopic technique there is a reduction in pain and trauma to the body, with less postoperative pain and discomfort for the patient. Laparoscopic surgery reduces trauma to the patient by allowing surgeries to be performed through small ports rather than large incisions, resulting in less blood loss and a reduced need for transfusions, which in turn, this decreases the risk of infection. As the technique is less traumatic to the patient hospital costs are reduced and the patient benefits from faster recovery times and reduced hospitalisation costs. The patient also benefits from less scarring and improved cosmesis.

According to Wisselink, laparoscopic surgery has suffered to date due to the lack of technology, 'However, with recent developments such as the da Vinci robotic surgical system (from Intuitive Surgical), and Computer Motion being taken over by Intuitive Surgical (although the Zeus isn't for sale anymore), we now have the technology required.'

The da Vinci system consists of three components a surgeon console with an integrated 3D display stereo viewer, a robotic manipulator with three or four cartmounted arms (one arm for the camera, two arms for the 8 mm instruments), and a vision cart. Visualisation is obtained by two three chip cameras mounted within one integrated, 3D 12mm stereo endoscope with two separate optical channels.

The laparoscope is controlled by moving the master robotic handles. The operative images are transmitted to a high resolution binocular display at the surgeon console. Laparoscopic instrument tips, called 'Endo wrist instruments', provide articulated motion with a full seven degrees of freedom inside the abdominal cavity. Tip articulations mimic the up/down (pitch) and the side-to-side (yaw) flexibility of the human wrist. In addition, instrument tips are aligned with the instrument controllers electronically to provide optimal hand-eye orientation and natural operative capability. In a study on 20 pigs, comparing robotic laparoscopic surgery with standard laparoscopic surgery, Wisselink and co-workers inserted a tubegraft in the infrarenal aorta. The outcomes demonstrated that the robotic technique was better, faster, with lower blood-loss compared to standard laparoscopy.

Furthermore, in a clinical study of 20 consecutive patients (aged 33 to 63 years), who underwent a robot-assisted laparoscopic aortobifemoral bypass (14 suffering from severe claudication and six from limb threatening ischaemia), Wisselink also reported a primary patency rate of 95 per cent after a follow-up period of 9-31 months. In addition, the results demonstrated that familiarity with the procedure and technology reduced the operative (median 355 minutes) and clamp (85 minutes) times. The study also reported an average hospital stay of four days.

So what is the future for Robotic laparoscopic surgery? Wisselink commented, 'The current robotic surgical equipment probably represents an inbetween, evolving technology that is still rather bulky and expensive. But as the technology advances the potential to make significant leaps in robotic laparoscopic surgery will be realised.' The evolution in robotics will also result in smaller, simpler and cheaper technologies, this coupled with the flaws in current endografts could 'leave the door open' for robotic laparoscopic surgery to be used in more indications, such as abdominal aortic aneurysm repair in fit patients. Wisselink acknowledges that plain laparoscopic vascular surgery is just too difficult to become mainstream.

The current status of robotic technology means that robotic laparoscopic vascular surgery may not be quite ready for mainstream use. 'However, new technologic advances will drastically change this. Many hope this is all just a gimmick. I don't. I advise vascular surgeons to keep up with their laparoscopic skills in anticipation: abdominal incisions will become history sooner than you think'."

Source:
CXvascular.com

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Robotic surgery information Blogs

UNC Healthcare's and Intuitive Surgical's Information Blog:
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NJ Urology robotic surgery Blog :
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