Entretien avec le Prof. Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique, hôpital Bichat (Paris) : annoncer à quelqu'un qu'il a un cancer

Bonjour Professeur. Je fais partie du grand public et ai travaillé à Intuitive Surgical Europe® (la société qui commercialise le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci ™).
En mai 2005, j'ai initié un Blog d'information sur la chirurgie mini invasive (essentiellement la chirurgie robotique), ainsi que sur le prélèvement d'organes. L'idée de ce journal en ligne est de faciliter le dialogue entre les non spécialistes (les usagers de la santé) et les médecins et chirurgiens, sur des questions que le grand public peut se poser, face au développement des nouvelles techniques et procédés chirurgicaux, ainsi qu'aux questions d'éthique.

Quelles sont selon vous les perspectives de développement de la chirurgie robotique en France ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les perspectives du développement de la chirurgie robotique en France sont réelles. Tout particulièrement d'une part dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire, mais aussi dans le domaine de la chirurgie viscérale."

Qu'apporte actuellement la chirurgie robotique dans le traitement chirurgical de certaines maladies, comme le cancer de la prostate, du point de vue du chirurgien ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Dans le cadre de la chirurgie urologique, qui est ma spécialité, la chirurgie robotique est promise très certainement à un avenir de développement dans la prostatectomie radicale pour cancer. Elle semble avoir une efficacité égale à celle de la prostatectomie coelioscopique. Il n'est pas actuellement démontré que la chirurgie coelioscopique fasse mieux que la chirurgie traditionnelle à ciel ouvert dans les différents paramètres de la post-opératoire. Par ailleurs, indiscutablement, dans une période de contraintes budgetaires, la chirurgie robotique représente un coût ajouté considérable, non seulement en terme d'achat du matériel, mais surtout en terme de consommable et de maintien de l'appareil en bon fonctionnement".

Le docteur Domenico Savatta (Chief of Minimally Invasive and Robotic Adult Urologic Surgery, Newark Beth Israel Medical Center, New Jersey) est l'auteur d'un Blog sur la chirurgie robotique : Robotic Surgery Blog.

Avec ses collègues, il s'est posé la question : comment annoncer au patient qu'il a un cancer de la prostate ? Il souhaiterait avoir l'avis des spécialistes français.

==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (traduit en français) : cliquer ici
==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (en anglais) : cliquer ici.

Donc je vous pose la question : comment annoncez-vous au patient qu'il a un cancer de la prostate ?


Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les patients sont en général extrêmement avertis de tout ce qui a trait au cancer de la prostate. En fait, l'annonce se fait en général en plusieurs étapes :

1) dans une première étape, les patients sont informés que soit les données du toucher rectal, soit les données du dosage de l'antigène prostatique spécifique sont anormales
2) une fois ceci fait, ils sont informés de la nécessité de réaliser une échographie endorectale avec biopsies prostatiques, examen qui serait impliqué par le caractère positif de la biopsie, et qui commence à être évoqué
3) enfin, au retour de la biopsie prostatique, les patients sont informés que la biopsie prostatique a mis en évidence l'existence d'une tumeur maligne et qu'en fonction du profil de la lésion, les différentes possibilités thérapeutiques seront discutées.


Comme vous le voyez, il s'agit, dans les faits, d'un processus d'annonce qui se déroule par étapes, au cours desquelles on avertit le patient qu'en fait, certes il existe un cancer de la prostate, mais qu'il s'agit là d'une tumeur d'évolution habituellement extrêmement lente, dont l'impact sur le pronostic vital à moyen et long terme est souvent relativement peu important, ce qui a l'avantage de laisser le temps de la réflexion pour choisir la meilleure thérapeutique à envisager".

La question du chirurgien urologue de Newark Beth Israel Medical Center, dans le New Jersey, USA, le Dr. Domenico Savatta, porte sur les modalités de l'annonce de son cancer au patient: le téléphone ou le face à face :
Je cite le Dr Savatta (dont j'ai traduit les propos) :
"Mes collègues et moi avons discuté des deux options en ce qui concerne l’annonce du cancer : le face-à-face avec le patient et l’annonce par téléphone. Nos opinions divergent.

La première solution consiste à faire revenir le patient pour une consultation et revoir avec lui les résultats de l’examen. Ainsi le patient sera à même d’entendre les explications de son urologue assis en face de lui. Les avantages de cette solution : Le patient est avec son urologue et peut être réconforté par le fait de se trouver dans cet univers médical contrôlé, où on lui communique personnellement un avis médical autorisé. Le patient a le temps d’ 'encaisser' la nouvelle et la possibilité de réagir en posant des questions auxquelles son urologue peut directement répondre. Les inconvénients de cette solution : Le patient attendra plus longtemps pour connaître les résultats de la biopsie. La première réaction correspond souvent à un état de choc, ce qui fait que la mémoire du patient occulte une partie de ce qui s’est passé en consultation. Ainsi, le patient risque de ne pas se rappeler qu’il doit par la suite se rendre à une autre consultation, durant laquelle son urologue lui expliquera les possibilités de traitement qui conviendraient pour son cas.

La seconde solution consiste à annoncer la nouvelle par téléphone au patient. Les avantages : Le temps d’attente du patient pour connaître ses résultats sera réduit au minimum. Le choc causé par la nouvelle pourra être absorbé et le patient sera mieux préparé à la consultation durant laquelle son urologue lui expliquera les différentes possibilités de traitement – consultation qui suivra cet entretien téléphonique. Les désavantages : le patient devra attendre avant de rencontrer son urologue pour discuter des possibilités de traitement. Il se peut que le patient rencontre moins de soutien chez lui que dans l’environnement médical professionnel pour faire face à cette épreuve."

C'est tout particulièrement sur ce point que le Dr. Savatta souhaiterait avoir l’opinion des urologues français...

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Indiscutablement, nos collègues Nord Américains sont assez friands de la communication des résultats des biopsies par téléphone. En France, nous avons plutôt l'habitude de communiquer les résultats lors de ce qui est maitenant appelé, par l'Institut National du Cancer (INCa), la consultation d'annonce qui, sur le plan de la qualité de la relation praticien-patient, me parait très largement bénéfique".

Je remercie vivement le Professeur Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique à l'hôpital Bichat - Claude Bernard, Groupement Hospitalier Universitaire Nord (AP-HP, Paris XVIIIème), pour ces informations qu'il m'a communiquées aujourd'hui.



Télécharger le Dispositif d'Annonce du Cancer (sur le site internet de l'INCa) :
==> cliquer ici.
Actualités : "Plan cancer : les actions achevées et à venir" (20/04/06):
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Controversies and updates in vascular and cardiac surgery

"Controversies and updates in cardiac and vascular surgery" is a book edited by Jean-Pierre Becquemin, Yves S Alimi, Jacques Watelet, Daniel Loisance.
(EDIZIONI MINERVA MEDICA)

"Foreword
The chapters of this book are based upon the presentations made at the meeting Controversies and updates in vascular cardiac surgery held in Paris, France in January 2004. The broad scope of topics reflects the evolution of our knowledge and practice of Vascular and Cardiac Surgery. Innovations are emerging aimed at overcoming limitations of previous techniques which were or still are the gold standards of practice. The development of endoluminal techniques has clearly enlarged the possibility of treatment for patients who were previously denied surgery. Angioplasty with or without stents has replaced surgery for many patients with limited lesions.

Subintimal angioplasty has almost eliminated the need for bypass in the leg at least in some institutions. Ruptured aneurysms can be treated without laparotomy and sometimes under pure local anaesthesia. The new field of diseases of the thoracic aorta is currently explored with some success. However, while these innovations are becoming routine and large experiences and longer follow-up are available, dark sides are emerging. The enthusiasm of the vascular community for stent-grafts is currently tempered by the unexpected limited durability of the first and second generation devices. Aneurysm rupture and the need for secondary interventions with the burden of strict follow-up are worrisome. There is no doubt that progresses will be made. Patient’s selection, new devices, new ways of assessing aneurysm sac evolution, and also new tools such as laparoscopic interventions and in an unforeseeable future gene therapy may improve the overall results.

The laparoscopic treatment of aortic diseases is currently the latest born approach. Surgeons involved in this field face considerable challenges. Instruments are still in their preliminary designs, training is long and painful, and the benefit for the patients is still unproven. Will this approach gain a large audience or will it remain limited to some centres? The question is open. What is almost certain is that the mixture of techniques will push the limits of one of each option taken alone.

Finally, even the most common vascular operation, varicose vein surgery, is defied hy the less invasive endovascular tools. Will randomized trials be required to define criteria of choices as it was with carotid surgery? The future will say. We want to thank the authors who have given their valuable time to write their chapter in due time and Intervascular for their financial support. This book is a collection of considerable experiences from worldwide experts on various aspects of vascular diseases. Our aim will he reached if readers, when closing the last page of the book, ask themselves: why not or what if?"
The Editors

More about this book:

==> Cover

"ROBOTIC SURGERY OF THE AORTA: A DREAM COMES TRUE": Article by W Wisselink, MA Cuesta, G Gracia, JP Ruurda, IAMJ Broeders, JA Rauwerda (January 2004) :
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© Edizioni Minerva Medica

Upcoming events in cardiac and vascular surgery: click here.

This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands:


New technologies herald a new era for robotic laparoscopic surgery:

"Advances in robotic and computer technology, in addition to physician training, could see robotic laparoscopic aortic surgery become a mainstream procedure within years. This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands.

Wisselink believes that laparoscopic vascular surgery, despite bringing numerous benefits to the patient, physicians and healthcare systems, alike, has yet to achieve the adoption rate the procedure deserves. Wisselink commented, 'Despite world-renowned surgeons such as Gracia, Dion, Cuesta, Alimi, Cau, Kolvenbach, Remy and Coggia, all embracing laparoscopic developments there seems to be a problem with laparoscopy in vascular surgery.' Wisselink claims that this is due to certain limitations with the conventional laparoscopy procedure. For example, the operator is faced with certain constraints such as the lack of 3D visualisation, limited tactile feedback, restriction in the degrees of freedom of movements because of nonarticulating laparoscopic instruments and a fixed point of insertion, mirroring of hand movements, potential inaccuracy during delicate reconstruction because of natural hand tremor, awkward hand-eye coordination and interior ergonomics.

Nevertheless, the benefits of laparoscopic surgery compared with open surgery are well documented. For example, due to the minimally-invasive nature of the laparoscopic technique there is a reduction in pain and trauma to the body, with less postoperative pain and discomfort for the patient. Laparoscopic surgery reduces trauma to the patient by allowing surgeries to be performed through small ports rather than large incisions, resulting in less blood loss and a reduced need for transfusions, which in turn, this decreases the risk of infection. As the technique is less traumatic to the patient hospital costs are reduced and the patient benefits from faster recovery times and reduced hospitalisation costs. The patient also benefits from less scarring and improved cosmesis.

According to Wisselink, laparoscopic surgery has suffered to date due to the lack of technology, 'However, with recent developments such as the da Vinci robotic surgical system (from Intuitive Surgical), and Computer Motion being taken over by Intuitive Surgical (although the Zeus isn't for sale anymore), we now have the technology required.'

The da Vinci system consists of three components a surgeon console with an integrated 3D display stereo viewer, a robotic manipulator with three or four cartmounted arms (one arm for the camera, two arms for the 8 mm instruments), and a vision cart. Visualisation is obtained by two three chip cameras mounted within one integrated, 3D 12mm stereo endoscope with two separate optical channels.

The laparoscope is controlled by moving the master robotic handles. The operative images are transmitted to a high resolution binocular display at the surgeon console. Laparoscopic instrument tips, called 'Endo wrist instruments', provide articulated motion with a full seven degrees of freedom inside the abdominal cavity. Tip articulations mimic the up/down (pitch) and the side-to-side (yaw) flexibility of the human wrist. In addition, instrument tips are aligned with the instrument controllers electronically to provide optimal hand-eye orientation and natural operative capability. In a study on 20 pigs, comparing robotic laparoscopic surgery with standard laparoscopic surgery, Wisselink and co-workers inserted a tubegraft in the infrarenal aorta. The outcomes demonstrated that the robotic technique was better, faster, with lower blood-loss compared to standard laparoscopy.

Furthermore, in a clinical study of 20 consecutive patients (aged 33 to 63 years), who underwent a robot-assisted laparoscopic aortobifemoral bypass (14 suffering from severe claudication and six from limb threatening ischaemia), Wisselink also reported a primary patency rate of 95 per cent after a follow-up period of 9-31 months. In addition, the results demonstrated that familiarity with the procedure and technology reduced the operative (median 355 minutes) and clamp (85 minutes) times. The study also reported an average hospital stay of four days.

So what is the future for Robotic laparoscopic surgery? Wisselink commented, 'The current robotic surgical equipment probably represents an inbetween, evolving technology that is still rather bulky and expensive. But as the technology advances the potential to make significant leaps in robotic laparoscopic surgery will be realised.' The evolution in robotics will also result in smaller, simpler and cheaper technologies, this coupled with the flaws in current endografts could 'leave the door open' for robotic laparoscopic surgery to be used in more indications, such as abdominal aortic aneurysm repair in fit patients. Wisselink acknowledges that plain laparoscopic vascular surgery is just too difficult to become mainstream.

The current status of robotic technology means that robotic laparoscopic vascular surgery may not be quite ready for mainstream use. 'However, new technologic advances will drastically change this. Many hope this is all just a gimmick. I don't. I advise vascular surgeons to keep up with their laparoscopic skills in anticipation: abdominal incisions will become history sooner than you think'."

Source:
CXvascular.com

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Robotic surgery information Blogs

UNC Healthcare's and Intuitive Surgical's Information Blog:
==> click here.

NJ Urology robotic surgery Blog :
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La chirurgie gastrique non invasive / Non invasive gastric surgery

EndoGastric Solutions™ Inc est une nouvelle société spécialisée dans le domaine de la chirurgie gastrique par voie endoluminale (c'est-à-dire par les voies naturelles) pour le traitement du reflux gastro-oesophagien et de l'obésité. Basée à Redmond, Washington, USA, elle développe de nouveaux procédés de chirurgie gastrique.

Endoluminal est un terme issu du grec : endon : dedans, et du latin : lumen : lumière. Endoluminal signifie intravasculaire.

Le 15 septembre 2005, le Professeur Guy-Bernard Cadière et son équipe (CHU Saint-Pierre, Université Libre de Bruxelles, ULB, Belgique), ont réalisé une première mondiale : une Fundoplication (traitement chirurgical du reflux) cent pour cent trans-orale (sans aucune incision). Ces derniers mois, 7 patients ont été opérés, bénéficiant de cette nouvelle méthode. Si elle semble prometteuse, il n'en faudra pas moins respecter un délai d'attente d'entre 3 et 6 mois, afin de s'assurer que les résultats opératoires prometteurs actuellement constatés se maintiennent dans la durée.

Existent déjà (par ex.) :

- La reconstruction par tubulisation gastrique (résection de l'estomac avec tubulisation gastrique : sleeve resection / sleeve gastrectomy),
- l’angioplastie transluminale, qui consiste à intervenir sur un vaisseau par le passage d'un ballonnet gonflable. L'angioplastie ou angioplastie coronaire transluminale percutanée (ACTP) est une technique utilisée pour élargir sans chirurgie une artère rétrécie. Le principe de base de l'angioplastie consiste à positionner à l'intérieur de la partie rétrécie de l'artère un cathéter dont l’extrémité est équipée d'un ballon gonflable. Celui-ci est gonflé et écarte la partie rétrécie et la paroi environnante de l'artère. Il ouvre l'artère rétrécie en déchirant et comprimant la plaque et en étirant légèrement la paroi de l'artère.

Un stent peut être installé pour traiter des problèmes digestifs (oesophage) ou cardiaques, comme le dépôt calcaire ou graisseux obstruant un vaisseau.

- La valvuloplastie endoluminale utilise un procédé identique, c'est-à-dire une dilatation par cathéter à ballonnet.

Information on gastrointestinal procedures (patient education) :
==> click here.

EndoGastric Solutions™ Inc is "the pioneer in endoluminal procedures for the treatment of upper gastrointestinal diseases, including gastroesophageal reflux disease (GERD) and obesity. EndoGastric (EG) Solutions' mission is to utilize the most current wisdom in gastroenterology and surgery to develop new trans-oral procedures and products to address the largest unmet needs in gastrointestinal diseases. EG Solutions' initial technologies involve modifying current open surgical and/or laparoscopic approaches but going through the mouth to access the stomach so that no incisions are needed. The company designs and manufactures single use instruments that will enable incision-less solutions, and focuses on clinically based products for use by gastroenterologists, surgeons, and bariatric surgeons."

1.- Reflux gastro-oesophagien :

"Le reflux gastro-oesophagien est un trouble qui provoque la régurgitation du contenu de l'estomac (incluant les sucs gastriques) dans l'oesophage. Le revêtement intérieur de l'oesophage n'étant pas conçu pour résister à l'assaut des sucs gastriques, l'inflammation s'installe, suivie de brûlures et d'autres symptômes d'irritation de l'oesophage. Avec le temps, il peut en résulter des dommages à l'oesophage. Dans le langage courant, on parle souvent de brûlures d'estomac pour désigner le reflux gastro-oesophagien. Chez la plupart des personnes, le problème est causé par un mauvais fonctionnement du sphincter oesophagien inférieur, anneau musculaire situé à la jonction de l'oesophage et de l'estomac. En circonstances normales, le sphincter oesophagien inférieur empêche le contenu de l'estomac de remonter dans l'oesophage, s'ouvrant seulement pour laisser passer la nourriture ingurgitée, jouant ainsi un rôle de valve protectrice. En cas de reflux, le sphincter s'ouvre à des moments inopportuns et laisse sortir les sucs gastriques de la cavité de l'estomac. Les personnes qui souffrent de reflux ont souvent des régurgitations acides après un repas ou pendant la nuit. Ce phénomène de régurgitation est bien connu chez le nourrisson, chez qui le sphincter est immature. Chez la majorité des personnes, les symptômes de reflux sont chroniques et apparaissent par récidives. Les traitements offerts actuellement offrent le plus souvent un soulagement complet, mais temporaire des symptômes. Ils ne permettent pas de guérir la maladie. Une exposition prolongée de l'oesophage aux substances acides peut engendrer une inflammation appelée oesophagite, des ulcères oesophagiens, et parfois un rétrécissement du diamètre de l'oesophage. Quand la situation devient chronique, cela peut conduire à l'oesophage de Barrett. La couleur gris-rose normale des tissus de l'oesophage est alors remplacée par une couleur enflammée rose saumon. Cet état augmente le risque d'adénocarcinome dans l'oesophage, une forme de cancer".

Gastroesophageal reflux disease (GERD) :

"GERD is acid reflux with heartburn that is frequent and severe enough to impact daily life and damage the esophagus. Normally, after swallowing a valve between the esophagus and stomach opens to allow food to pass into the stomach, then closes to prevent reflux of the food back into the esophagus. In GERD, this valve is weakened or absent, causing the acidic digestive juices from the stomach to flow back (or reflux) into the esophagus. The esophagus is not designed to handle the acidic environment of the stomach. This reflux is not only painful and uncomfortable, but can burn the esophagus, cause chronic inflammation, and can lead to major damage and cancer of the esophagus. 'GERD is a serious disease', stated Professor Cadière, 'and reflux more than 3 times per week or more than 20 times per year makes cancer 15 times more likely. About 10 per cent of those with chronic GERD have a pre-cancerous condition and 10 per cent of those progress to cancer'. GERD is one of the most common diseases, with over 60 million Americans experiencing symptoms at least once a month. Over 60 per cent of the elderly have frequent GERD, and over 14 million Americans have GERD so frequently and severely that they experience symptoms every single day."

2.- La chirurgie du traitement de l'obésité, ou chirurgie bariatrique, connaît divers procédés : pour un panorama des principales techniques de chirurgie bariatrique, cliquer ici.

Bariatric surgery : various types of surgery :

"Weight loss surgeries are typically categorized into one of the two following types:

Restrictive: restrictive procedures decrease food intake by creating a small upper stomach pouch to limit food intake.

Malabsorptive: malabsorptive procedures alter digestion, thus causing the food to be poorly digested and incompletely absorbed.

- Vertical Banded Gastroplasty (Restrictive) :

In this surgery, the upper stomach, near the esophagus, is stapled vertically for about 2-1/2 inches to create a small pouch. Next, the outlet from the pouch is restricted by a band or ring that slows the emptying of food and thus creates a feeling of fullness. Food digestion occurs through the normal digestive process.

- Lap Adjustable Gastric Banding (LAGB) (Restrictive)

With the LAGB surgery, a band is placed around the upper most part of the stomach; therefore, separating the stomach into one small and one large portion. Digestion and absorption is normal. The band can be adjusted to increase or decrease restriction, and the surgery can be reversed.

- Biliopancreatic Diversion (BPD) (Malabsorptive)

In this surgery, approximately 3/4 of the stomach is removed. This surgery restricts food intake and reduces acid output. The small intestine is divided, and one end is attached to the stomach pouch to create an alimentary limb. Food moves through the alimentary limb with little absorption of food.

- Biliopancreatic Diversion with Duodenal Switch (Malabsorptive)

This surgery combines a lower level of restriction with a higher degree of malabsorption. Stapling is used to create a sleeve of stomach retaining the natural stomach outlet. The majority of the small intestine is bypassed causing nearly complete malabsorption of food contents.

- Gastric Bypass Roux-EN-Y (Combined Restrictive/Malabsorptive)

In this surgery stapling is used to create a small, upper stomach pouch which restricts the amount of food able to be consumed. A portion of the small bowel is bypassed thus delaying food from mixing with digestive fluids to avoid complete calorie absorption.

Approaches to Surgery :

- Open:
The Open approach procedure involves a long incision that opens the abdomen, which provides the surgeon access.

-Laparoscopic:
In Laparoscopic surgery, a small video camera is inserted into the abdomen allowing the surgeon to conduct and view the process on a video monitor. Both camera and surgical instruments are inserted through small incisions made in the abdominal wall."


Clinic of Digestive Surgery (CDS) at Brussels' St. Pierre University Hospital:
==> CDS website : click here.

==> News: (09/15/2005): "A clinical team led by Professor Guy-Bernard Cadière from the University of Brussels performed the first 100 per cent trans-oral incision-less fundoplication procedures." Read more...

==> "Conception et régulation d'un sytème de téléopération avec retour d'effort en vue d'une application en chirurgie mini-invasive" :

"Le but de ce projet est de concevoir un dispositif de téléopération chirurgical avec retour d'effort et surtout d'en réaliser la régulation. Le dispositif [...] sera élaboré sur la base du système de chirurgie gastrique par voie endoluminale (c'est-à-dire par les voies naturelles)".

Lire la suite : http://saas.ulb.ac.be/teleop.html

==> Visiter le site e-laparoscopy.com pour plus d'information sur la chirurgie coelioscopique et laparoscopique.

==> Get more info on laparoscopic surgery : e-laparoscopy.com.


==> Actualités :
"France : politique industrielle - biotechnologies : deux axes de recherche : nouveaux médicaments et futurs outils chirurgicaux" (article du 18/05/2006, Les Echos) : cliquer ici.

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Imperial College of London (UK): current projects on robotic surgery

A vision of the future of healthcare that includes how medical device manufacturers can learn from space technology and the latest on 'surgical' robots has just been presented at the Medical Device Technology Exhibition (MDT) held at Birmingham’s NEC (from 15-16 February 2006).


Explaining how robots could be the intelligent surgeons of the future, Rajesh Aggarwal, from the Department of Biosurgery and Surgical Technology at Imperial College London, has presented a vision of the future where robotic consoles are used in a variety of surgical procedures and mobile ward-based robots, with built-in stethoscopes and Bluetooth technology to transfer data from bedside to Internet.


"The use of robotics in hospitals is already a reality where doctors routinely use remote-controlled robotics to operate in constrained spaces, such as inside the heart, brain, spinal cord, throat and knee. Promising new treatment options using robotic technology have already been developed to help combat threatening diseases. In 2005 a patient at London's Guy's Hospital was the first to undergo a live kidney transplant surgery carried out using robotic technology. Among the advantages of such procedures are the robotic 'arms' which filter even minute tremors of the human hand and are able to perform extremely precise, intricate movements during the procedure and the robot's camera also provides a three-dimensional, stereoscopic image of the body's interior, as opposed to a two-dimensional image on a flat screen."

CURRENT PROJECT:

Video-based augmented reality for the da Vinci™ tele-manipulator system:
"Reduced tissue trauma and faster patient recovery are some of the advantages of minimally invasive surgery. However, standard laparoscopy imposes new limitations on the surgeon: an unnatural environment in which the surgeon has reduced dexterity, the loss of the eye-hand axis and reduced depth perception. The desire to overcome such disadvantages motivated the design and development of robotic minimally invasive surgical systems. Although most of these shortcomings have been tackled, the issue of a restricted field of view remains. One method to improve visualization during surgery is by using Augmented Reality (AR). AR enhances reality by combining simulated objects with the real world scene. Performed in real time, this technique aims to provide supplementary information to enable the user to accomplish complex tasks. In the context of minimally invasive surgery, AR can provide the surgeon with valuable overlays of pre-operatively acquired imaging data that can be used to facilitate navigation, guide to a target and/or avoid vital structures. The aim of this project is to implement video-based AR facilities for the da Vinci™ surgical system. The da Vinci™ system is a tele-manipulator that allows the surgeon to remotely perform minimally invasive surgery while seated at the master console. It presents a three-dimensional view of the surgical field through a binocular display. Successful calibration of the camera and slave manipulators is followed by a registration step to produce the desired overlays. Tracking of surgical instruments is then used to model tissue deformation resulting from the tissue-tool interaction and to update the overlays accordingly."

Source:
Imperial College of London, Department of Biosurgery and Surgical Technology:
=> Current projects
=> Visualisation and augmented reality

Link to the article "Imperial College of London (UK): robotic surgery" on the News Blog:

==> click here.

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Urologie : coelioscopie et chirurgie robotique : développer le don d'organes à partir de donneurs vivants ?

=> Le Professeur Clément-Claude Abbou, chef du service d'urologie à l'hôpital Henri-Mondor, Créteil, explique le passage de la chirurgie invasive à la chirurgie mini-invasive. Pour lire son article, cliquer ici.

=> Qu'est ce que la chirurgie "laparoscopique", la chirurgie "coelioscopique" et la chirurgie robotique ? En savoir plus...

=> Suite à mon article : Prélèvement d'un rein sur donneur vivant en chirurgie mini invasive, du 7 juin 2005, j'ai posé la semaine dernière à quelques chefs du service d'urologie des Hôpitaux Publics (AP-HP) les questions suivantes :

- Quelle est l'importance de l'activité de prélèvement d'un rein sur donneur vivant pour votre hôpital ? Le prélèvement est-il essentiellement effectué à l'aide des nouvelles technologies en chirurgie mini-invasive, c'est-à-dire à l'aide de la chirurgie robotique ?

[Pour rappel, la chirurgie mini-invasive, pour le prélèvement d'un rein sur donneur vivant, permet au donneur de bénéficier d'une opération laissant moins de cicatrices, pour un temps de récupération plus court et moins de douleurs post-opératoires].

- Le prélèvement d'organe (rein) sur donneur vivant en vue de transplantation est-il un mode de prélèvement que vous souhaitez voir se développer, ou préférez-vous privilégier le prélèvement de reins sur donneur en état de mort encéphalique ?

==> La réponse du Professeur Benoît Barrou, spécialiste de la transplantation rénale au CHU de la Pitié-Salpêtrière (Paris) :

"Pour ce qui est du donneur vivant, activité que le Docteur Christophe Vaessen, département d'urologie, urologie et robotique chirurgicale, et moi-même assumons ensemble, cela représente en fonction des années entre 12 et 20% des transplantations. Notre objectif est d'être régulièrement à 20-25%. Pour le moment les prélèvements sont réalisés "à ciel ouvert" [avec les méthodes de la chirurgie traditionnelle invasive] mais nous nous préparons à introduire la coelioscopie et peut-être la chirurgie robotique mais cela n'est pas encore formellement programmé".

==> La réponse du Docteur Christophe Vaessen, département d'urologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, responsable du programme de chirurgie robotique (mini-invasive) :

"Voici quelques renseignements concernant notre activité de chirurgie robotique à la Pitié-Salpêtrière. J’ai commencé ce programme il y a un an, après une expérience importante en chirurgie laparoscopique, dont environ 200 prostatectomies (ablation de la prostate, traitement chirurgical du cancer de la prostate) en coelioscopie dite 'classique'. Nous avons réalisé plus de 30 interventions dont environ 20 prostatectomies radicales. Ceci représente pour l’instant une journée opératoire par semaine. La majorité des prostatectomies restent réalisées en laparoscopie classique. Notre volonté est de développer cette activité et de réaliser la majorité des prostatectomies radicales et des jonctions pyélo-urétérales avec l’aide du système de chirurgie assistée par ordinateur (système de chirurgie robotique) da vinci™.

Pour ce qui est du prélèvement d'un rein sur donneurs vivants, j’avais développé la voie laparoscopique lorsque j’étais au CHU Rangueil à Toulouse. Nous devrions débuter d’ici peu le prélèvement laparoscopique à la Pitié-Salpêtrière. Ayant une bonne expérience en coelioscopie standard pour le prélèvement rénal, je ne privilégie pas pour l’instant l’utilisation du système de chirurgie assistée par ordinateur da vinci™.

Dans ce cadre, un des problèmes reste la durée d’ischémie chaude significativement plus longue dans les séries de prélèvements en chirurgie robotique, en comparaison avec la chirurgie coelioscopique 'classique', et le rôle important laissé à l’aide opératoire notamment pour l’agrafage des vaisseaux".
[NB : l'ischémie est l'interruption de l'irrigation sanguine d'un organe.]

Pour plus d'information sur la conservation des organes, cliquer ici.

"En normothermie (37 °C) I’interruption de la vascularisation d’un organe (ischemie) entame la nécrose cellulaire rapide. L’ischemie chaude, lorsque l’organe n'est plus perfusé par le sang du donneur mais n'est pas encore réfrigéré, est une periode très mal tolérée et ne doit pas dépasser quelques minutes. La protection des organes contre les lestons dues a l’ischémie chaude repose sur la réfrigération, car la diminution de la température des tissus entraîne un effondrement de leurs besoins énergétiques (les besoins en O2 à 5°C sont a 5 pour cent de leur valeur a 37°C). L’ischemie en hypothermie ou ischemie froide dure depuis le lavage réfrigérant de l’organe jusqu’a sa reperfusion chez le receveur. Elle ne stoppe pas totalement le métabolisme cellulaire, mais ralentit les vitesses des réactions enzymatiques et retarde la mort cellulaire". Professeur Didier Houssin, directeur de la politique médicale à l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, in : "Traité de Médecine", 3ème édition, éd. Flammarion, septembre 1996. Auteurs : D. HOUSSIN ET F. FILIPPONI.

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Institut de Recherche contre les Cancers de l'Appareil Digestif (IRCAD)

"Conscient, en 1993, du passage inéluctable et rapide de la médecine de l'ère industrielle à l'ère de l'information, le Professeur Jacques Marescaux créait une structure privée originale dédiée à la valorisation de la recherche fondamentale contre le cancer (IRCAD) et au développement des nouvelles technologies informatiques dans le monde médical (EITS).

L'idée était de construire un centre où chirurgiens, médecins, chercheurs, ingénieurs et informaticiens pourraient conjuguer leur énergie sur un même site".

"In 1993, Professor Jacques Marescaux felt that medicine as a science was undergoing profound changes, switching from the industrial era into that of the information era. In this context, he created an original private institute, dedicated to improving the status of basic research against cancer (IRCAD) and developping new computer technologies in the field of medicine (EITS).

The idea was to create a center where healthcare professionals, surgeons, physicians, researchers, engineers and computer scientists could combine their energies in a dedicated and dynamic institute.

Since 1994, IRCAD-EITS has made itself known as a prestigious center of excellence in the fields of basic and applied research, and new surgical technologies
."

==> Chirurgie robotique à l'IRCAD : cliquer ici.
==> Robotic surgery at IRCAD: click here.

==> L'Alsace Biovalley dans l'actualité : journal du CNRS.
==> lire l'article dans le Blog des News internationales : cliquer ici.

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La robotique médicale à l'université Louis Pasteur de Strasbourg

En partenariat avec le CNRS :

Voir les travaux de l'équipe Automatique, Vision et Robotique (Equipe AVR) :

==> Robotique médicale

==> Chirurgie cardiaque robotisée : "Une opération chirurgicale est dite mini-invasive lorsque l'abord chirurgical se fait par de petites incisions et non 'à ciel ouvert'. Pour le chirurgien, la vision directe du site opératoire est remplacée par une image 2D sur un écran via un endoscope (ou éventuellement 3D avec une tête stéréoscopique), avec les limitations que cela induit : éclairement imparfait, zones d'ombre, perception du relief difficile (dans le cas 2D), champ de vision limité avec des risques d'occlusion. Les instruments chirurgicaux utilisés offrent les mêmes fonctionnalités que les instruments conventionnels".

"Pour réussir ce challenge [de l'opération à coeur battant, en chirurgie robotique], la chirurgie cardiaque à coeur battant passera nécessairement dans les prochaines années par une plus grande assistance robotisée des gestes".

Source :
http://eavr.u-strasbg.fr/index.php

Chirurgie mini-invasive robotisée à coeur battant :

Par Jacques Gangloff, EAVR, Université Louis Pasteur, Strasbourg :

"La chirurgie cardiaque, comparée à d’autres types de chirurgies, présente la particularité d’être très minutieuse tout en étant pratiquée sur un organe naturellement en mouvement. Or, réaliser des gestes précis sur une structure en mouvement s’avère très difficile, voire impossible. C’est pourquoi ce type de chirurgie se pratique habituellement sur coeur arrêté ou du moins stabilisé.
En chirurgie cardiaque mini-invasive robotisée, les instruments sont insérés au travers de petites ouvertures inter-costales et sont guidés depuis l’extérieur par des bras robotiques télémanipulés. Avec un tel système, il est possible de réaliser des gestes d’une grande précision, notamment grâce aux propriétés de démultiplication et de filtrage des systèmes de télémanipulation. Des opérations de chirurgie cardiaque ont été réalisées avec les systèmes Zeus™ et da Vinci™ sur coeur arrêté en utilisant le système HeartPort™ ou sur coeur battant en utilisant un stabilisateur totalement endoscopique (comme l’Octopus TE de Medtronic®). Néanmoins, l’idéal serait que le robot suive automatiquement le coeur battant non stabilisé de manière transparente pour le chirurgien qui pourrait se concentrer sur la tâche utile. Nous pensons qu’un tel suivi n’est pas possible avec les systèmes Zeus™ ou da Vinci™ car ils sont trop lents.

Par ailleurs, en chirurgie cardiaque, plus que dans d’autres chirurgies, l’information d’effort est cruciale à cause de la minutie des gestes à effectuer — une artère coronaire fait 2 mm de diamètre, un fil de suture pour une anastomose fait 8/100 de millimètre — et afin d’éviter toute rupture ou déchirure. C’est pourquoi il faudrait que ce système idéal puisse restituer fidèlement les efforts utiles d’interaction dus aux gestes du chirurgien tout en filtrant les efforts dus aux battements cardiaques et aux mouvements respiratoires. Ceci passe également par la conception d’un système dédié équipé d’un capteur d’effort miniature placé de telle sorte que l’on puisse faire ressentir au chirurgien les interactions de ses instruments avec l’organe manipulé."

D’où le double objectif :

"1. Suivre le cœur qui bat de manière transparente pour le chirurgien qui aurait l’impression d’opérer un cœur virtuellement stabilisé. Ce mode autonome pourrait exploiter les mesures des efforts d’interaction et les informations visuelles.
2. Restituer au chirurgien de manière fidèle les efforts utiles d’interaction de l’outil avec les tissus tout en filtrant les composantes de la mesure d’effort dues aux battements."

Source :
eavr.u-strasbg.fr/fr/teaching/files/sujet_jacques.pdf
(copier et coller le lien ci-dessus dans votre barre de navigation pour télécharger le document PDF)

Thèse de doctorat de Jacques Gangloff : "Avertissements rapides d'un robot manipulateur à 6 degrés de liberté" :

==> cliquer ici.

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Annoncer à quelqu’un qu’il a un cancer de la prostate :

Pour comprendre ce qu’est le cancer de la prostate et comment il est diagnostiqué :

COMPRENDRE LE CANCER DE LA PROSTATE (site de la Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer)

Voir le site internet (très complet et actualisé) réalisé par le service d’urologie de l’hôpital Henri-Mondor (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, AP-HP) : http://urologie-chu-mondor.aphp.fr/

Des explications concises et tenant compte des derniers développements de la chirurgie robotique vous seront apportées sur le site de l'Institut Mutualiste Montsouris, département d'urologie: cliquer ici.

"Annoncer à son patient qu’il est atteint d’un cancer reste un défi pour l’urologue", écrit le Docteur Domenico Savatta.

Chirurgien urologue, pionnier en chirurgie robotique, Dr. Domenico Savatta exerce à Newark Beth Israel Medical Center, dans le New Jersey, USA. Il est membre de l’AUA (American Urological Association), de la Société d’Endourologie Internationale, et de la SLS (Society of Laparoendoscopic Surgeons). Son domaine d’expertise est la chirurgie mini invasive : chirurgie robotique et laparoscopique en urologie. Il effectue différentes procédures chirurgicales en urologie, comme les prostatectomies, néphrectomies et pyéloplasties, avec le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci™. L’urologie reconstructive, le traitement chirurgical du cancer des testicules, le remplacement de la vessie (après cystectomie, correspondant à l’ablation de la vessie) et la dérivation urinaire continente font également partie de son domaine d’expertise.

Dr. Savatta est un leader dans le domaine de la chirurgie robotique, dite également "assistée par ordinateur", ainsi qu’un pionnier de la chirurgie robotique innovante. Ainsi il a effectué en décembre 2004 ce qui était, pour certains comtés du New Jersey, la première prostatectomie (ablation de la prostate) en chirurgie robotique, à l’aide du système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci™, ainsi que, en mai 2005, la première néphrectomie partielle à l’aide de la chirurgie robotique pour le New Jersey (NJ).

Dr. Savatta est l’auteur d’un Blog dédié à la chirurgie robotique en urologie, auquel contribuent ses collègues, chirurgiens urologues travaillant au sein du cabinet Associates in Urology, également utilisateurs du système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci™.

Le ROBOTIC SURGERY BLOG constitue donc le journal de bord de chirurgiens urologues pionniers et utilisateurs de la chirurgie robotique.

Récemment, dans son Blog, le Docteur Savatta et ses collègues ont ouvert un débat autour de la question : comment annoncer à quelqu’un qu’il a un cancer de la prostate ?

Je cite, en les traduisant, les propos du Dr. Savatta : "Annoncer à son patient qu’il est atteint d’un cancer reste un défi pour l’urologue. J’ai récemment eu une discussion animée à ce sujet avec mon collègue qui, comme moi, pratique la chirurgie robotique. Le cancer de la prostate est devenu le premier cancer des organes solides (rein, foie, cœur…) en fréquence pour la population masculine. Il est diagnostiqué à l’aide d’une biopsie pratiquée sur le patient en cabinet de ville. Les raisons pour lesquelles il est souhaite que le patient se fasse faire une biopsie lui sont expliquées par son urologue, lors de la consultation au cours de laquelle une date est fixée pour la biopsie. L’urologue est présent lors de celle-ci. Mes collègues et moi avons discuté des deux options en ce qui concerne l’annonce du cancer : le face-à-face avec le patient et l’annonce par téléphone. Nos opinions divergent.

La première solution consiste à faire revenir le patient pour une consultation et revoir avec lui les résultats de l’examen. Ainsi le patient sera à même d’entendre les explications de son urologue assis en face de lui. Les avantages de cette solution : Le patient est avec son urologue et peut être réconforté par le fait de se trouver dans cet univers médical contrôlé, où on lui communique personnellement un avis médical autorisé. Le patient a le temps d’ 'encaisser' la nouvelle et la possibilité de réagir en posant des questions auxquelles son urologue peut directement répondre. Les inconvénients de cette solution : Le patient attendra plus longtemps pour connaître les résultats de la biopsie. La première réaction correspond souvent à un état de choc, ce qui fait que la mémoire du patient occulte une partie de ce qui s’est passé en consultation. Ainsi, le patient risque de ne pas se rappeler qu’il doit par la suite se rendre à une autre consultation, durant laquelle son urologue lui expliquera les possibilités de traitement qui conviendraient pour son cas.

La seconde solution consiste à annoncer la nouvelle par téléphone au patient. Les avantages : Le temps d’attente du patient pour connaître ses résultats sera réduit au minimum. Le choc causé par la nouvelle pourra être absorbé et le patient sera mieux préparé à la consultation durant laquelle son urologue lui expliquera les différentes possibilités de traitement – consultation qui suivra cet entretien téléphonique. Les désavantages : le patient devra attendre avant de rencontrer son urologue pour discuter des possibilités de traitement. Il se peut que le patient rencontre moins de soutien chez lui que dans l’environnement médical professionnel pour faire face à cette épreuve."

Sur son Blog, le Dr. Savatta appelle usagers de la santé et urologues américains à voter au sujet de la question suivante : vaut-il mieux annoncer la nouvelle au patient au téléphone ou en consultation ? Il souhaite avoir l’opinion des usagers de la santé et des urologues français.

D’où son appel à témoignage :
==> Pour lire les témoignages des urologues et patients américains et voter sur le Blog du Dr. Savatta, cliquer ici. Ce Blog est en anglais.

Et sur ce Blog...

==> Usagers de la santé :
L’annonce d’un cancer : quelle alternative vous semble préférable : l’apprendre au téléphone par votre médecin traitant, ou lors d’une consultation à laquelle vous aurait convié votre médecin traitant afin de vous annoncer la nouvelle ? Souhaiteriez-vous être accompagné de quelqu’un de votre choix lors de cette consultation ?

Vous avez déjà été confronté à ce problème d’annonce d’un cancer (ou l’un de vos proches). Qui vous a annoncé la nouvelle et comment? Auriez-vous souhaité qu’on vous l’annonce autrement ? Ou bien vous n’avez jamais été confronté au problème, ni vous ni l’un de vos proches, vous essayez de vous représenter la situation.

==> Urologues / Infirmiers / Infirmières / Corps médical autre :
Vous souhaitez parler de votre expérience. Quelle option vous est apparue la plus praticable ?

Comment voter et témoigner ?

Vous pouvez voter et laisser votre commentaire en ligne, merci de préciser si vous appartenez au corps médical ou si vous êtes un usager de la santé. Vous pouvez également envoyer votre vote et votre témoignage à l’adresse e-mail suivante : cath.coste@laposte.net. Votre témoignage sera mis en ligne dès réception.

Merci !

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Canada : CSTAR

Canadian Surgical Technologies and Advanced Robotics (CSTAR) is a collaborative research program of London Health Sciences Centre (LHSC) and Lawson Health Research Institute (Lawson), and is affiliated with The University of Western Ontario.


"CSTAR is Canada’s national centre for developing and testing the next generation of minimally invasive surgical and interventional technologies and techniques, including robotics. Interdisciplinary project teams are integrating space-age science into surgical procedures from cardiac bypass to cancer therapy."

Robotically Assisted Double Bypass Canadian First at CSTAR

Monday October 24, 2005

"Southwestern Ontario man first Canadian to undergo minimally invasive robotically assisted double bypass surgery

(LONDON, Ontario) – A year ago, Randy Klatt of Corunna, Ontario could barely walk without having pain and a burning sensation in his chest. Now the 52-year-old engineer is taking scuba diving lessons and working out at the gym, due to the success of a minimally invasive double bypass robotic procedure performed at University Hospital, London Health Sciences Centre (LHSC). For the first time in Canada, the procedure called a Multi Vessel Small Thorocotomy (MVST) was completed with the use of the robotic da Vinci® surgical system by an interdisciplinary team of surgeon/scientists from CSTAR (Canadian Surgical Technologies & Advanced Robotics) and Lawson Health Research Institute (Lawson)."

"Heart bypass surgery is one of the most common major operations in Canada. According to the most recent statistics from the Canadian Institute for Health Information, 33 hospitals in this country performed almost 22,500 bypass surgeries in 1998/99.

Conventional coronary artery bypass operations involve the surgeon cutting a long incision into the chest and sawing open the breastbone (sternum) to gain access to the heart. In this way, the surgeon can then fix a clogged artery by sewing a healthy blood vessel into the artery just above the blockage. To perform much delicate stitching, it is usually necessary for surgeons to temporarily stop the heart and put the patient on a heart-lung machine to oxygenate the blood. However, this highly invasive procedure is in sharp contrast to the minimally invasive robotic assisted cardiac surgery on a beating heart conducted at LHSC and this latest Canadian first.

According to CSTAR researcher and LHSC cardiac surgeon Dr. Bob Kiaii, Randy Klatt was the ideal candidate for this procedure as his 2 (double) vessel blockages were in the branches of the left side of his heart. The left side allows for easier access to the blockage through a small incision between the ribs with no requirement to cut the breastbone in half. Innovative endoscopic technology from Medtronic of Canada Limited including a stabilizer (Octopus™), allows the area of the heart that is being operated on to remain stable while the heart is beating. This allows for proper suturing to be performed. An endoscopic positioner (Starfish NS™) also enables the surgeon to expose areas of the heart that are usually not accessible through a small incision. 'Performing this procedure with the addition of robotic assistance enables the harvesting of the artery to be used for the bypass, to be performed by the surgeon more precisely and with greater ease', explains Dr. Kiaii. 'It also is less invasive for the patient and reduces the risk of complications such as post operative inflammation, less pain and makes for a quicker recovery'.

'Four days later I was home with very little scarring and feeling pretty good, ' says Randy Klatt. 'I went back to work very quickly and now I can do any kind of activity I want to including scuba diving'.

Dr. Kiaii and his team have performed close to 90 robotic cardiac procedures (bypass surgery and angioplasty) using the da Vinci® robot including a robotic assisted left atrial appendage ligation, which aids in the treatment of atrial fibrillation.

Dr. Kiaii and Dr. Bill Kostuk were also the first in North America to complete two different procedures to clear 2 blocked arteries during the same episode of care using CSTAR’s specialized Hybrid Operating Room/AngioSuite at LHSC, one of only a few such facilities in the world.

'Innovative research into the use of robotics in cardiac surgery at CSTAR is continuing to revolutionize patient care', says LHSC President and CEO Tony Dagnone, 'and this procedure is another significant achievement we can be proud of'.

According to CSTAR’s Medical Director Dr. Christopher Schlachta, 'In pushing the frontier of minimally invasive robotic surgery, we know that these accomplishments will ultimately improve quality of care and reduce waiting lists'.

This research at CSTAR is supported by grants from the Canada Foundation for Innovation and the Ontario Government."

Source:
C-STAR Canada

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