Des chirurgiens et des robots :


JOB et le PHARISIEN :

Un Pharisien (de la ville de Pharis) allant sur des béquilles le long de Montraison rencontre Job cheminant, malade, sur la route de Saint-Désir. Ils en sont les premiers étonnés : quoi, c’est ici et maintenant, le croisement entre Montraison et Saint-Désir ? Ils s’examinent de loin sans beaucoup d’indulgence réciproque en cet endroit où la lumière tient lieu de multitude. Job en oublie ses “Pourquoi” adressés à Dieu et les adresse mentalement au Pharisien contre lequel il sent sourdre en lui le vin de la révolte. Quoi, il va falloir se croiser (chacun veut continuer sa route). Job se dit qu’avec cette brève rencontre - ô parabolique ironie - l’autre va trouver quelque réconfort : un peu de vin. Lui, qui a moins que rien, il va encore falloir qu’il donne comme en offrande à ce Pharisien un peu de ce moins que rien. Enfin ça, c’est lui qui le dit. Pour l’autre, un verre de ce vin honnête, après ce long chemin, vaut son pesant d’or. Donc, ils vont se croiser. Allons, ce n’est pas si terrible que ça. Qu’est-ce, un carrefour, en comparaison de la croix que porte Job - celle qu’il ne pourrait jamais, fût-il le plus madré des marchands, vendre à un Pharisien, même pour quelques deniers. Cette croix dont il ne se séparerait pas pour tout l’or du monde. Un petit croisement, a-t-on dit ? Mais c’est qu’il commence à sacrément s’élargir dans l’espace et dans le temps, ce petit croisement-là. C’est connu, dès qu’on parle d’argent, qu’on en ait ou non, les choses prennent tout de suite une autre dimension.
Bon, supposons que le passage de ce carrefour ne soit pas une mince affaire. Ni pour l’un, ni pour l’autre. Dans les quelques mètres qui précèdent ce croisement, l’un comme l’autre raffermissent leur allure. L’un va sur ses béquilles comme s’il s’agissait d’être porté par les tuteurs de la Raison (Savoir et Prospérité) en personne, tandis que Job semble ne plus toucher terre, comme porté par deux ailes. On dirait qu’il est épaulé par Nostre Miséricorde et Sainte-Gloire faits hommes. Ils vous ont cet air d’être tout droit sortis de l’Ancien Testament. Mais plus ils se rapprochent l’un de l’autre, plus leur allure s’humanise aux yeux du témoin de cette scène.
Moins figés, moins symboliques, mais n’est-ce pas là qu’ils vont prendre leur sens le plus biblique. Toujours au regard de ce témoin. On devine qu’il se pourrait bien qu’ils vivent cette scène sans échanger un mot. Alors, ce serait dommage, n’est-ce pas. Et cette scène, elle ne va pas être racontée par l’opération du Saint-Esprit. Présence bien humaine, donc, d’un tiers dont la parole sera esprit de communion, et non rage de la communication.
D’abord confondus avec leur segment de route respectif, à les regarder au loin progresser ainsi, ils semblèrent, plus ils se rapprochaient l’un de l’autre, en émerger, prendre corps directement à partir de ce paysage - plus exactement à partir de la lumière de ce paysage. Ils n’allaient pas se croiser idéalement, mais dans la réalité. Le témoin précise, car il se pourrait qu’arrivé à ce point de l’histoire, un lecteur s’exclame : “C’est aussi beau qu’irrémédiable !”.

Déshabiller Pierre pour habiller Paul, ou une rencontre inespérée entre Job et le Pharisien ?

Eté 2002, Ecole Européenne de Chirurgie, au cœur du Quartier Latin à Paris. J’assiste à une « démo » en chirurgie robotique. En salle de dissection, qui ne comptait ce jour là que des âmes vives, quelques chirurgiens s’exercent, en manipulant deux « joysticks », sortes de commandes manuelles du robot chirurgical da Vinci™. Ces « joysticks » commandent des instruments chirurgicaux situés au bout de deux bras mécaniques, à distance de la console où est assis le chirurgien. Celui-ci a le visage penché vers un écran en 3D et manipule les « joysticks » tout en regardant ce qui se passe à l’écran. Les instruments, pourtant situés à quelques mètres de la console, sont commandés par les mains du chirurgien sur les « joysticks ». Ceux qui observent la scène voient les instruments chirurgicaux, tenus par les bras du « robot », en train d’opérer sur de petits éléments du « training kit ». Ce dernier est censé imiter la texture de certains organes humains. On dirait un mini terrain de jeux pour enfants en maternelle, en matière caoutchouteuse aux couleurs vives.

Les exclamations fusent. Certains chirurgiens seniors (chefs de service ?) lâchent, du haut de leurs ans : « C’est comme au tennis de table ! », tout en donnant du poignet à petits coups secs et raides lorsqu’ils manipulent les « joysticks ». Ils regardent autour d’eux en quêtant les rires du public (collègues et infirmières) – visiblement ils sont venus pour pique-niquer (bbbrrr ! il ne ferait pas bon être opéré avec eux aux commandes du « robot » !). Oubliées leurs longues heures d’étude en salle de dissection, pour le moment ils singent leurs petits-fils en pleine action sur leur Gameboy. Car pour eux c’est ce qu’on leur présente : un nouveau jeu pour grands enfants, made in Disneyland. Tantôt ils fouettent l’air au dessus du « kit de training », tantôt ils le massacrent. Vu ce qu’ils font subir à ce pauvre caoutchouc, je n’aimerais pas être à la place des organes opérés ! Quelques jeunes infirmières s’essaient timidement : « Comme c’est facile ! ». Elles piquent, cousent avec précision : de vraies « petites mains » de couturière de chez Dior ! On croirait entendre le caoutchouc soupirer de soulagement.

Un peu à l’écart, quelques chirurgiens de l’AP-HP conversent à bâtons rompus. Je me joins à l’un de ces groupes. Parmi eux, un « Chir. digestif », comme on dit dans notre jargon, au sein du service des ventes, dans notre boîte californienne de matériel de chirurgie robotique, pour désigner les prospects et clients, selon leur spécialité : GYN (épeler chaque lettre en anglais, désigne la gynécologie), urologie, cardiaque, pédiatrique… C’est de pédiatrique que l’on parle, justement.

Le « Chir. » de l’AP-HP raconte : « C’était la nuit du 24 décembre, Noël il y a 10 ans, mais je m’en rappelle comme si c’était hier. Depuis, à chaque Noël, je me repasse le film. »
Il poursuit : « Un petit garçon de 8 ans. On venait de le perdre sur la table d’opération. On annonce le décès aux parents, on leur demande s’ils permettent qu’on prélève les organes de leur petit garçon. Il faut qu’ils prennent leur décision très rapidement. C’est oui. On retourne au bloc, on pose ailleurs le doudou que le petit tient encore dans ses bras, et on ouvre. Je peux vous dire que tout le monde présent, les toubibs, les infirmières … (il poursuit en mimant de ses deux index le tracé des larmes coulant de ses yeux à ses joues) ». Et cela continue, ses souvenirs coulent en de longs et discrets sanglots, interrompus pour mieux reprendre, atteignant ceux qui écoutent comme un coup de poing à l’estomac. Tout le monde autour a en effet le souffle coupé. Pourtant, ce qu’il confesse là, c’est connu : un prélèvement d’organes. Un process règlementé, dont la médecine est fière. Le point d’orgue du progrès de la médecine. Comme la chirurgie robotique. Alors pourquoi ce regard traqué, cette voix honteuse, ces doutes qu’il cloue irrémédiablement aux quatre coins des murs qui ont des oreilles, les miennes en l’occurrence ??

Je repense au Directeur Commercial de ma boîte de chirurgie robotique : Affalé derrière son bureau enterré sous des piles d’e-mails imprimés (des printouts, dans notre jargon de start-up californienne), tasses à café vides et sales, gants chirurgicaux (il y a même un ou deux scalpels qui dépassent des papiers), et tout ce que je ne vois pas (attention : ce type est dangereux !!!), il me lance : «Qu’est ce que vous croyez ? Depuis notre première présentation, il y a cinq ans, ils rigolent toujours, à Foch ! Morts de rire, les gars !».

Se reportant cinq ans en arrière, il poursuit, très Dir. Com. made in USA à la conquête des marchés européens :

«On a fait une dizaine de cas en chirurgie cardiaque avec le robot chirurgical. Tous les patients sont morts, mais on continue les essais cliniques. Le système de chirurgie assisté par ordinateur coûte 1.200.000 EUR, plus les instruments. » Il ajoute, comme en voix off de son discours commercial d’il y a cinq ans à l’Hôpital Foch : « Ouais, ils rigolent encore !».

Certes, cinq ans après ces débuts ingrats, quelque 10.000 cas ont été effectués, dans cinq spécialités chirurgicales, et les statistiques indiquent que le taux de mortalité opératoire n’est pas plus élevé en chirurgie robotique qu’en chirurgie traditionnelle. Bien sûr on ne peut pas encore faire en chirurgie robotique tout ce qu’on fait en chirurgie traditionnelle, mais on progresse… de marquage CE en marquage FDA, à moins que ce ne soit de marquage FDA en marquage CE, afin d’autoriser les instruments et les procédures en Europe et aux USA…

Je tente de suivre, mais je suis à la ramasse… Le milieu hospitalier institutionnel français et ses dédales kafkaïens de règlementations normées et codées ont bien du mal à suivre les cadences imposées par la FDA. D’ailleurs, le dédale kafkaïen, qui ne connaît aucun antécédent en matière de chirurgie robotique, refuse de suivre, il se cabre et voilà que cela tire à hue et à dia entre les «approbations » CE et FDA ! Dommage pour moi, je suis au milieu ! Voilà pourquoi il est indiqué sur mes cartes de visite que je suis la « Coordinatrice des Ventes » de notre société de chirurgie robotique : je me fais reprocher mon inconsistance par le milieu hospitalier institutionnel français, tandis que côté américain, ils disent que les Français sont de sacrés coupeurs de cheveux en quatre ! Considérant avec perplexité une de ces satanées cartes de visite mentionnant mon rôle de « Coordinatrice », je visualise l’expression idiomatique en anglais : « se pencher en avant en arrière », « to bend over backwards ». A la place de « Coordinatrice », je ferais volontiers imprimer : « En avant avec les Américains, en arrière avec les Français ! », ou encore : « Je suis comme le bon dieu ou le sucre dans le café au lait : partout et nulle part à la fois !».

Dans le métro, en route pour mon domicile, je navigue entre l’histoire du prélèvement d’organes sur le petit garçon de 8 ans et celle des développements de la chirurgie robotique résumée par mon boss affalé derrière son bureau. Le visage du progrès médical n’est pas aussi lisse qu’on voudrait nous le faire croire… Pourquoi ces chirurgiens chevronnés sont-ils encore bouleversés par la mort d’un enfant 10 ans après ? Quels regrets, quels doutes les hantent ?

Un peu plus tard, il se trouve que j’écris au Professeur David Khayat, chef de service du département d’oncologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, au sujet de son livre :
« Le Coffre aux âmes », XO Editions (paru en 2002) :

Que contient la boîte de Pandore d’un grand hôpital New-Yorkais à la pointe de la technologie ? En ouvrant cette boîte, David Khayat nous révèle les arcanes majeurs et mineurs des plus grands services d’hématopédiatrie et d’obstétrique au monde, à St Thomas Hospital, New York.

On s’attend à voir les démons de la science et les dieux ou demi-dieux de la religion s’entre-tuer, le Bon Dieu tirer le diable par la queue, « un thriller médical haletant », genre mystique.
A St Thomas Hospital, un toubib et sa femme se transforment en Orphée et Eurydice, un chef de service mondialement réputé en bonze tibétain pour le meilleur et pour le pire. Entre un médecin qui vendrait son âme aux diables de la réincarnation (son âme, donc celle des autres) pour vous guérir, et un autre qui accompagne, soulage et guérit sans outrepasser les limites du progrès technique, médical et humain contemporain, ne seriez-vous pas un tout petit peu tenté(e) de choisir le premier ? Si c’est le cas, ouvrez donc la boîte de Pandore, celle du « Coffre aux Ames ».

Un homme de science s’empare de la religion et des mythes indo-européens comme un dictateur le ferait du pouvoir lors d’un coup d’Etat. Le chef du service d’hématologie pédiatrique de l’Hôpital Saint-Thomas, après un séjour dans un monastère secret sur les pentes de l’Himalaya, se transforme en machine infernale à sauver pour venger la mort des deux êtres qui lui étaient les plus chers.
« Meurs et deviens ». Tandis que la Mort Bleue, ou Syndrome de Steiner, sévit dans le service d’obstétrique, des enfants leucémiques condamnés à une mort imminente sont mystérieusement sauvés in-extemis dans le service voisin, celui d’hématopédiatrie. Un couloir sépare les deux services.

Le Docteur Lévine, jeune interne ayant travaillé dans les deux services et autant de dettes envers les morts (son meilleur ami) qu’envers les vivants (sa femme), va devoir élucider le mystère de la Mort Bleue. Le Centre for Disease Control de New York, le gardien du Coffre des Ames, les religions judéo-chrétiennes, le médecin « qui est là pour vous guérir, quels qu’en soient les risques, quel qu’en soit le prix »…entrez dans la prestigieuse Fondation Greenspan dont les chefs de service sont les grands prix de l’Académie Nationale, et voyez comme ils ont charge d’âmes.

Avoir charge d’âme, c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul, ou faut-il espérer une rencontre inouïe entre Job et le Pharisien ?

Aujourd’hui, comme chaque lundi depuis au moins trois ans, conférence téléphonique avec la maison mère, située dans la Silicon Valley californienne. Et comme toujours revient LA question :
[La maison mère] : « - Combien de systèmes prévoyez-vous de vendre ce trimestre ? Nous, on en a vendu 10 sur tout le territoire US le trimestre dernier. On compte faire encore mieux ce trimestre».
[L’Europe, baptisée : ROW : Rest of the World] : “- Des trois ventes prévues, aucune ne s’est réalisée, l’une d’elle est reportée d’au moins 6 mois, l’autre est annulée, la troisième nécessite un montage financier complexe qui prendra du temps»
[La maison mère] : « - Combien de temps ?»
[ROW] : « -…»
Sur ce, le VP Sales de la maison mère nous sort un joke américain pur sucre.
A ce point du conference call, on a en général le choix entre trois alternatives :

- si pas de système à 1.200.000 € vendu ce trimestre, vous êtes tous virés. Ca fait trop longtemps qu’on vous a avertis.
- on va vous envoyer nos gars des finances et du marketing pour réaliser un audit des opérations européennes.
- l’anecdote exemplaire illustrant la supériorité des Américains sur les Européens. La substantifique moëlle de cet axiome est régulièrement extraite lors des grand’messes en interne et autres worldwide sales meeting : « american technology is the best technology in the world ».

Cette fois-ci, ce sera l’anecdote :
[La maison mère] : « - Eh les gars, qu’est-ce que vous dites de ça ? Y a un chirurgien, il voulait le « robot » pour son service de chirurgie cardiaque, et l’administration de sa clinique a refusé de prendre en compte cette demande pour l’année à venir. Alors il a dit qu’il paierait lui même cash pour le « robot ». Il a été voir l’administration, il a sorti 1.200.000 USD de sa poche et il leur a demandé de commander le da Vinci™. »

Sous entendu : bon, vous avez de la chance, vous vous en tirez cette fois-ci parce qu’on est de bonne humeur, mais bougez-vous, ou on vous loupera pas la prochaine fois.

Mes patrons « ROW »sont de charmante humeur. Ca parle Q1, Q2, Q3 et Q4[1] à portes closes et farcies aux éclats de voix. Pendant ce temps, je sue sur mes tableaux croisés dynamiques, c’est-à-dire que le sablier à l’écran de mon ordinateur m’indique qu’il est en train de mouliner une base de données sur tableur XL avec l’application « Business Object » - que j’ai d’ailleurs fini par surnommer « Business Abject », parce que quand les équipes de la maison mère en Californie font des mises à jour sur Business Object, ils oublient d’effectuer les réglages adéquats pour la partie « ROW. ». A la suite de quoi je me retrouve « plantée » quand je veux mouliner mes données pour la mise à jour du reporting des cas en chirurgie robotique pour l’Europe, alias ROW. Cela m’arrive au moins un vendredi par mois, vers 19h30.

Heureusement qu’il y a les congrès et autres trade fair (foires commerciales ?!) pour me faire oublier ces tracasseries. Je me fais alors copieusement engueuler par les chirurgiens détracteurs de la chirurgie robotique – ils ont l’air d’être particulièrement nombreux en Allemagne ! « Mes patients se foutent de la cosmétique, madame ! Ce qu’ils veulent, c’est que je leur sauve la vie, qu’ils aient une petite cicatrice ou une grande balafre leur importe peu. Et il énonce : « Ce que vous faites là, c’est peine d’amour perdue! » en me lançant une œillade définitive, fin de non recevoir à ma déclaration d’amour intransitif.

Dans l’amphithéâtre où est retransmis en live un cas de chirurgie robotique en digestif, c’est presque l’émeute. Le public de la salle, composé de chirurgiens allemands pour la majorité, lance sur un ton excédé : « Ce qu’on nous montre ici va à l’encontre des règles de la chirurgie traditionnelle ! ». Le chirurgien qui pratique le cas digestif en live sur un patient si corpulent qu’à l’écran du système de chirurgie robotique, on est en plein fog londonien, face à ces assauts répétés, finit par accuser un très léger tremblement de la main et du sang jaillit soudain dans le fog londonien. Exclamations consternées du public : « Oohhh !!!».

Une chirurgienne renommée est en retard pour la session de démonstration et le training sur le système. Elle a pourtant requis cette formation auprès du Directeur de la Formation qui travaille pour la société de chirurgie robotique. Celui-ci est également un chirurgien chevronné. Au bout d’une heure d’attente, elle arrive en trombe et écarte d’un geste de la main les tentatives d’explications à peine amorcées par son collègue formateur. « - Pas le temps ! Je trouverai bien. C’est censé être intuitif, votre système de chirurgie robotique, non ? C’est ce qui est écrit dessus, on va voir si c’est vrai ». S’emparant des « joysticks », elle tranche alors d’un geste sec et définitif l’aorte du malheureux Henry qui servait de terrain d’essai.

Ah oui, il faut que je vous présente Henry : dans les laboratoires pharmaceutiques et autres sociétés qui fabriquent et commercialisent du matériel médical et chirurgical, on utilise une périphrase pour désigner les corps sans vie qui servent de terrain d'essai. On ne parle pas plus de cadavre que de la corde du pendu. Dans ma société, on dit un Henry pour désigner la personne dont on respecte une des dernières volontés : que son corps, une fois mort, serve aux expérimentations pour faire avancer la science.

[1] (N.d.t. : Q= quarter= trimestre)

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