La chirurgie cardiaque robotique à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris

Dans son livre "De tout coeur", paru en mars 2006 aux Editions Odile Jacob, le professeur Christian Cabrol, ancien chirurgien cardio-vasculaire à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et professeur de chirurgie à la faculté de médecine de Paris, actuellement membre de l'Académie de médecine et consultant à ADICARE, Association pour le Développement et l’Innovation en Cardiologie, mentionne la chirurgie robotique, essentiellement pour son aspect innovant [p.263-264] :

"Un pas de plus est en train d'être franchi avec l'utilisation d'un robot relié aux micro-instruments qui permet aux chirurgiens, installés dans une cabine isolée, de manipuler ces instruments à distance de l'opéré. Pour le moment, cette cabine est située dans la salle d'opération à quelques mètres du champ opératoire car les lignes de transmission au robot ne peuvent être incorporées dans les réseaux informatiques nationaux ou internationaux. Mais on peut sans peine imaginer ce qu'autorisera cette téléchirurgie lorsqu'elle permettra d'opérer à distance, à des milliers de kilomètres d'un centre chirurgical à l'autre, facilitant ainsi la diffusion des techniques nouvelles sans nécessité pour les innovateurs de se déplacer. On pourra même demander à ces spécialistes, véritables copilotes chirurgicaux, d'aider à distance des chirurgiens moins rompus à leurs techniques, ou la réalisation d'interventions en des lieux reculés ou dans l'espace. Une telle opération de téléchirurgie a déjà eu lieu, à titre expérimental exceptionnel, avec l'aide de France Télécom. Elle a permis à un chirurgien français, Jacques Marescaux, d'intervenir de New York sur la vésicule biliaire d'une de ses malades hospitalisée à Strasbourg."

© ODILE JACOB, mars 2006


Deux laboratoires sont installés à ADICARE :

"L’un traite de la recherche en coagulation sanguine, coagulation dont le rôle est majeur dans la survenue et l’évolution des maladies cardio-vasculaires, ainsi qu’au cours du traitement médical et chirurgical de ces maladies. C’est ainsi qu'ont pu être mis au point un diagnostic précoce et un traitement efficace des grandes perturbations post-opératoires de la coagulation sanguine. De même a été mis au point un traitement anticoagulant adéquat, après la pose d’appareils d'assistance circulatoire ou de cœur artificiel, traitement dont les bases ont été adoptées internationalement.

L'autre laboratoire est dévolu à la Robotique chirurgicale, une des toutes premières opérations par robot ayant été effectuée à la Pitié Salpêtrière, par le Professeur GANDJBAKHCH et son équipe. L’installation et le perfectionnement de ces appareils seront essentiels aux progrès chirurgicaux pour le plus grand bénéfice des patients. Ils préfigureront les opérations de télé-chirurgie pratiquées à distance par les promoteurs ou les spécialistes de certaines interventions."

Source :
http://www.adicare.com/Adipresentation.php

Le projet MARGE (Modélisation, Apprentissage et Reproduction du Geste Endochirurgical), auquel participe le Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, est expliqué par Etienne DOMBRE, directeur de recherche au CNRS, responsable département robotique, LIRMM, Montpellier :

"Dans le contexte de la chirurgie mini-invasive, la contrainte de passage des instruments par des trocarts (guides traversant la paroi thoracique ou abdominale facilitant l'introduction des instruments) réduit leur mobilité. Ce problème est d'autant plus critique en chirurgie cardiaque que la présence des côtes de la cage thoracique interdit tout mouvement de ces trocarts (même limité, comme en chirurgie viscérale). De plus, les techniques chirurgicales mini-invasives sont rendues difficiles par leur déroulement dans un environnement confiné, par comparaison à la chirurgie traditionnelle 'à ciel ouvert'. Enfin, les frottements des instruments à l'intérieur des trocarts masquent les interactions réelles entre instruments et tissus, qui permettent normalement au chirurgien de contrôler ses mouvements grâce aux sensations perçues ('retours haptiques'). Pour remédier à ces limitations, la robotique offre potentiellement des solutions intéressantes et c'est l'objectif du projet MARGE de les évaluer."

Source :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/408.htm

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France : le dispositif d'annonce du cancer de l'INCa / Generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure

French version:

L'Institut National du Cancer (INCa) a mis en place un dispositif d'annonce du cancer, visant à promouvoir la consultation d'annonce de la maladie au patient, selon des modalités définies. Elaboré dans une volonté d'harmonisation au niveau national de cette difficile étape que constitue l'annonce du cancer au patient, ce dispositif défend l'intérêt du patient :

"L'annonce d'une maladie grave est toujours un traumatisme pour la personne malade. Elle marque l'entrée dans une vie où il faudra composer avec la maladie. L'idée que la personne malade se fait de son futur va être bouleversée. L'annonce du cancer, en particulier, va convoquer des images de mort, de souffrance, de traitements longs et pénibles. Elle va, dans la plupart des cas, provoquer la 'sidération' du patient qui va être dans l'impossibilité d'entendre ce que le médecin lui dit lors de la consultation. La personne malade passera ensuite par différentes phases de réactions psychologiques au cours desquelles son désir d'information et d'accompagnement évoluera. De nouveaux temps d'explication et de discussion sur la maladie, les traitements, permettront alors de diffuser une information adaptée, progressive, respectueuse du sujet, de sa demande et de ses ressources. Une information mieux vécue et comprise facilitera une meilleure adhésion du patient à la proposition de soins et l'aidera à bâtir des stratégies d'adaptation à la maladie. C'est dans cette optique qu'a été pensée l'organisation du dispositif d'annonce telle qu'elle est présentée (...)"

"En partenariat avec la Ligue contre le cancer et après plusieurs actions dans les établissements de soins, l'INCa continue de sensibiliser les soignants au nouveau dispositif d'annonce de la maladie. Tiré à 173 000 exemplaires, encarté dans 14 titres de la presse médicale, le document de présentation intéressera évidemment les spécialistes d'organe mais il a surtout pour objectif de mobiliser les médecins traitants, notamment les généralistes dont on sait qu'ils sont en première ligne dès l'apparition de la maladie."

Source :

L'Institut National du Cancer (INCa)

Télécharger le Dispositif au format PDF sur le site de l'INCa :
==> cliquer ici.

Néanmoins, certains médecins et chirurgiens américains sont d'avis qu'il est possible d'entamer ce processus d'annonce de la maladie par une conversation téléphonique avec le patient, ce qui bien entendu ne va pas dans le sens du dispositif d'annonce du cancer mis en place par l'INCa.

Voir l'article : "Annoncer à quelqu’un qu’il a un cancer de la prostate"
(26 janvier 2006):
==> cliquer ici.

Voir le dossier sur le cancer de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) :
==> cliquer ici.

==> Voir l'article paru dans le Monde du 27/04/06 : cliquer ici.

"Plan cancer, un tournant positif" :

"C'est dans le domaine de l'organisation des soins que l'empreinte des patients et de la Ligue nationale contre le cancer est le plus perceptible. 'Après une phase d'expérimentation, le dispositif d'annonce du diagnostic au malade, avec notamment une consultation longue où on prend le temps de répondre à toutes ses questions, est en cours de généralisation, explique le professeur Henri Pujol, président de la Ligue. L'objectif est qu'en 2007 tout malade bénéficie d'un soutien psychologique et social.' Dans son travail avec le département des soins de l'INCA, la Ligue a insisté sur l'introduction de critères qualitatifs comme l'existence d'un dispositif d'annonce du diagnostic, d'un travail en réseau, d'une réunion de concertation pluridisciplinaire ou de soins de support tout au long de la maladie." Un autre article du Monde cite Françoise Gestro-Speck, membre du comité de patients de l'institut Paoli-Calmettes, Marseille, qui veut "faire bouger le dispositif d'annonce, qui ne doit pas se limiter à une consultation. Ce n'est pas forcément ce jour-là qu'un patient comprend qu'il a un cancer. Il faut travailler en amont : auprès des médecins de ville, des radiologues, du personnel des laboratoires d'analyse".

© Le Monde

English version:

"The National Cancer Institute has replaced the Interministerial Cancer Taskforce and is to monitor the full implementation of the Cancer Plan and ensure its success until 2007. (...) The law has entrusted the National Cancer Institute with a permanent and ambitious task: to imagine and promote the fight against cancer in future years.

The 2005-2007 Strategic Action Plan
For the next two years, the National Cancer Institute's action plan is to focus on three priority areas:

- Promoting and coordinating cancer care policies,
- Defining and financing research policy,
- Fighting cancer in Europe and throughout the world, by placing the patient at the heart of discussion and action.

The action plan sets out measures for the application of the Cancer Plan: these must be implemented by the end of 2007. For this purpose, €1.6 billion has been allocated by the French government for the 2004/05 budget alone. Among these measures, the National Cancer Institute will primarily focus on developing the following:

- Information (Internet site www.e-cancer.fr, scientific monitoring, information stands, general interest information units, etc.),
- Screening (generalisation of cervical cancer screening, reinforcement of breast cancer screening, campaign to increase public awareness of screening etc.),
- Prevention (solar prevention campaigns, the fight against tobacco and alcohol, dietary campaigns, environmental risks, etc.),
- Healthcare organisation (generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure, creation of cancer care networks, home care, cancer care certification, etc.),
- Development of support care (reimbursement of medical aesthetic devices, improved organisation of home care measures, parental allowances, etc.)
- Training (enhancing the appeal of medical and paramedical cancer care professions),
- Stimulation of biological and clinical research projects (financing and coordination of the regional research hubs, the Cancéropôles, national clinical research strategy, etc.),
- Promotion of innovation (public-private sector partnerships),
- Humanities studies to improve the quality of life of patients and their families (qualitative studies: impact on family and friends, fatigue, suffering, etc.)
- Studies in social sciences to improve our knowledge of the geography of cancer (setting up of a Cancer Observatory),
- Cooperation with Europe, emerging and developing countries and international partnerships (virtual tumour bank, diagnostic and prognostic biomarkers, introduction of complex technologies, etc.),

The National Cancer Institute will carry out its first assessment in 2006. In 2007, new programmes initiated by the National Cancer Institute will be implemented in order to perpetuate national, European and international action against cancer."

Source :
©National Cancer Institute

In a previous Blog Post : "Telling a patient he has prostate cancer" (March 07/2006),I've asked Professor Laurent Boccon-Gibod, Chief of urological surgery department of Bichat - Claude Bernard Hospital, Northern University Hospital Group (Public Hospital, XVIIIth district of Paris, France): How do you tell a patient he has prostate cancer ? He answered that the generalisation of the cancer diagnosis disclosure procedure was a good thing for the patient, as he didn't think that telling a patient he has prostate cancer over the phone was the best disclosure procedure. The cancer diagnosis disclosure procedure, recently implemented in France, sets new guidelines for a set of "cancer-disclosure" consultations (these consultations will not happen over the phone). The idea is to better take into account the psychological aspects of the problem and the evolution of the understanding that the patient has about his cancer, and allow the patient to gain a better understanding of his cancer in the long run, hence gain a better cooperation from his part. This plan requests a progressive, effective, concerted and multidisciplinary communication strategy from the part of the medical community, tailored to the patients'needs.

However American physicians sometimes find that it is appropriate to get started with the diagnosis disclosure over the phone.

==> Read their arguments: click here.

==> Health information about cancer by the INSERM Institute: click here.
"Inserm is the only French public organization entirely dedicated to biological, medical and public health research".

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6 ans de chirurgie robotique au Centre Hospitalier Universitaire de Nancy (CHU nancy-Brabois)

J'ai lu avec intérêt l'article paru en octobre 2005 dans Nephrology Dialysis Transplantation (NDT), intitulé : "Robot-assisted laparoscopic and open live-donor nephrectomy: a comparison of donor morbidity and early renal allograft outcomes". Auteurs : Edith Renoult1, Jacques Hubert2, Marc Ladrière1, Nicolas Billaut2, Eric Mourey2, Benoît Feuillu2 Michèle Kessler1
1 Department of Nephrology and 2 Department of Urology, University Hospital of Nancy, France

Je me suis alors posé les questions suivantes :
- Quelle est l'importance de l'activité de prélèvement d'un rein sur donneur vivant au CHU de Nancy ?
- Les prélèvements sont-ils essentiellement effectués avec la chirurgie robotique, ou les procédés de chirurgie coelisoscopique et la chirurgie "à ciel ouvert" (chirurgie traditionnelle, invasive) sont-ils également utilisés ?
- Le prélèvement d'organe sur donneur vivant en vue de transplantation est-il un mode de prélèvement que les chirurgiens du CHU de Nancy-Brabois souhaitent développer, ou préfèrent-ils privilégier le prélèvement de reins sur donneurs en état de mort encéphalique ?

En réponse, je cite un extrait du dossier de presse du 22 avril 2005 :
"La chirurgie mini invasive par robot Da Vinci™ au CHU de Nancy-Brabois : deuxième révolution après la coelioscopie" :

"Le 4 mars 2002, Jacques Hubert réalisait pour la première fois en Europe un prélèvement rénal de donneur vivant en cœliochirurgie assistée par robot.
La cœliochirurgie, chirurgie mini-invasive n’est que très peu appliquée au domaine du prélèvement d’organes. Cependant, son intérêt semble incontestable, permettant notamment de réduire les suites opératoires. Un espoir pour patients en attente de greffe ?"

== > lire à ce sujet l'article du 02/06/05 : "Chirurgie robotique : prélèvement sur patient vivant en vue d'une transplantation rénale" : cliquer ici.

Par ailleurs, le dossier de presse du 22 avril 2005 : "La chirurgie mini invasive par robot Da Vinci™ au CHU de Nancy-Brabois : deuxième révolution après la coelioscopie" offre un tour d'horizon complet sur la chirurgie robotique multi-spécialités telle qu'elle est pratiquée au CHU de Nancy : urologie, chirurgie cardiaque, digestive, cancérologie, les perspectives techniques du "robot", ainsi qu'un glossaire des termes techniques et chirurgicaux permettant de comprendre ce dossier. Voici quelques exemples :

"Chirurgie mini-invasive : intervention chirurgicale pratiquée avec le minimum d'effraction corporelle. En pratique, il s'agit de la chirurgie coelioscopique, pratiquée avec ou sans robot chirurgical.

Circulation extra corporelle, ou CEC : circulation de suppléance, permettant le maintient d'un flux sanguin dans l'ensemble du corps humain (cerveau, rein... notamment), lors d'une intervention cardiaque qui rend temporairement le cœur incapable d'assurer sa fonction circulatoire.

Coelioscopie : examen visuel direct de la cavité abdominale, au moyen d'un endoscope introduit par de petites incisions. L'examen demande une insufflation de CO2 dans l'abdomen (pneumopéritoine) pour le distendre et permettre le déplacement de l'endoscope. Associée à un geste chirurgical, la coelioscopie prend alors l'appellation de chirurgie coelioscopique. On a ainsi pu parler de 'chirurgie par des trous de serrure'.

Laparoscopie : terme équivalent à celui de coelioscopie.

Thoracotomie : ouverture chirurgicale du thorax, pour permettre l'accès au cœur dans le cadre de la chirurgie cardiaque classique."


Pour lire ce dossier complet et actualisé sur la chirurgie robotique :
==> cliquer ici (site internet du CHU Nancy-Brabois)

==> Télécharger ce dossier au format PDF : cliquer ici.
NB : ce dossier de presse a été réalisé par le CHU de Nancy.
© CHU Nancy-Brabois.

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La chirurgie mini-invasive dans les pays d'Europe

Voici, par pays, la liste des hôpitaux équipés d'un système da Vinci™, permettant d'opérer en chirurgie mini-invasive pour les spécialités suivantes :

chirurgie cardiaque, digestive, gynécologique, pédiatrique, urologie, vasculaire :

=> Hôpitaux en Autriche :
Allgemeines Krankenhaus Wien (Vienne)
Innsbruck Medical University, Innsbruck

=> Hôpitaux en Belgique :
C.H.U. Saint-Pierre, Bruxelles
Hôpital Erasme, Bruxelles
Onze Lieve Vrouw Ziekenhuis, Aalst (Aloste)
Universitair Ziekenhuis Antwerp (Anvers)

=> Hôpitaux en France :
C.H.U. Henri-Mondor, Creteil
C.H.U. Nancy-Brabois, Vandoeuvre les Nancy
Clinique St. Augustin, Bordeaux
Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), Paris 15ème
Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris 13ème
Institut Mutualiste Montsouris, Paris 14ème

=> Hôpitaux en Allemagne :

Charité-Universitätkrankenhaus, Berlin
Deutsches Herzzentrum, Munich
Herzzentrum der Universität Bonn
Herzzentrum Dresden GmbH Universität Dresden (Dresde)
Herzzentrum Leipzig GmbH Leipzig
Klinikum der Johann Wolfgang Goethe-Universität Frankfurt (Francfort)
Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg
Universitätsklinikum Hamburg-Eppendorf (Hambourg)

=> Hôpitaux en Italie :
Azienda Ospedaliera Santa Maria della Misericordia di Rilievo, Udine
Azienda Instituto Cardioreumatologico Ancona
Azienda Ospedaliera Padua
Azienda Ospedaliera Monaldi, Naples
Azienda Ospedaliera Pisana Stabilimento di Cisanello, Pisa (Pise)
Clinica Pinna Pintor, Torino (Turin)
Ospedale San Raffaele, Milano (Milan)
Ospedale Spoleto
Policlinico San Matteo, Pavia (Pavie)
Presidio Ospedaliero della Misericordia Grosseto
Presidio Ospedaliero Molinette, Torino (Turin)
Presidio Ospedliero di Camposampiero

=> Hôpitaux aux Pays-Bas :
Academisch Ziekenhuis Maastricht HX Maastricht
Universitair Medisch Centrum Utrecht

=> Hôpital en Roumanie :
Spitalul Clinic de Urgenta Floreasca, Bucaresti (Bucarest)

=> Hôpital en Espagne :
Fundacio Puigvert Barcelona (Barcelone)

=> Hôpitaux en Suisse :
Clinique Générale de Beaulieu, Genève
Klinik Hirslanden, Zürich (Zurich)
Universitätsspital Zürich (Zurich)

=> Hôpitaux en Suède :
Karolinska Sjukhuset, Stockholm
Lund University Hospital (Lund)

=> Hôpitaux en Grande-Bretagne :
Guys & St. Thomas Hospital London
St. Mary's Hospital London

Source :
www.intuitivesurgical.com

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Less-invasive procedure replaces diseased valves without cracking chest


'Closed-heart surgery' may offer new alternative

"Dr. Samuel Lichtenstein cut a two-inch hole between an elderly man's ribs. Peering inside, he poked a pencil-sized wire up into the chest, piercing the bottom of the man's heart.


Within minutes, Bud Boyer would have a new heart valve — without having his chest cracked open. Call it closed-heart surgery."

" 'I consider it some kind of magic,' said Boyer, who left the Vancouver, British Columbia, hospital a day later and was almost fully recovered in just two weeks.

In Michigan, Dr. William O'Neill slipped an artificial valve through an even tinier opening — pushing it up a patient's leg artery until it lodged in just the right spot in the still-beating heart.

The dramatic experiments, in a handful of hospitals in the U.S., Canada and Europe, are hunting easier ways to replace diseased heart valves that threaten the lives of tens of thousands of people every year — starting with the aortic valve that is the heart's key doorway to the body.

The need for a less invasive alternative is huge, and growing. Already, about 50,000 Americans undergo open-heart surgery every year to replace the aortic valve: Surgeons saw the breastbone in half, stop the heart, cut out the old valve and sew in a new one. Even the best patients spend a week in the hospital and require two or three months to recuperate.

Thousands more are turned away, deemed too ill to survive that operation and out of options. Demand is poised to skyrocket as the baby boomers gray, because the aortic valve is particularly vulnerable to rusting shut with age.

A radical new alternative?
The new experiments are a radical departure from that proven, if arduous, surgery.

The artificial valves don't even look like valves, squished inside metal cages until they're wedged into place. With barely 150 of any type implanted worldwide, most in the last year, no one knows if they'll work as well as traditional valve replacements, which last decades.

So for now, the only patients who qualify are too sick to be good candidates for regular valve replacement.

Some deaths during the earliest attempts at implanting the devices forced doctors to come up with safer techniques. Clinical trials apparently are back on track, and even the most skeptical cardiologists and heart surgeons are closely watching how these pioneers fare.

The hope is that one day, replacing a heart valve could become almost an overnight procedure.

'There's lots of technical challenges that need to be overcome,' cautioned Dr. Robert Bonow, a valve specialist at Northwestern University, who is monitoring the research for the American Heart Association. But, 'most of us do think this is the future,' he said.

O'Neill's first successful patient in March celebrated the one-year anniversary of his through-the-leg implant.

'I call it a new birthday,' chuckled Fred Grande, 78, a Richmond, Mich., car collector who took one of his beloved models for a fast spin less than a week after the procedure.

'That's the home run we want to hit with all the patients,' said O'Neill, cardiology chief at William Beaumont Hospital in Royal Oak, Mich.

'It's gratifying' to watch people once deemed beyond help bounce back, added Dr. Jeffrey Moses of New York-Presbyterian Hospital/Columbia University, who with O'Neill is leading the U.S. study. One of Moses' first patients is playing golf at age 92.

225,000 valves replaced each year
The heart has four valves, one-way swinging doors that open and close with each heartbeat to ensure blood flows in the right direction. More than 5 million Americans have moderate to severe valve disease, where at least one valve doesn't work properly, usually the aortic or mitral valves. Worldwide, roughly 225,000 valves are surgically replaced every year.

Topping that list is the aortic valve, which can become so narrowed and stiff that patients' hearts wear out trying harder and harder to push oxygen-rich blood out to the rest of the body.

Calcium deposits accumulate on its tender leaflets. Touch one chipped out of a patient, and it feels almost like a rock.

With minimally invasive valve replacement, doctors don't remove that diseased valve. Instead, they prop it open and wedge an artificial one into that rigid doorway.

'It's ironic: You use the disease process to actually help hold your valve in place,' explained Lichtenstein, of St. Paul's Hospital in Vancouver, who helped create the between-the-ribs method.

Different approaches tested
Two manufacturers — Irvine, Calif.-based Edwards LifeSciences, the biggest maker of artificial heart valves, and Paris-based CoreValve — are testing versions of a collapsible valve made of animal tissue that is folded inside a stent, a mesh-like scaffolding similar to those used to help unclog heart arteries.

The difference is how doctors get the new valve to the right spot, pop open its metal casing and make it stick:

The U.S. studies thread the Edwards valve through a leg artery up to the heart, so-called 'percutaneous valve replacement.' Unlike with open-heart surgery, doctors don't stop the patient's heart. So the trickiest part is keeping regular blood flow from washing away the new valve before it's implanted. Once the device is almost in place, doctors speed the heartbeat until normal pumping pauses for mere seconds — and quickly push the new valve inside the old one. Inflating a balloon widens the metal stent to the size of a quarter, lodging it into place and unfolding the new valve inside, which immediately funnels the resuming blood flow.

So far, 19 Americans have been implanted this way, plus more than 80 other people worldwide, most of them in France by the procedure's inventor, Dr. Alain Cribier, and in Vancouver by Lichtenstein's colleague, Dr. John Webb.

Fourteen people in Canada, Germany and Austria have received the Edwards valve through the ribs, a more direct route to the heart for patients whose leg arteries are too clogged to try the other experiment. Doctors make a tiny hole in the bottom of the heart muscle so the new valve can enter, and then use the same balloon technique to wedge it inside the old valve. Talks have begun with the Food and Drug Administration about opening a similar U.S. study later this year.

CoreValve's slightly different valve is being tested in Europe and Canada. It, too, is threaded up the leg artery. But it's made of pig tissue instead of horse tissue and, the key difference, has a self-expanding stent that requires no balloon. Doctors remove a sheath covering it and the stent's metal alloy, warmed by the body, widens until it lodges tight against the old, rocky valve. More than 45 have been implanted, and CoreValve hopes to begin a U.S. study next year. Meanwhile, lead researcher Dr. Eberhard Grube of The Heart Center in Siegburg, Germany, expects within months to begin testing a newer version small enough to thread through an artery at the collarbone, another more direct route to the heart.

Experiments pose major risks
The experiments come with some significant risks. Indeed, Edwards temporarily halted the U.S. study last year after four of the first seven U.S. patients died. Initially, doctors threaded the valve up a leg vein, not an artery, a route that required tortuous turns inside the heart that sometimes damaged a second valve, explained O'Neill.

Twelve people have been implanted since the study re-started in December using the artery route considered easier and safer; all but one have survived and are faring well, researchers say.

O'Neill and Moses — plus doctors at a third hospital, the Cleveland Clinic — have government permission to implant eight additional patients in the U.S. pilot study, which will be expanded if it goes well.

CoreValve's first four patients also died as doctors struggled to develop and learn the through-the-artery technique, Grube said.

For doctors, pushing the large valve through tiny, twisting arteries — against regular blood flow and guided by X-rays — is laborious. Occasionally, they aren't able to wedge it into position.

And because they're squeezing a round valve into an irregular-shaped opening, there's a risk that the new valve will leak blood backwards into the heart, also problematic.

Do benefits outweigh dangers?
But once researchers master how to get the valve into place safely, the question becomes how much recipients benefit: do these very ill patients live longer than expected? If not, does quality of life improve enough to warrant the procedure anyway?

It's too soon to know.

But three of French inventor Cribier's original patients have lived 2 1/2 years so far, with a 'return to normal life and no sign of heart failure,' he said. Eleven others have lived a year and counting.

CoreValve reports five patients faring well a year later.

Aside from those who didn't survive the implantation, others have died from their advanced illnesses even though their new valve was working.

It is the handful of astounding successes — people like Grande and Boyer — that have other heart specialists taking note, said Northwestern's Bonow.

'Patients have to know what they're getting into,' he stressed. Many of the seriously ill are willing to chance the experimental procedure because 'they're so debilitated and ... there have been some good examples of patients who have gotten better.'

The bigger challenge, Bonow added, is whether to expand the studies to include less sick patients who could survive open-heart valve replacement but want to avoid its rigors. Already, there are such patients clamoring to be included.

'There is a trade-off'
That's a difficult decision, because even 80- and 90-year-olds can undergo regular valve replacement successfully. When performed by the most skilled surgeons, risk of death from the operation is about 2 percent — but in less experienced hands, it can reach 15 percent, Bonow said.

Just as using a balloon to unclog heart arteries is sometimes done on patients who'd fare better with bypass surgery, eventually researchers will have to ask if patients would accept a less-than-perfect aortic valve if they got to skip surgery's pain and risks, said Dr. Michael Mack of Medical City Hospital in Dallas.

'There is a trade-off, and how you make that trade-off is a totally gray area,' he said.

But Vancouver's Boyer — who underwent two previous open-heart surgeries for clogged arteries — said avoiding that kind of pain isn't a trivial issue for patients.

'They're doing something to the field of medicine that's going to make life a hell of a lot easier to people who've got that problem,' said a grateful Boyer, describing how he could finally breathe easy after the through-the-ribs valve implant. 'I think I'll have a bunch of other parts go bad before I have a problem with this'."

Source:
www.msnbc.msn.com
Copyright 2006 The Associated Press
© 2006 MSNBC.com

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France et Belgique : les nouvelles techniques en chirurgie cardiaque

Le Docteur Jean-Luc JANSENS, de l'hôpital Erasme (Bruxelles) - Service de Chirurgie Cardiaque, présente les nouvelles techniques en chirurgie cardiaque :


1.-) Pontages coronaires par voie totalement endoscopique (TECAB ou encore 'Totally Endoscopic Coronary Artery Bypass')


"Les 2 techniques évoquées ci-avant parviennent chacune à éviter un des éceuils de la chirurgie classique des pontages coronaires, à savoir la sternotomie médiane (MIDCAB) et la circulation extra-corporelle (OPCAB), mais s'appliquent à un nombre limité de patients."

"Comment réussir à se débarrasser de ces deux facteurs de manière à réduire au maximum l'agression chirurgicale ? En abordant le coeur par thoracoscopie, on pourrait en effet imaginer la réalisation des pontages coronaires par l'entremise de quelques petites (3 ou 4) incisions de moins de 1 cm sur la face latérale gauche du thorax. Malheureusement, les instruments de thoracoscopie utilisés dans d'autres types de chirurgie (ex: chirurgie digestive) ne sont pas assez performants pour réaliser des gestes très précis comme des sutures d'artères coronaires de 2 millimètres de diamètre.

L'apparition de la robotique dans la chirurgie cardiaque autorise le développement de la chirurgie cardiaque thoracoscopique. En effet, le robot est conçu pour travailler par l'intermédiaire de petites incisions intercostales (3 ou 4). La première, centrale, ouvre le passage au bras du robot qui tient une caméra tridimensionnelle à l'intérieur du thorax tandis que les autres incisions ouvrent le passage aux bras du robot munis de très fins outils de chirurgie cardiaque. Le chirurgien cardiaque reste heureusement aux commandes de la procédure chirurgicale. Ses gestes sont en fait effectués à partir d'une console de commande (située à quelques mètres du patient), qui possède un écran tridimensionnel et deux manettes destinées à réaliser les manoeuvres chirurgicales répercutées au niveau de deux bras du robot.

Plusieurs avantages importants ressortent de cette nouvelle manière d'opérer.

Le traumatisme chirurgical, grâce aux ouvertures thoraciques minimes, est fortement limité. Ceci permet une récupération postopératoire bien plus rapide qu'après une intervention conventionnelle. Le geste chirurgical en lui-même est fortement facilité par l'interposition du robot. En effet, la caméra intra thoracique permet une vue anatomique frisant la perfection et partant, un geste chirurgical plus minutieux. Ce dernier est par ailleurs rendu encore plus précis par les deux bras latéraux qui manipulent les outils chirurgicaux et sont munis de poignets leur permettant un degré de liberté opératoire bien plus grand que les poignets d'un chirurgien.

Malgré tous ces avantages, il faut garder à l'esprit que cette technique, bien que probablement révolutionnaire, n'en conserve pas moins à l'heure actuelle quelques inconvénients qui nous interdisent de la proposer à tout le monde :

Tout d'abord, le but ultime de cette technique, qui serait de réaliser des pontages coronaires à coeur battant, n'est pas encore atteint de manière routinière. Elle nécessite encore le plus souvent une technique de circulation extra corporelle (CEC) adaptée à l'absence de sternotomie (voir heartport).

Ensuite, toutes les lésions coronaires ne sont pas abordables pour des raisons anatomiques, ce qui revient à dire que tous les patients ne peuvent pas encore être candidats à ce type d'opération. Enfin, d'autres pathologies préalables nous interdisent actuellement l'emploi de cette technique pour tous, telles que des lésions artérielles systémiques diffuses (artères fémorales, iliaques, aortiques abdominales) ou des problèmes pulmonaires sévères.

En pratique pour un patient 'standard':

Hospitalisation 48 heures avant l'intervention
Examens préopératoires classiques
+ DIVA, angiographie ou écho-Doppler du carrefour aortique
Durée de l'intervention : de 2 à 3 heures
Réveil en salle d'opération
Surveillance à l'Unité de Soins Intensifs pendant la nuit
Passage en salle d'hospitalisation normale le lendemain matin
Compter entre 3 et 7 jours d'hospitalisation après l'intervention


2.-) Technique de circulation extra corporelle percutanée


Depuis quelques années est apparu sur le marché chirurgical cardiaque un système particulier de CEC, dénommé 'système de HeartPort®'.

Il s'agit d'une technique de C.E.C. percutanée qui permet essentiellement de faire à peu près n'importe quel type de chirurgie cardiaque sans passer par une sternotomie.

Celle-ci consiste à introduire par le creux inguinal une canule artérielle (artère fémorale) qui va servir à réinfuser le sang en provenance de la C.E.C., à pouvoir clamper l'aorte de l'intérieur (un ballonnet est monté dans l'aorte jusqu'à proximité de la valve aortique) et à injecter une solution de cardioplégie instillée dans la chambre comprise entre le ballonnet endo-aortique et la valve aortique. Une canule veineuse est également introduite par la veine fémorale : celle-ci va être positionnée au niveau de l'oreillette droite, ce qui va permettre d'assurer un retour veineux à la C.E.C.

Ses indications sont donc les suivantes :

la chirurgie de la valve mitrale par une mini-thoracotomie antéro-latérale droite avec l'apport éventuel d'une caméra introduite par un port de thoracoscopie, la chirurgie des pontages coronaires, la chirurgie robotique (dans la mesure où une CEC doit être instaurée).

A nouveau, le HeartPort® a des contre indications et ne peut pas être généralisé à tous les patients. Par exemple, des patients dont les artères périphériques ne sont pas en bon état seront récusés pour cette technique: c'est la raison pour laquelle un examen spécial permettant un bilan artériel (une DIVA du carrefour aortique ou une angiographie) sera effectué en préopératoire dès lors que ce type de chirurgie semble indiqué.

Conclusion


Les nouvelles techniques chirurgicales en Chirurgie Cardiaque tendent toutes à améliorer la récupération globale postopératoire et permettre ainsi une remise dans le circuit socio-économique plus aisée. Il ne faut cependant pas croire que celles-ci constituent actuellement la meilleure approche thérapeutique.

Il semble clair que la Chirurgie Cardiaque dite conventionnelle conserve encore de nombreuses indications puisque de nombreux patients ne répondent pas aux critères pour une chirurgie moins invasive. De plus, ces nouvelles techniques conservent malgré tout un risque (ou un avantage ?) de devoir passer à tout moment vers une chirurgie classique pour tout problème chirurgical, anesthésique, ou anatomique".

Lire tout l'article "Nouvelles techniques en chirurgie cardiaque" :
==> cliquer ici.

Source :
Hôpital Erasme : www.ulb.ac.be

En résumé :

"La chirurgie cardiaque a connu un essor fulgurant dans les deux dernières décennies, et se pratique maintenant de manière courante avec des résultats fiables et reproductibles. Cependant, cette chirurgie reste une agression physiologique importante, en raison de la taille de l'incision et de l'utilisation de la circulation extra corporelle. En suivant l'exemple d'autres spécialités chirurgicales qui se pratiquent en grande partie de façon totalement endoscopique, la chirurgie cardiaque adopte des techniques de moins en moins invasives.

Contrairement aux autres chirurgies, le fait d'arrêter le cœur provoque une ischémie qui, malgré la qualité de la protection du myocarde, conditionne le pronostic vital.

Ce sont de récentes innovations technologiques portant sur les instruments et sur les techniques de la circulation extra corporelle, qui ont permis de pratiquer certaines opérations cardiaques par des méthodes vidéoscopiques."

Source :
Institut Mutualiste Montsouris, département de pathologie cardiaque
www.imm.fr

Travaux de recherche scientifique :

==> équipe Automatique Vision et Robotique (eAVR) : cliquer ici.

==> Ecole des Mines : centre de robotique, "Projet Mécatronique" 2005/2006 :
1 - Simulateur chirurgical :

"Conception et réalisation d’un instrument à vocation pédagogique. Il doit permettre à l’apprenti chirurgien de s’entraîner à manoeuvrer les instruments endoscopiques. L’ensemble de l’équipement comprend un simulateur (objet de ce projet) acceptant les véritables outils du chirurgien. Ce qui est simulé, ce sont les sensations tactiles qu’il perçoit lorsque ses instruments sont au contact des organes. Un système de réalité virtuelle (hors projet) calcule en permanence le comportement des tissus (virtuels) et renvoie au simulateur les consignes afin que l’opérateur en ressente le contact. Le simulateur doit donc être en mesure de fournir des efforts sur les instruments qui sont interprétés par les mains du chirurgien. Ce projet entre dans une deuxième phase; au cours de l’année précédente, les solutions mécaniques et électroniques ont été déterminées ; un prototype mécanique du cœur du simulateur a été conçu et fabriqué. Les cartes électroniques de commande des moteurs ont été prototypées puis la fabrication a commencé.

Au cours de cette année, il s’agit de faire le retour d’expérience afin de définir ce que sera le produit final. Toute la partie commande au sens automatique du terme reste à mettre au point. Le protocole d’échange avec l’ordinateur chargé de calculer les scènes de la réalité virtuelle reste à définir et à implémenter."

2 - Le stabilisateur pour chirurgie cardiaque :

"Le stabilisateur est un instrument de chirurgie endoscopique qui doit assurer le maintien en position d’une artère ou d’une paroi du coeur. Ce stabilisateur doit être parfaitement rigide mais doit toutefois posséder quelques articulations motorisées. Le but est de pouvoir piloter à distance chacune des articulations afin de donner à cet instrument la forme qui convient le mieux pour contourner des organes ou des artères et assurer ainsi de façon très efficace le maintien."

Source :
Ecole des Mines de Paris - Centre de Robotique
www.caor.ensmp.fr

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Telling a patient he has prostate cancer

Today I've asked Professor Laurent Boccon-Gibod, Chief of urological surgery department of Bichat - Claude Bernard Hospital, Northern University Hospital Group (Public Hospital, XVIIIth district of Paris):

How do you tell a patient he has prostate cancer?

Professor Laurent Boccon-Gibod: "Patients are usually extremely aware of information related to prostate cancer. Telling a patient he has prostate cancer (Pc) is a process. The three steps of this process are:

1) Patients are informed that either the digital rectal exam (DRE) or the high amount of PSA (prostate specific antigen) in their blood has revealed a problem.

(Screening for prostate cancer can be performed quickly and easily in a physician’s office using two tests: the PSA (prostate specific antigen) blood test, and the digital rectal exam (DRE)).


2) They are informed that they will have to undergo a prostate biopsy, and a radiologist will perform an endorectal echography of their prostate.

(A prostate gland biopsy is a test to remove small samples of prostate tissue to be examined under a microscope. For a prostate biopsy, a thin needle is inserted through the rectum - transrectal biopsy -, through the urethra, or through the area between the anus and scrotum - perineum. A transrectal biopsy is the most common method used. The tissue samples taken during the biopsy are examined for cancer cells).

The urologist starts evoking the possibility of a positive biopsy, preparing the patients for the next step.

3) Upon reception of prostate biopsy results, patients are informed that their prostate biopsy shows the existence of a malignant tumor and, taking into account the lesion profile, treatment options will be discussed.

In fact, breaking the news does not happen all of a sudden, it is a process that patients undergo with their urologist. The latter keeps them informed about the result of each exam/test; one step after another, the patient is being informed. In the end, he is told that indeed he has Pc, but at the same time he is informed that Pc is evolving very slowly, it is not an aggressive type of cancer. On hence patients are told their tumor will be evolving extremely slowly, that this is the way it is usually happening, with no – or quite few - impact on their life prognosis in the middle and in the long run. The advantage is that there is plenty of time to look into the treatment options, and to find out the best one."

==> website for healthcare professionals (prostate cancer): ProstateLine.com

==> French version for this Blog Post: click here.

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Entretien avec le Prof. Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique, hôpital Bichat (Paris) : annoncer à quelqu'un qu'il a un cancer

Bonjour Professeur. Je fais partie du grand public et ai travaillé à Intuitive Surgical Europe® (la société qui commercialise le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci ™).
En mai 2005, j'ai initié un Blog d'information sur la chirurgie mini invasive (essentiellement la chirurgie robotique), ainsi que sur le prélèvement d'organes. L'idée de ce journal en ligne est de faciliter le dialogue entre les non spécialistes (les usagers de la santé) et les médecins et chirurgiens, sur des questions que le grand public peut se poser, face au développement des nouvelles techniques et procédés chirurgicaux, ainsi qu'aux questions d'éthique.

Quelles sont selon vous les perspectives de développement de la chirurgie robotique en France ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les perspectives du développement de la chirurgie robotique en France sont réelles. Tout particulièrement d'une part dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire, mais aussi dans le domaine de la chirurgie viscérale."

Qu'apporte actuellement la chirurgie robotique dans le traitement chirurgical de certaines maladies, comme le cancer de la prostate, du point de vue du chirurgien ?

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Dans le cadre de la chirurgie urologique, qui est ma spécialité, la chirurgie robotique est promise très certainement à un avenir de développement dans la prostatectomie radicale pour cancer. Elle semble avoir une efficacité égale à celle de la prostatectomie coelioscopique. Il n'est pas actuellement démontré que la chirurgie coelioscopique fasse mieux que la chirurgie traditionnelle à ciel ouvert dans les différents paramètres de la post-opératoire. Par ailleurs, indiscutablement, dans une période de contraintes budgetaires, la chirurgie robotique représente un coût ajouté considérable, non seulement en terme d'achat du matériel, mais surtout en terme de consommable et de maintien de l'appareil en bon fonctionnement".

Le docteur Domenico Savatta (Chief of Minimally Invasive and Robotic Adult Urologic Surgery, Newark Beth Israel Medical Center, New Jersey) est l'auteur d'un Blog sur la chirurgie robotique : Robotic Surgery Blog.

Avec ses collègues, il s'est posé la question : comment annoncer au patient qu'il a un cancer de la prostate ? Il souhaiterait avoir l'avis des spécialistes français.

==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (traduit en français) : cliquer ici
==> Lien vers l'article du Dr. Savatta (en anglais) : cliquer ici.

Donc je vous pose la question : comment annoncez-vous au patient qu'il a un cancer de la prostate ?


Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Les patients sont en général extrêmement avertis de tout ce qui a trait au cancer de la prostate. En fait, l'annonce se fait en général en plusieurs étapes :

1) dans une première étape, les patients sont informés que soit les données du toucher rectal, soit les données du dosage de l'antigène prostatique spécifique sont anormales
2) une fois ceci fait, ils sont informés de la nécessité de réaliser une échographie endorectale avec biopsies prostatiques, examen qui serait impliqué par le caractère positif de la biopsie, et qui commence à être évoqué
3) enfin, au retour de la biopsie prostatique, les patients sont informés que la biopsie prostatique a mis en évidence l'existence d'une tumeur maligne et qu'en fonction du profil de la lésion, les différentes possibilités thérapeutiques seront discutées.


Comme vous le voyez, il s'agit, dans les faits, d'un processus d'annonce qui se déroule par étapes, au cours desquelles on avertit le patient qu'en fait, certes il existe un cancer de la prostate, mais qu'il s'agit là d'une tumeur d'évolution habituellement extrêmement lente, dont l'impact sur le pronostic vital à moyen et long terme est souvent relativement peu important, ce qui a l'avantage de laisser le temps de la réflexion pour choisir la meilleure thérapeutique à envisager".

La question du chirurgien urologue de Newark Beth Israel Medical Center, dans le New Jersey, USA, le Dr. Domenico Savatta, porte sur les modalités de l'annonce de son cancer au patient: le téléphone ou le face à face :
Je cite le Dr Savatta (dont j'ai traduit les propos) :
"Mes collègues et moi avons discuté des deux options en ce qui concerne l’annonce du cancer : le face-à-face avec le patient et l’annonce par téléphone. Nos opinions divergent.

La première solution consiste à faire revenir le patient pour une consultation et revoir avec lui les résultats de l’examen. Ainsi le patient sera à même d’entendre les explications de son urologue assis en face de lui. Les avantages de cette solution : Le patient est avec son urologue et peut être réconforté par le fait de se trouver dans cet univers médical contrôlé, où on lui communique personnellement un avis médical autorisé. Le patient a le temps d’ 'encaisser' la nouvelle et la possibilité de réagir en posant des questions auxquelles son urologue peut directement répondre. Les inconvénients de cette solution : Le patient attendra plus longtemps pour connaître les résultats de la biopsie. La première réaction correspond souvent à un état de choc, ce qui fait que la mémoire du patient occulte une partie de ce qui s’est passé en consultation. Ainsi, le patient risque de ne pas se rappeler qu’il doit par la suite se rendre à une autre consultation, durant laquelle son urologue lui expliquera les possibilités de traitement qui conviendraient pour son cas.

La seconde solution consiste à annoncer la nouvelle par téléphone au patient. Les avantages : Le temps d’attente du patient pour connaître ses résultats sera réduit au minimum. Le choc causé par la nouvelle pourra être absorbé et le patient sera mieux préparé à la consultation durant laquelle son urologue lui expliquera les différentes possibilités de traitement – consultation qui suivra cet entretien téléphonique. Les désavantages : le patient devra attendre avant de rencontrer son urologue pour discuter des possibilités de traitement. Il se peut que le patient rencontre moins de soutien chez lui que dans l’environnement médical professionnel pour faire face à cette épreuve."

C'est tout particulièrement sur ce point que le Dr. Savatta souhaiterait avoir l’opinion des urologues français...

Professeur Laurent Boccon-Gibod : "Indiscutablement, nos collègues Nord Américains sont assez friands de la communication des résultats des biopsies par téléphone. En France, nous avons plutôt l'habitude de communiquer les résultats lors de ce qui est maitenant appelé, par l'Institut National du Cancer (INCa), la consultation d'annonce qui, sur le plan de la qualité de la relation praticien-patient, me parait très largement bénéfique".

Je remercie vivement le Professeur Laurent Boccon-Gibod, chef du service de chirurgie urologique à l'hôpital Bichat - Claude Bernard, Groupement Hospitalier Universitaire Nord (AP-HP, Paris XVIIIème), pour ces informations qu'il m'a communiquées aujourd'hui.



Télécharger le Dispositif d'Annonce du Cancer (sur le site internet de l'INCa) :
==> cliquer ici.
Actualités : "Plan cancer : les actions achevées et à venir" (20/04/06):
==> cliquer ici.

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Controversies and updates in vascular and cardiac surgery

"Controversies and updates in cardiac and vascular surgery" is a book edited by Jean-Pierre Becquemin, Yves S Alimi, Jacques Watelet, Daniel Loisance.
(EDIZIONI MINERVA MEDICA)

"Foreword
The chapters of this book are based upon the presentations made at the meeting Controversies and updates in vascular cardiac surgery held in Paris, France in January 2004. The broad scope of topics reflects the evolution of our knowledge and practice of Vascular and Cardiac Surgery. Innovations are emerging aimed at overcoming limitations of previous techniques which were or still are the gold standards of practice. The development of endoluminal techniques has clearly enlarged the possibility of treatment for patients who were previously denied surgery. Angioplasty with or without stents has replaced surgery for many patients with limited lesions.

Subintimal angioplasty has almost eliminated the need for bypass in the leg at least in some institutions. Ruptured aneurysms can be treated without laparotomy and sometimes under pure local anaesthesia. The new field of diseases of the thoracic aorta is currently explored with some success. However, while these innovations are becoming routine and large experiences and longer follow-up are available, dark sides are emerging. The enthusiasm of the vascular community for stent-grafts is currently tempered by the unexpected limited durability of the first and second generation devices. Aneurysm rupture and the need for secondary interventions with the burden of strict follow-up are worrisome. There is no doubt that progresses will be made. Patient’s selection, new devices, new ways of assessing aneurysm sac evolution, and also new tools such as laparoscopic interventions and in an unforeseeable future gene therapy may improve the overall results.

The laparoscopic treatment of aortic diseases is currently the latest born approach. Surgeons involved in this field face considerable challenges. Instruments are still in their preliminary designs, training is long and painful, and the benefit for the patients is still unproven. Will this approach gain a large audience or will it remain limited to some centres? The question is open. What is almost certain is that the mixture of techniques will push the limits of one of each option taken alone.

Finally, even the most common vascular operation, varicose vein surgery, is defied hy the less invasive endovascular tools. Will randomized trials be required to define criteria of choices as it was with carotid surgery? The future will say. We want to thank the authors who have given their valuable time to write their chapter in due time and Intervascular for their financial support. This book is a collection of considerable experiences from worldwide experts on various aspects of vascular diseases. Our aim will he reached if readers, when closing the last page of the book, ask themselves: why not or what if?"
The Editors

More about this book:

==> Cover

"ROBOTIC SURGERY OF THE AORTA: A DREAM COMES TRUE": Article by W Wisselink, MA Cuesta, G Gracia, JP Ruurda, IAMJ Broeders, JA Rauwerda (January 2004) :
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© Edizioni Minerva Medica

Upcoming events in cardiac and vascular surgery: click here.

This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands:


New technologies herald a new era for robotic laparoscopic surgery:

"Advances in robotic and computer technology, in addition to physician training, could see robotic laparoscopic aortic surgery become a mainstream procedure within years. This is the view of Professor Willem Wisselink, Chief, Division of Vascular Surgery, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands.

Wisselink believes that laparoscopic vascular surgery, despite bringing numerous benefits to the patient, physicians and healthcare systems, alike, has yet to achieve the adoption rate the procedure deserves. Wisselink commented, 'Despite world-renowned surgeons such as Gracia, Dion, Cuesta, Alimi, Cau, Kolvenbach, Remy and Coggia, all embracing laparoscopic developments there seems to be a problem with laparoscopy in vascular surgery.' Wisselink claims that this is due to certain limitations with the conventional laparoscopy procedure. For example, the operator is faced with certain constraints such as the lack of 3D visualisation, limited tactile feedback, restriction in the degrees of freedom of movements because of nonarticulating laparoscopic instruments and a fixed point of insertion, mirroring of hand movements, potential inaccuracy during delicate reconstruction because of natural hand tremor, awkward hand-eye coordination and interior ergonomics.

Nevertheless, the benefits of laparoscopic surgery compared with open surgery are well documented. For example, due to the minimally-invasive nature of the laparoscopic technique there is a reduction in pain and trauma to the body, with less postoperative pain and discomfort for the patient. Laparoscopic surgery reduces trauma to the patient by allowing surgeries to be performed through small ports rather than large incisions, resulting in less blood loss and a reduced need for transfusions, which in turn, this decreases the risk of infection. As the technique is less traumatic to the patient hospital costs are reduced and the patient benefits from faster recovery times and reduced hospitalisation costs. The patient also benefits from less scarring and improved cosmesis.

According to Wisselink, laparoscopic surgery has suffered to date due to the lack of technology, 'However, with recent developments such as the da Vinci robotic surgical system (from Intuitive Surgical), and Computer Motion being taken over by Intuitive Surgical (although the Zeus isn't for sale anymore), we now have the technology required.'

The da Vinci system consists of three components a surgeon console with an integrated 3D display stereo viewer, a robotic manipulator with three or four cartmounted arms (one arm for the camera, two arms for the 8 mm instruments), and a vision cart. Visualisation is obtained by two three chip cameras mounted within one integrated, 3D 12mm stereo endoscope with two separate optical channels.

The laparoscope is controlled by moving the master robotic handles. The operative images are transmitted to a high resolution binocular display at the surgeon console. Laparoscopic instrument tips, called 'Endo wrist instruments', provide articulated motion with a full seven degrees of freedom inside the abdominal cavity. Tip articulations mimic the up/down (pitch) and the side-to-side (yaw) flexibility of the human wrist. In addition, instrument tips are aligned with the instrument controllers electronically to provide optimal hand-eye orientation and natural operative capability. In a study on 20 pigs, comparing robotic laparoscopic surgery with standard laparoscopic surgery, Wisselink and co-workers inserted a tubegraft in the infrarenal aorta. The outcomes demonstrated that the robotic technique was better, faster, with lower blood-loss compared to standard laparoscopy.

Furthermore, in a clinical study of 20 consecutive patients (aged 33 to 63 years), who underwent a robot-assisted laparoscopic aortobifemoral bypass (14 suffering from severe claudication and six from limb threatening ischaemia), Wisselink also reported a primary patency rate of 95 per cent after a follow-up period of 9-31 months. In addition, the results demonstrated that familiarity with the procedure and technology reduced the operative (median 355 minutes) and clamp (85 minutes) times. The study also reported an average hospital stay of four days.

So what is the future for Robotic laparoscopic surgery? Wisselink commented, 'The current robotic surgical equipment probably represents an inbetween, evolving technology that is still rather bulky and expensive. But as the technology advances the potential to make significant leaps in robotic laparoscopic surgery will be realised.' The evolution in robotics will also result in smaller, simpler and cheaper technologies, this coupled with the flaws in current endografts could 'leave the door open' for robotic laparoscopic surgery to be used in more indications, such as abdominal aortic aneurysm repair in fit patients. Wisselink acknowledges that plain laparoscopic vascular surgery is just too difficult to become mainstream.

The current status of robotic technology means that robotic laparoscopic vascular surgery may not be quite ready for mainstream use. 'However, new technologic advances will drastically change this. Many hope this is all just a gimmick. I don't. I advise vascular surgeons to keep up with their laparoscopic skills in anticipation: abdominal incisions will become history sooner than you think'."

Source:
CXvascular.com

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Robotic surgery information Blogs

UNC Healthcare's and Intuitive Surgical's Information Blog:
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NJ Urology robotic surgery Blog :
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